°Chapitre 4°

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         Je marchais lentement, une main enfoncée dans la poche de ma veste et l'autre tenant le sac rempli de mes achats. J'avançais vers ou mon intuition me poussait, je voulais prendre l'air loin de l'environnement que je connaissais, loin du lycée, de chez moi. Arrivé sur un pont, je ralentis le pas, je m'approchais de la barrière et je me penchais pour en regarder le fond. L'eau était agité, on pouvait entendre le torrent frapper les rochers sur les côtés.

Personne n'était à l'horizon, juste quelque oiseaux qui se posaient pour picorer le sol. Je vidais bruyamment mes poumons et je déposa le sac en plastique par terre, je passa ensuite ma jambe droite par dessus la rambarde, je m'accrochais fortement à celle-ci, pour ne pas glisser. J'hésitais quelques secondes mais passa par dessus la barre en fer mon deuxième genou. J'étais maintenant assise sur la barrière les jambes flottantes dans le vide, je regardais une dernière fois le chemin espérant ne voir personne. Le parc était silencieux, les bruits était inexistant, seulement le vent parlait à ce moment là. Je voulais partir loin de ce monde et en trouver un meilleurs qui m'accueillera tel que je suis, un monde sans malheurs. Je positionnais mes pieds sur le bout de ciment en trop, mes mains étaient cramponnés à la barre de sécurité. Mais ma peine était tellement profonde que je lâchais la première, puis enfin la dernière. Mon corps entier bascula vers le gouffre qui s'offrait à moi. Je me sentais soulagée de partir, tout mes soucis disparaissaient et comme bientôt mon corps entier. J'avais préparé mon bloc note de toute mes aventures sur la table du salon en évidence, avec un mot pour Sayo lui disant les causes de cette acte, et je lui dédiais quelques mots rassurant pour lui montrer que j'avais besoin de faire ça.

Mais toute mes pensées changèrent en quelques secondes quand je sentis des bras musclés me rattraper et me jeter sur le chemin d'où j'étais venu. Mon dos s'étala sur le sol gadouilleux et ma tête se posa lentement au sol comme si mon corps n'était qu'une plume. Je restais allongé les yeux rivés sur le ciel étoilé, il avait été témoin de la scène et il devait surement mieux savoir que moi ce qui venait de se passer. Ma respiration était devenu rapide sans que je ne le remarque je repris une bouffé d'air et je commença à me relever, je n'eus aucune douleur ce qui m'étonna beaucoup car avec le choc que je venais d'avoir c'était presque irréelle. J'empoignais mes sacs de nourritures et je partis en courant, mes sentiments étaient plus que tourmentés, du soulagement, de tristesse et puis de peur. Qui pouvait bien être cette chose qui m'a si je puis dire sauvé la vie mais qui m'a en même temps renvoyée à la casse départ.

Arriver devant ma porte d'appartement, je rentrais le plus rapidement possible à l'intérieur de peur que la chose ne m'ait suivis. Je m'enfermais à clé avec les mains tremblantes du choc toujours incrusté dans mon crâne. Je posais les paquets sur le meuble de la cuisine accompagnée de Mikio qui me réclamais déjà à manger, ce chat m'étonnera toujours à manger autant et ne prendre que quelques grammes.

Un peu plus tard j'ouvris le robinet et laissa couler l'eau chaude sur ma peau blanche et fragile, aucunes émotions étaient lisible sur mon visage, j'essayais de comprendre tant bien que mal et c'était surtout à ce moment là que je réalisais ce que j'ai voulu faire, sauté de ce pont m'aurais peut être soulagée moi mais aurait rendu Hayate encore plus satisfaite ce que je ne veux en aucun cas lui donner ce qu'elle veut et puis Sayo... La laisser seul aurais été la pire des choses, elle m'en aurait surement voulu toute sa vie et elle aurait surtout été malheureuse. Je coupais l'arrivé d'eau et me plaçais devant le miroir. À la vue de mon visage et mon corps les larmes me montèrent aux yeux, cela m'énervais d'être aussi sensible, j'essayais de résister mais une larmes arriva à passer cette barrière. J'enfilais un t-shirt trop grand et me jeta sous mes couvertures.

À l'aube, mes yeux étaient déjà ouverts, la nuit à été courte et longue. J'eus envie de me lever mais mes forces n'étaient pas du même avis et sans le vouloir je me rendormis sans cauchemars, sans pleures un vrai sommeil. Mes rêves étaient tous tournés vers mes parents, je les voyaient avec leur paperasses habituelles et leurs mauvaises humeurs. Une feuille avait attiré mon regard, des visages de personnes qui m'était inconnu avec un trait rouge chacun passant devant leurs yeux, j'étais revenue dans mon enfance ma tête dépassait à peine le bureau. Je tendis donc ma main pour essayer de voir de plus prêt. Ma main attrapa le tas de feuilles et je pu voir des hommes des femmes de toutes âge, mais de ce que je sais un trait rouge ne veut pas dire que la personne est morte non ? je n'eus pas le temps de réfléchir plus longtemps que les feuilles tombèrent toutes les unes après les autres, mon père était arrivé derrière moi en soufflant d'enervement, il me fixait avec des yeux mécontent pendant qu'il ramassait les feuilles, ma mère elle était dans l'embrasure de la porte et criait sur mon paternelle des mots que je ne comprenais pas, il étaient comme lointain. Puis mon rêve prit fin assez brusquement je l'avoue, c'était un souvenir enfouie depuis longtemps en moi que j'oubliais au fil des années.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 13, 2019 ⏰

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