Adja

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     Le palais s'était fait assiégé, les pillards venaient d'assassiner le sultan, lui tranchant la gorge devant une assemblée d'esclaves qui bientôt devraient le rejoindre. Ce spectacle morbide avait créé l'effroi dans l'assemblé conduisant à de multiples mouvements de foule erratique parmi lesquelles se fit emporter la petite Adja. Elle s'était tenu au fond de la salle du trône, avec les autres esclaves des cuisines, lors du spectacle ; celui-ci l'avait terrorisé à un point qu'elle ne pu réagir lorsque toute la salle se tourna vers elle pour fuir la poussant de leur chemin, l'emportant et l'écrasant presque dans leur sillage. Elle ne réagit pas plus lorsqu'un autre esclave vint lui agripper le bras, la tirant, l'arrachant à la foule hystérique pour courir vers les cuisines ...

     Alors qu'autour d'elle le temps passé dans une vitesse affolante, elle restait comme figé, le regard bloqué de l'autre côté de la salle, là où le sang commençait déjà à couler avec les corps des esclaves qui un par un tombait au sol ; ce massacre lui fut coupé quand l'autre esclaves la tira derrière une porte qu'il referma avec vitesse bloquant la porte d'une planche de bois qui traînait à côté. Adja restait bloqué devant la porte toujours figé, elle n'arrivait pas à bouger, ni à parler, ni même à penser ; elle restait bloqué sur le massacre qu'elle avait vu sans plus montré de réaction quand l'esclave devant elle vint poser ses mains sur ses épaules la secouant avec force dans l'espoir d'une quelconque réaction.

     -Aller bouge-toi ! Réveille-toi Sourie faut que tu te cache vite !

     A l'annonce du surnom que lui donner les autres esclaves des cuisines, Adja releva enfin les yeux vers l'autre esclaves, elle ne le connaissait pas bien mais l'utilisation de son surnom sembla la réveiller quelque peu de sa léthargie. Elle ouvrit la bouche, ne sachant pas quoi dire bloqué dans une réflexion interne.

     -Ouvrez moi ! Je vous en pris laissez moi entrer ! Ouvrez moi !

     L'urgence et l'atrocité du moment lui était revenue d'un coup ; derrière la porte avec les cris d'horreur, de douleur, d'agonie qui semblait résonner dans tous le palais tels un écho rebondissant contre chaque mur, juste derrière cette porte quelqu'un, un autre esclave surement, frappait frénétiquement dans l'espoir qu'on lui ouvre, l'espoir de vivre, effrayé, lui était encore confronté au massacre. Les mains de son sauveur était toujours posé sur ses épaules et à l'entente des plaintes derrière lui, il resserra sa poigne sur Adja.

     -Ecoute moi, on ne plus ouvrir cette porte d'accord ? On doit penser à notre propre survie maintenant ! Cette fois, soit égoïste ! Tu ne dois penser qu'à toi et rien qu'à toi ! Quoi qu'il arrive n'ouvre pas cette porte !

     Il lui lança un dernier regard avant de la lâcher pour partir chercher un endroit dans lequel se cacher, les cuisines étaient grandes mais elles n'étaient pas le meilleur endroit pour se cacher d'un autre côté c'était bien le seul endroit qu'il connaissait. Adja, elle, était restée devant la porte derrière laquelle les cognements avaient cessé depuis quelques secondes remplacé par un court cri étouffé et d'une mare de sang se répandant lentement sur le sol dans la salle depuis l'autre côté de la porte. Une peur encore plus intense avait pris possession de la jeune fille faisant naître des perles salé dans son regard quand elle se tourna vers son compagnon alors que derrière elle les tambours recommençaient plus violent, plus pressant.

     Encore une fois, pour elle, le temps s'était arrêté tout se passait si vite pour elle qu'elle ne pu faire le moindre mouvement figé, tout passait comme des flashs dans son esprit : lui la tirant vers le fond des cuisines ; les provisions ; les tonneaux de vin ; un dernier murmure incompréhensible ; le couvercle qui se referme au dessus d'elle ; le noir ; le bruit de la porte qui cède ; les cris des pillards ; le cris d'agonie ; l'euphorie des pillards ; et le silence ...

     Doucement vinrent les pleures et le souvenir : il s'appelait Salam ...

Thème :

-le/les personnage(s) doivent survivre

-deux choix de scénario :

-1) Un ou une enfant esclave dans un château oriental assigné au cuisine doit survivre sans quitter le palais

-2) un enfant et un vieillard de la cité de l'Atlantide assiste à l'effondrement de leur cité

PS : L'image est une peinture de Frederick Arthur Brigdman ( 1847-1928 ) intitilé :      Scène d'intérieur dans un palais oriantal

Recueil De NouvellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant