CHAPITRE 4

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J'entendais une voix.
    - Alyson. Alysoon.
Une voix que je n'arrivais pas à reconnaître
    - Ne t'en fait pas pour moi. Je ne t'en veux pas.
Je ne voyais pas qui pourrait m'en vouloir. Soudain, j'ai aperçu une femme. Une femme aux cheveux noirs, yeux bleus, et vêtue d'une robe blanche. Cette fois, elle se rapprochait de moi. Puis elle s'éloignait. Elle essayait de marcher mais en vain.
J'entendais l'écho de ses paroles. Une drôle de sensation pénétrait dans mon corps.
    - Si tu veux tout....
Je me suis redressé d'un bond dans mon lit.
Mais pourquoi ce rêve étrange ne cessait de réapparaître ? Premièrement dans le train et maintenant pendant mon sommeil ?
C'est quoi ce délire ?
Je ne comprenais guère ce qui était en train de m'arriver, pourquoi et comment ?
Me connaissant, je n'ai jamais rien fait de mal.
    - Maark, Alysoon, c'est l'heure du petit déjeuner mes chéris. Disait Carla depuis la salle à manger.
J'ai enfilé un tee shirt basique, parce que j'avais quand même un peu de respect et d'intimité pour descendre avec un débardeur.
La table était tellement riche et garnie, qu'on aurait dit un buffet.
    -Bonjour les enfants. A dit Carla d'une voix très chaleureuse.
    - Oh maman on a pas six ans non plus ! A rétorqué Mark.
J'ai essayé de retenir mon rire, car en partie il avait raison, mais d'un autre côté j'aimais beaucoup Carla.
Il y avait devant moi tout type de salade, de fromage, et de pâtes à tartiner mais je n'avais aucune envie de manger. C'était comme si ma quelque chose était coincée dans ma gorge.
Mark a très vite remarqué mon malaise.
    - Qu'est ce que t'as Alyson ?
    - Rien. Ai-je d'une voix très basse.
    - Je comprends que tu sois gênée, c'est ton premier jour et...
    - Non ce n'est pas ça...c'est juste que...
    - Tu veux qu'en on parle dans le jardin.
    - Oui ce sera beaucoup mieux, si tu n'y vois pas d'inconvénient.
Nous avons tous les deux pris la permission de sortir de table, pour ensuite nous diriger vers la porte.
Nous nous sommes assis dans les petites marches.
    - Alors, dit moi, qu'est-ce que tu as ?
    - Je ne sais pas.
Ça faisait à peine une journée que je le connaissais, mais il arrivait déjà à décrypter la peine dans mon visage.
Je n'allais surtout pas me priver de lui parler de ce cauchemar, car j'avais tellement envie de me confier à quelqu'un.
    - Non tu vas me dire tout de suite ou tu ne me parleras plus jamais de ta vie. A-t-il dit nerveusement.
    - Tu vas trouver ça débile, mais je fais depuis un bon moment le même cauchemar. Et à chaque fois que je m'endors je découvre une nouvelle chose.
    - Comme quoi ?
    - A ce que j'ai pu comprendre, c'est une femme, qui essaie de me dire quelque chose mais qui n'arrive pas à tout exprimer à la fois.
    - Toi aussi ?
    - Comment ?
    - Rien. Tu as vu des films d'horreur cette semaine ?
    - Non.
    - Bon, je pense que c'est avec le stress de prendre un nouveau envol.
    - Je pense aussi.
Je ne comprenais vraiment rien à Mark. Les traits de son visage ont rapidement changés de couleurs lorsque j'ai prononcé le mot « cauchemar ». Il a viré à un bleu si pâle !
Mark rentra à la maison, sous prétexte, qu'il devait prendre sa douche, car il avait une soirée. Je suis donc restée seule, comme une idiote, assise sur les marches.
Soudainement, la maison des grands parents de Jason a attiré mon attention. Et si je devais lui parler ? Après tout on était redevenu de bons amis comme avant, et je pense que son soutien et sa présence m'est favorable dans ce genre de période.
Loins de toutes les rumeurs qui avaient circulé avant, loin de tout ce qui s'est vraiment passé, une partie de notre amitié était et sera toujours présente.
Alors je vous rassure, nous ne sommes jamais sortis ensemble, mais on était LE DUO inséparable durant tout le collège. L'un sans l'autre c'était comme Batman sans Robin, Tom sans Jerry, ou Tic sans Tac, cela perdait tout sens.
Alors je décide de toquer chez lui. Il m'ouvre la porte.
    - Ah te voilà l'amerloque. M'a-t-il dit en me montrant ses plus belles dents.
    - On peut parler Jason ?
    - Euh oui.
Il m'as suivi et on s'est assis, exactement sur les mêmes marches où je parlais il y a des minutes avec Mark
    - Tu es sure que tout va bien ?
    - Non, je fais le même cauchemar chaque nuit.
    - Et alors ? Tu as pissé dans le lit ?
    - Jason, c'est une femme avec une robe blanche. Elle essaie de me dire quelque chose mais elle n'y arrive pas.
    - Tu as cherché dans Google ?
    - Non, mais je le ferai.
    - C'est tout ce que tu veux ?
    - Tu me manques Hulk. Ai-je ajouté en soupirant.
    - Moi aussi Choupette.
Hulk et Choupette étaient les surnoms qu'on se donnaient il y a 3 ans, et de les entendre une nouvelle fois, me donnait la cher de poule ! J'étais tellement contente de retrouver mon partenaire de crime...Bon ça ce n'est pas drôle comme surnom. Mon acolyte peut être ?
On s'est quitté sur un énorme câlin, puis je suis rentrée à la maison.
    - Carla, tu as un ordinateur s'il te plait ?
    - Oui, il est sur la table.
J'ai ouvert son Macbook Pro, et me suis rendue sur Google. J'étais tellement impatiente et en même temps effrayée de savoir ce que signifiait mon rêve.
J'ai tapé sur la barre de recherche « Je fais un rêve chaque nuit où une femme essaie de me parler »
Bizarrement il n'y avait qu'un seul article à ce sujet.
Dans tout Google, un seul article à traiter ce sujet ?
Y avait-il la réponse que je redoutais tant ?

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