Soul's spirit. 3

Note n•1

« Suivre les directives, attendre les ordres, quel ennui. Être puni pour m'être un peu amusé, quel ennui. Je ne peux que rester ici et attendre que l'on vienne me chercher, allongé sur ce lit de plumes noires, j'ai faim. »

Alors qu'il attendait sagement depuis plus de deux ans que l'on vienne le chercher, l'être qui se trouvait allongé, assujettis à sa chambre, s'ennuyait à un point indescriptible. Ses âmes lui avaient été confisquées il n'avait donc aucun moyen de se divertir.

Vêtu de blanc et d'un peignoir en fourrure –qu'il portait généralement en enfilant les manches jusqu'aux coudes sans remonter le vêtement sur ses épaules– il avait une allure chic et sensuelle, de plus sa chevelure brunes sombre et ses yeux pouvant transpercer le cœur des plus hardis faisaient contraste, lui donnant un côté glaciale. Cet être avait également la lèvre percée, seul ceux ayant commis une faute grave se retrouvent marqué d'un anneau afin que personne n'oublie les entités qui ne respectent pas les règles et tout le monde sait à quel point ceux-ci sont critiqués dans ces bas-fond. Néanmoins ce bel être aux penchant lubrique n'avait que faire de ce symbole de punition, étant l'un des meilleurs la haine et les malices dont il était déjà sujet ne changeaient pas de d'habitude. C'est le regard perdu qu'il s'impatientait car il s'avait que c'était aujourd'hui qu'on finirait par lui enlever ces chaînes qui l'empêchaient de sortir d'ici et de faire ce qu'il a toujours fait; tourmenter, abuser et assouvir ses désirs.

« Hé, vous allez pouvoir sortir. » avait dit le diablotin à l'entrée. « Khikiki le jeune maître est en route pour vous ôter ces liens qui vous retiennent ici, vous devrez le remercier ! Je suis là pour annoncer sa venue. » l'informe-t-il en contemplant chaque recoin de la chambre à la recherche d'un quelconque artefact de valeur.

Le dos de la main sur le front, l'hôte de cette chambre avait froncé des sourcils.

« C'est la première fois que je vois T. Le terrifiant d'aussi près Khikiki les autres vont être jaloux ! » marmonnait le diablotin en un petit rictus après qu'il ait, semble-t-il, jeté son dévolu sur un bocal à six côtés contenant des brosses à dents. « Il me faut cet objet. » pensait-il tout haut.

Le fameux T. s'était redressé à la suite de ces mots et d'un mouvement de la main avait fait signe au fraîchement arrivé d'entrer dans la pièce. Celui-ci sans un soupçon, avait pénétré la chambre tout content à l'idée de pouvoir dérober l'objet qui l'intriguait.

« Quel honneur que de me voir l'accès à votre nid autorisé dès notre première rencon- »

Sans s'y attendre, le petit diablotin couleur rouge sang s'était fait projeter contre l'un des murs créant un trou de la taille de son petit corps disgracieux sans comprendre comment ni pourquoi cela était arrivé. Le maître des lieux, d'un pas léger, prenait le temps de se déplacer jusqu'à la bête et une fois à sa hauteur l'avait saisi par le cou. Le pauvre diablotin suffoquait au point de voir sa tête enflée légèrement et virer au noir.

« Lâche-le veux-tu. » intervient un congénère avant qu'il ait pu le tuer.

Têtu mais loin d'être stupide, il avait finit par le relâcher sans aucune douceur en lui enfonçant le crâne contre le sol.

« Je déteste les diablotins. » Avait-il lâché en se retournant avec légèreté vers le nouveau venu.

« Je te prierais de ne pas tuer cette chose, surtout pas tant que tu auras ces chaînes. »