chapitre II.2

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Beatrix aperçut une vieille femme venant de tomber à terre. Elle se baissa pour l'aider à se relever, l'aida dans sa marche sur quelques centaines de mètres. Une voiture s'arrêta opportunément sur le bord de la route. Une dame élégamment vêtue de fourrure ouvrit la portière et lui proposa son aide. Elle la remercia vivement, et prétextant qu'il y avait bien d'autres personnes secourables à épauler, se contenta de laisser monter la femme âgée en souffrance, puis reprit sa route.

L'on entendait au loin des tirs fusant de toutes parts. Les bombardements semblaient par moments s'éloigner. Puis ils reprenaient, les gens fuyaient de concert, hagards, regardant droit devant eux, sous le regard d'un régiment de corbeaux visiblement avides de proies.

Il lui semblait désormais avoir marché pendant des heures dans la rigueur de cet hiver meurtrier. Elle avait l'impression que cette journée ne prendrait jamais fin. Le cuir de ses bottes n'avait pas résisté bien longtemps. Outre l'apparition d'ampoules, ses pieds étaient gelés. Ses gants de laine ne lui étaient pas d'un grand secours. Elle avait très faim. Elle se rappela l'existence d'un morceau de pain dans son sac à main, s'assit et décida de faire une pause. Elle avait cependant très soif. N'y tenant plus et malgré l'existence probable d'un possible danger à s'écarter de ses compagnons d'infortune, elle s'engouffra entre deux ruelles à la recherche d'une boisson providentielle...    

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⏰ Last updated: Nov 30, 2018 ⏰

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Le médaillon de Monet (Roman)Where stories live. Discover now