Alyson Salvatore

Chapitre 4

Pour la première fois de ma vie, je m'étais sentie incroyablement puissante. J'avais osé m'en prendre à Mike en lui administrant une baffe monumentale, et ça, je ne l'aurais jamais fait avant. Mais l'état d'esprit gagnant dans lequel je me trouvais ne tarda pas à changer. Je venais de rencontrer mon père, et je venais de découvrir le surnaturel. Tout ça était encore nouveau pour moi, je savais que sans ma famille, j'étais en danger. Après tout, je restais une simple petite humaine, même en ayant des parents vampires. Beaucoup de choses m'échappaient encore. Personne ne m'avait encore rien dit sur moi, sur ce qu'il m'était arrivé pour que je me retrouve en famille d'accueil. Ce que je trouvais le plus étrange, c'était que je vivais non loin de Mystic Falls. Une petite ville à côté. Ils auraient pu me retrouver en très peu de temps, avec un minimum de recherches. Mais apparement, il avait été extrêmement difficile de retrouver ma trace. Je voulais poser des questions à mon père, mais je préférais attendre ma mère. De toute façon, mon père ne m'avait raconté que le strict minimum. On aurait dit qu'il ne voulait pas aborder le sujet de ma disparition.
J'étais complètement plongée dans mes pensées, quand soudain, j'entendais des voix qui semblaient provenir du salon. Je tirait les rideaux de ma chambre et aperçut une voiture que je n'avais jamais vu auparavant garée devant la maison. J'hésitais à descendre. Les voix paraissaient de plus en plus fortes. C'était mon père et... une autre femme qui parlaient. On aurait dit qu'ils se disputaient. Je fermai les yeux, et je ne sais comment, je put capter leur conversation orageuse.

- Tu te fiche de moi Damon ? Pourquoi... pourquoi tu ne m'as rien dit !
- Je voulais éviter que tu te mettes dans tous tes états !
- Dans tous mes états ?! Évidemment que j'aurais été dans tous mes états, je le suis d'ailleurs en ce moment-même ! Ni toi, ni Bonnie, ni Caroline n'avez prit le soin de me prévenir que... que vous aviez retrouver notre fille !
Sa voix  était chevrotante, elle était sûrement en train de pleurer. Cette femme... c'était ma mère. Mais elle était censée rentrer plus tard ! Je n'étais pas prête. Je ne me sentais pas prête. J'étais comme paralysée, je ne pouvais pas bouger de là où j'étais. Je refusais de bouger. J'allais voir ma mère pour la première fois de ma vie.
Je pris soudainement mon courage à deux mains, sortit de ma chambre et descendit doucement les escaliers, qui craquèrent, ce qui interrompit leur dispute.
Elle tourna la tête vers moi, le visage baigné de larmes. Elle était vraiment magnifique. Je ne lui ressemblait pas beaucoup physiquement, j'étais plus là copie conforme de mon père. Elle avait de longs cheveux bruns et des yeux chocolat. Quand elle réalisât qui j'étais, son visage changea, elle avait l'air bouleversée, et elle se remit à pleurer.
Je m'en voulais. Peut-être n'aurais-je pas dû débarquer en plein milieu de leur dispute, j'aurais du attendre qu'elle vienne par elle-même, quand elle se serait calmée.
Après plusieurs secondes silencieuses qui m'avaient paru durer une éternité, ces quelques mots étaient sortis de sa bouche.
- Oh mon dieu...
- Bonjour maman.
- C'est... c'est vraiment toi ?
- Oui, c'est... c'est moi. dis-je en détournant le regard, ne voulant pas qu'elle perçoive mes yeux plein de larmes.
- Oh mon dieu ! dit-elle en se précipitant vers moi, me serrant dans ses bras comme si j'étais la chose la plus précieuse du monde.
- Tu m'as tellement manqué maman.
- Si tu savais comme j'avais perdu tout espoir de te revoir un jour !
J'aperçu mon père, qui avait l'air très ému par le spectacle qui se déroulait devant lui. J'avais rêvé d'une famille toute ma vie, et voilà que ma mère me serrait maintenant dans ses bras. Elle se détacha de moi et me contempla de longues minutes en caressant ma chevelure, comme pour se persuader que ce qui était en train de se passer était bel et bien réel.
Tout d'un coup, la porte s'ouvrit sur une jeune fille.
Une jeune fille qui s'avérait être mon identique, à quelques différences près.
Elle avait le même visage que moi, mais portait un sublime maquillage qui l'embellissait vraiment. Ses cheveux étaient coiffés en une queue de cheval haute et elle portait une tenue de cheerleader. Quand elle nous vu, son visage qui paraissait si serein se figea. Elle semblait être plongée dans une profonde confusion, ne comprenant strictement rien à ce qui se passait. Mon père se retourna.
- Avery ! qu'est ce que tu fais là ? Tu n'es pas censée être partie en week-end avec...
- Qu'est ce que c'est que ce bordel ? Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ?
Ma mère se retourna à son tour.
- Avery... c'est une longue histoire... entama-t-elle avant d'être immédiatement coupée.
- Je ne veux rien savoir ! Vous m'avez menti toute ma vie. Je vous déteste.
Avery me foudroya du regard avant de sortir en claquant violemment la porte.
Mon père nous regarda dans les yeux avant de nous dire :
- Je monte. Je vais prendre un sac avec des affaires et je vais partir à sa recherche. Je pense qu'on ne reviendra pas ce soir. Connaissant Avery, elle aura besoin de digérer tout ce que je vais devoir lui dire une fois que je l'aurais rattrapée.
Il s'approcha de ma mère et l'embrassa sur le front.
- Je t'aime. Profitez du temps que vous avez toutes les deux. Je pense que vous avez énormément de choses à vous dire.
Il vint ensuite vers moi et me serra dans mes bras. Puis il monta et redescendit avec un sac, puis il sortit du manoir sans se retourner, l'air pressé.
Je n'arrivais pas à réfléchir. Je n'étais donc pas seule. J'avais... une sœur jumelle ? Contrairement à moi, elle n'avait pas été enlevée ? J'étais complètement perdue. En vérité, je ne connaissais rien de ma famille, ni de mon histoire. Je ne savais même plus qui j'étais.

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J'espère que ce quatrième chapitre vous aura plu, bien qu'il soit un peu court. Je sais que pour l'instant, c'est un peu répétitif, mais je vous promet que le cinquième chapitre sera plus long et sûrement plus palpitant ! En tout cas, n'hésitez pas à me donner votre avis, ça me ferait vraiment plaisir !