Emeraude est une jeune femme indépendante, distante et froide depuis la mort de sa famille. Elle vit avec sa grand-mère à New York. Mais sa vie n'est pas aussi banale qu'on peut le penser, elle a des capacités extraordinaires, et n'est pas seulement...
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EXTÉRIEUR
Ça faisait déjà quelques jours que nous étions arrivés et je n'ai pas arrêté une seconde de m'en vouloir. Je sentais mes pouvoirs prendre le dessus de mes émotions, petit à petit. Alors je m'efforçais de rester à l'écart des autres, même si c'est compliqué avec Rogers qui me surveille et Clint qui me répète sans arrêt de m'intégrer à la famille.
Mais comment m'intégrer dans cette famille alors que je vais la détruire tôt ou tard ? J'ai peur. J'ai peur à l'idée de blesser quelqu'un sans pouvoir me contrôler, j'ai peur de m'en prendre aux enfants qui sont sans défense, j'ai peur que mes pouvoirs prennent complètement le pas sur ma raison et sortent comme bon leur semble.
Alors je restais enfermée dans ma chambre à écouter de la musique, à lire, ou à m'imaginer faire du mal aux autres, montant les pires scénarios possibles dans ma tête. Ce que je faisais en ce moment d'ailleurs avant d'être dérangée par des coups sur ma porte. La porte essaie de s'ouvrir mais se bloque, une chaise la retenait fermée.
- « Em, tu vas pas rester enfermée toutes les vacances quand même. » lance Laura derrière la porte
Je ne réponds pas et me retourne dans mon lit, pour regarder dehors.
- « Fais-moi plaisir Em, ce soir on fête mon anniversaire, j'aimerais t'y voir, juste quelques heures. Ça ferait tellement plaisir à Clint et aux autres de te voir, même les enfants te réclament. » me supplie sa voix mielleuse
- « Je passerai. »
- « Merci beaucoup Em. »
Ses pas résonnent sur le pallier et je l'entends descendre les escaliers, tandis que je soupire en me remettant sur le dos, fixant le plafond.
Je me décide à descendre une heure après que Laura soit montée. Je m'étais changée, étant en pyjama, j'ai enfilé un débardeur gris avec un jean noir et de simples Vans rouges, puis j'ai attaché mes cheveux en un chignon bordélique.
Je les voyais rire entre eux, et cette vision me stoppa. Mon dos s'appuie contre le mur, à la moitié des marches, puis je les observe en train de danser sur la terrasse où Clint faisait un barbecue, aidé de Rogers, une bière à la main. Wanda dansait avec Mason tandis que Peter portait Rose, en se trémoussant, ce qui la faisait rire. Un sourire étire mes lèvres lorsque je vois Clint serrer sa femme contre lui, et embrasser le bout de son nez, puis parler à son ventre. Si j'avais un cœur, je pleurerai sûrement.
Tous les quatre, Clint et sa petite famille, me fait penser à celle que je n'ai plus. Bien sûr, il me reste ma grand-mère, mais ce n'est pas pareil. J'aimerais demander des conseils à ma mère pour une histoire de cœur, j'aimerais que mon père me chatouille à m'en faire hurler de rire, j'aimerais me chamailler avec mon frère, jamais je ne serais aimée de la même manière que ces deux enfants.
