Les Chroniques de Jiscum [ARRÊTÉE]

Chapitre 3 p1/2

Que s'est il passé ? Où suis-je ? J'ouvre les yeux difficilement mais je ne vois toujours que du noir comme s'ils m'avaient bandé les yeux grossièrement. Je ne sens plus mes bras. Je décide de ne pas bouger on ne sait jamais je pourrais être observée. Je ne le remarque que maintenant, un bruit aiguë et très gênant s'est installé dans mon oreille. Tout mon visage me fait souffrir et mon ventre est loin d'aller mieux. Je ne sens plus mes bras où sont-ils ? Toujours là... attachés mais toujours là... Heureusement. Je sens des perles d'eau tomber sur mes mains nues, je les sens couler le long de mes bras en s'infiltrant par mes manches et inonder ma tunique noire. Il pleut. Le ciel est aussi endoloris que moi c'est pour ça qu'il pleure.

Décidément j'ai un certain don pour m'attirer les ennuis. Et quels ennuis. Pour résumer, j'ai mal partout mes bras sont attachés dans mon dos et la cerise sur le gâteau : il pleut. Je hais la pluie. C'est mouillé, ça mouille et c'est froid.

Pourquoi je suis attaché ? Je sens mon cœur battre au niveau de mes tempes. La peur de ce qui pourrait m'arriver, ce qui pourrait sans doute être ce qu'ils appellent "la fin". Je transpire. Ce ne sont que des sueurs froides mais elles sont très désagréable.

Restons calme attendons de voir ce qu'il va nous tomber dessus. Ça a bougé quelqu'un devant moi a bougé. Je ne le vois pas clairement. Ou je suis en contre-jour ou alors c'est Aaton. Pris pour que ce ne soit pas lui...

Au moment où je ferme les yeux pour exaucer ma prière, j'entends une voix de femme, qui paraît assez autoritaire crier d'assez loin :

- Réveille-me la!

À ce moment précis je veux fuir. Fuir le plus loin possible mais mes jambes ne me portent pas. Je n'ai pas le temps de réouvrir les yeux. Un énorme coup de pied vient s'abattre sur tout le côté droit de mon visage. Je m'élève brusquement, aussitôt ramené par les chaînes retenant mes poings et mes chevilles.

J'ai ressenti le cuir de sa chaussure, toute les coutures de sa semelle au niveau de mon menton. La démarcation et la position de son lacet sur ma joue, la languette renforcée s'enfoncer dans ma tempe.

Un violent coup de pied qui a amené avec lui un grand coup de vent, enlevant le seul moyen que j'avais de me cacher des yeux du monde. De ce monde ne voulant rien d'autre que ma mort.

Éblouie par un triste jour de pluie je ne ressent plus que la douleur de mon visage le froid s'agrippant à moi comme une huître y son rocher... s'en est habituel maintenant mais le vent me dit que s'est loin d'être fini mais que se ne sera que temporaire.