Dans la Peau de Louis

◇ Chapitre 5 : Un Samedi à la plage ◇

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Après une semaine de cours stressante, le moment que je redoute le plus est arrivé : le premier contrôle de mathématiques.

Vous comprenez où je veux en venir avec mon ton fataliste. Je suis une chèvre en mathématiques... et encore, ce serait insulter cette pauvre chèvre qui n'a rien demandé. Pour moi, Pythagore et Thalès sont de braves personnes, des personnalités importantes qui ont marqué leur époque. À tel point qu'aujourd'hui, on parle d'eux en cours. C'est admirable, non ? Ça fait rêver quand même ?

Oui, bien plus que ma note...
J'ai obtenu la symbolique note de 1 sur 20. Que dire de plus ? Ah, je sais :

L'art de la note

Un seul point, si petit, presque invisible,
Un un, isolé, errant dans la marge,
Perdu parmi les lignes sans âme de ma copie double.

Mais quelle pitié tu inspires, ô professeur compatissant, qui, d'une main hésitante, n'a pas osé tracer le zéro.

Ô "Number one" en partant de la fin,
Où la chute devient triomphe, et l'échec, une victoire, la médiocrité s'affiche en art éclatant.

C'est mon côté poète dramatique qui ressort...

Il faut comprendre que pour moi les maths, depuis toujours, ce n'est pas mon fort. Et pour ne rien arranger, je ne les porte pas dans mon cœur. Je dois l'avouer, je ne fais pas beaucoup d'efforts, mais c'est justifié : les maths jouent avec mes sentiments. Dès que je commence à m'investir, ma note se divise par deux. La frustration qui en découle est affligeante.

Je me souviens qu'en école primaire, ma professeur avait convoqué mes parents. Elle était affolée et, après avoir félicité mes efforts en classe, elle leur a confié que j'étais le seul élève de sa carrière à n'avoir eu aucune réponse juste à ce test.

Je ne vous raconte pas la déception de mes parents... avoir un enfant si mauvais en cours. Heureusement, cela ne concerne que les maths. Dans les autres matières, je m'en sors bien, voire très bien.

Mes parents ont compris que si je veux réussir dans la vie, ce n'est pas en maths que je dois me réfugier. Mon père compatit, car il m'a confié qu'il n'était pas très bon en maths non plus quand il était jeune. Mais dès qu'il a pris conscience de leur importance dans le commerce, il a radicalement changé. Aujourd'hui, il semble ne plus s'en soucier. Aurait-il réussi à les apprivoiser ?

Peut-être qu'un jour, mon amitié avec les mathématiques atteindra un niveau de compréhension mutuelle, où je pourrai enfin savourer chaque équation comme une délicieuse friandise...

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