Un été au chalet

C'est un rêve?

Je n'ose plus bouger. Trop préoccupé par sa présence. Je le fixe donc, abasourdie qu'il soit aussi près de moi.

Je me souviens encore de la première fois où je l'ai vu. On me présentait ma nouvelle école, j'étais au primaire, je venais de déménager, et le proviseur est entré avec moi dans le gymnase pour me le montrer. Au même moment, un groupe de mon âge était en train de jouer aux ballons. J'ai donc regardé autour de moi et mon regard est resté figé sur le petit garçon qui lançait le ballon avec tant de détermination et de rage. J'ai appris quelques mois plus tard que ses parents se chicanaient souvent et que ça le rendait agressif. Faire du sport l'aidait à tout oublier. Le petit garçon c'était James. On n'a jamais été dans les même cours. Moi j'étais dans la moitié de l'école réservé à l'école régulière et lui dans l'autre moitié réservé à l'école sport. Chaque après-midi, l'école sport était en plein-air donc le seul moment où je le voyais c'était le matin, à la récréation.
Après la présentation du gymnase, le directeur m'avait indiqué la sortie, mais avant de sortir je me suis retourné vers le garçon et sans que je m'y attende BAM! J'ai reçu un ballon dans le visage. Je suis tombé par terre en pleurant silencieusement. James riait de moi. Mais voyant que je ne réagissais pas, il a froncé les sourcils et il est parti sans rien dire.

Le matin, à la récréation, lors de ma première journée, je marchais seule vers les balançoire et j'ai vu James au loin avec ses amis jouant avec un ballon. Le ballon à roulé vers moi et tout les cinq m'ont regardé pour que je leur envoie. Vu mes talents aux jeux de ballon j'ai évité de leur botter et jai préféré leur lancer avec mes mains. Bien sûr il ne s'est pas rendu à la destination donc une fille, la seule de leur groupe, a ramassé le ballon et elle s'est dirigé vers moi «Salut! Moi c'est Alyssia! C'est toi la nouvelle?» J'aurais aimé lui répondre, lui dire que, oui, j'étais la nouvelle, que je m'appelais Sara et que j'avais besoin d'une amie, mais aucun son n'était sorti de ma bouche et aucun sourire n'avait prit place sur mes lèvre. J'avais envie de lui dire que j'avais besoin de quelqu'un qui était là pour m'écouter. Ma mère ne pensait plus qu'à ses médicaments, mon père qu'à son travail et qu'à l'accident de ma sur. Mais je ne pouvais pas. Comme si elle entendait mes appels au secours, elle est devenue ma meilleure amie.

Mon cur bat à toute vitesse, j'ai comme un motton dans la gorge. Je ne suis pas amoureuse de lui, mais sa présence me gène. Il est beau, c'est vrai, mais lui et moi? Non.

- Et le prof de math a parlé avec mon père. Il lui a conseillé de me faire prendre des cours particuliers.  Continu de dire James à ses amis.

Austin se lève sur son banc et crit :

- EH LES FILLES! Y'A LE BEAU JAMES QUI AURAIT BESOIN DE COURS PARTICULIERS EN "MATH". SI VOUS ÊTES INTÉRESSÉE VENEZ NOUS EN GLISSER UN MOT... Ça risque d'être très intéressant...

On entend des cris de filles hystériques et des : "J'espère que tu vas bien en profiter" "Ah ouais? Des cours particuliers mon James?" Ou même des imitations de filles en chaleur "Jaaaaaaames mon chou" imités par des gars qui se pensent drôles. Mais moi ce que je retiens c'est que je suis la meilleure du cours et qu'il a besoin d'aide... Espérons qu'une fille en chaleur se propose avant que le prof de math ne le fasse.

Bien sûr les filles ne manquent pas de me donner des coups de pied sous la table et de me faire des gros yeux.

- Salut beauté!

Les filles roulent les yeux et moi je continue de regarder les gens passer, droit devant moi. Un bras se pose sur mon épaule.

Clovis. J'étais certaine d'avoir entendu sa voix.

- Ça va bien mon rayon de soleil? T'as entendu la nouvelle? Mon cousin a besoin de cours particuliers.

Je me fige. Il ne va pas oser?! J'espère qu'il ne va pas oser le dire. Je le regarde en lui faisant des gros yeux. S'il ose...

- Et...

Et quoi, Clovis?

- Et tu dégages, Clovis. réplique Mégane.

Merci Meg. Je te redois ça.

Je porte ma fourchette pleine de pâtes à ma bouche :

- Sara, c'est ça?

La bouchée de pâtes reste coincée dans ma gorge. Aidez-moi quelqu'un! Je ne respire plus! Je m'étouffe!!!

Je tape sur la table en regardant mes amies, paniquée.

- Sara? Sara! Oh mon dieu! Elle s'étouffe! Crie Megane.

- Sara! Respire! Aller! Bois de l'eau! Ajoute Alyssia.

Je tousse puis d'un coup la bouchée de pâtes remonte. Je m'empresse de la cracher dans mon assiette avec le peu de discrétion que j'ai. Mes yeux se dirigent vers James, puis sur mon cracha de nouilles...

Pourquoi moi?

***
Enfin le chapitre trois! On n'oublie pas que Sara est muette hein?

Désolé pour la longue absence! Je reviens en force!