Mais en faite... Qui suis-je?

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Jusqu'ici j'avais écrit sur des choses globales, des choses que tout le monde peut comprendre, plus ou moins.
Ce chapitre va être un peu différent. Je vais parler de moi, de ma vie.
(Si vous n'avez pas le courage de lire tout le chapitre, lisez au moins le derniers paragraphes en gras, c'est important)

J'ai redoublé ma seconde. En soit ce n'est rien de grave, d'ailleurs ça ne m'a pas dérangé, au contraire. Ça m'a permis de réfléchir sur ma vie, mon avenir, ainsi que la place que je souhaite avoir sur cette Terre.

Le problème (s'il peut être considéré comme un véritable problème) c'est que je ne dis jamais réellement les raisons de mon redoublement.
Généralement je dis une moitié de vérité : j'ai choisis de redoubler parce que je ne savais pas quoi faire plus tard et que la filière général était l'orientation la plus adapté, pratique, à mes yeux.

En réalité, les raisons en sont quelque peu plus complexe:
Tous d'abord, en dramatisant (peut-être, cela dépend du point de vue) la chose, le collège m'a "détruite".

●Mes années de primaire

Cette période n'était déjà pas des plus faciles. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais les gens se sont toujours "servis" de moi. Et je passais le plus claire de mon temps seule, assise sur le pas de la porte de la classe, et ceux durant mes 5 années passées dans mon école primaire. J'avais des amis, certes, mais comme tous les enfants. Ces "amis" sont plus des copains copines avec qui on joue dans la cour de l'école, mais ça ne va guère plus loin.
J'ai donc décidé, à la fin de ces 5 années, de changer, de ne plus être la petite fille gentille qui se laisse faire pour tous. Ce qui nous amène au prochain point.

●Le collège

Cette période ou tu ne sais pas trop qui tu es, tu te pose plusieurs questions, tu te cherche.

A mon arrivée au collège, j'ai tous fais pour être une personne différente de celle que j'étais avant, être une personne qu'on apprécie.
Hélas, j'était trop timide pour ça.
J'avais tellement peur que les gens me rejettent, ou jouent avec moi, que j'ai préféré devenir une personne froide, très renfermé sur moi-même. J'ai commencé à être méchante avec mes amis, des personne qui tenaient à moi. C'était "pour rire" bien sure, mais avec le temps ça a commencé à les vexer. Au bout de deux ans, mes amis de 6e et 5e, avec qui je passais mes journées et quelque fois mes weekend, se sont éloignés de moi. J'étais "trop méchante" d'après eux, j'avais changé par rapport à notre rencontre en 6éme.

— En 4e j'étais devenu une "garce" : je passais mon temps à critiquer les gens, pas dans le but des les blesser, j'avais une haine enfouie que je devais faire sortir, et je ne me rendais pas compte du pouvoir que les mots pouvaient avoir. Je n'avais aucune mauvaise intention, mais ce caractère froid, distant, et méchant, m'a bien sur apporter plus de malheur que de bonheur.
Ayant un fort caractère, les petites blagues à mon encontre sont vite devenu des critiques de plus en plus méchantes, ce qui s'est transformé en harcèlement.
Les moqueries, regard de travers, les critiques à voix basse (mais pas trop pour que je comprenne bien qu'on parle de moi), les petits gestes comme voler mes stylos, me lancer des bout de papiers (entre autre) pendant les cours ; étaient devenu mon quotidien.

Au cour de l'année, ça devenait plus difficile de jours en jours, je me suis renfermer sur moi-même. Je prétendais que tout allait bien, personne ne voyait que je souffrais à l'intérieur.

Et puis un jour j'ai craqué, toute cette douleur et cette rancoeur que je gardais enfoui en moi durant plusieurs années est sortie, j'ai pris un ciseau et je me suis mutilée, ce n'ai pas une solution, loin de là!!!! je tiens à le préciser.
Je savais que c'était une erreur mais j'étais tellement à bout de nerfs, que c'est la seule chose que j'avais envie de faire, j'étais comme à bout de souffle. Sur le coup ça m'a soulagé, je ne pourrais pas expliquer pourquoi, ni ce que j'ai ressentis lorsque j'ai fais ça, mais je me suis senti comme vidé de tous mes problèmes, de toute cette haine que j'avais contre les autres et contres moi. Je "respirais" à nouveau.
A partir de ce moment là, je suis alors entré dans une sorte de puy sans fond, un cercle vicieux qui faisait que dès que je me sentais au fond du gouffre, je prenais une lame et je recommençais. Je me sentais bien l'espace d'un instant, mais en réalité je ne faisais que m'enfoncer encore plus profondément dans ce puy, je creusais ma tombe petit à petit.

— En 3e, j'ai espéré que ça aille mieux, j'avais parlé de mes problèmes avec mes camarades de classe à mes parents, qui en avait ensuite référé à l'administration de mon collège. Mais j'avais seulement mentionné le harcèlement, j'avais présenté ça comme quelque chose de simplement embêtant, comme si je n'y prêtais aucune véritable attention, je n'avais pas dis que ça m'avait réellement blaissé.

J'avais donc une classe différente, tout aurait dû biens se passer.

Malheureusement pour moi, l'année précédente m'avais rendu agressive, extrêmement susceptible, et vraiment méchante. Les problèmes ont donc vite refaient surface, mon caractère n'était apparemment pas compatible avec celui de certaine personnes de ma classe.

●La seconde

Mon arrivée au lycée à donc était assez difficile.
Je n'avais plus aucune confiance en moi, j'avais peur du regard des gens, peur d'être rejetée, peur d'être prise pour cible...

Ne faisant plus confiance à personne, je n'ai pas vraiment réussi à allé vers les gens et leur parler, malgré le fait que je m'enttendais plus ou moins bien avec toutes les personnes de ma classe, je me sentais quand même exclu, différente.

Je faisais peut être une sorte de dépression qui avait commencé a nêtre en 3e ou 4e, je ne sais pas, personne n'aurait put me dire ce que j'avais, je n'en parlais à personne, je ne parlais à personne en général de toute manière.
Tous ce que je sais c'est que je n'avais plus goût à rien :

Je ne travaillais pas, je n'en voyait pas l'intérêt, pour moi le monde ainsi que l'Homme étaient perdu d'avance. Je ne voyait plus aucun intérêt à la vie. Mes notes ont donc extrêmement chutés.
Je ne souriais plus: "À quoi bon faire semblant puisque tout le monde s'en fout de moi?".
Je pleurais sans vrai raison, tous les soirs, et même quelque fois dans la journée, seulement lorsque j'étais seule. J'avais bien trop de fierté pour montrer que j'étais faible
J'ai recommencé à me mutiler, après plusieurs mois sans avoir approché une lame.
Je me noyais dans la nourriture dès que je rentrais chez moi. J'avais donc pris quelques kilo, ce qui me démoralisait encore plus, et qui m'a fait encore plus perdre confiance en moi.
J'étais devenu insolente, je répondais aux profs, je les regardais de haut, je ne prenais même pas la peine d'écrire le cour ou de répondre aux questions des devoirs surveillés.
J'étais là sans être là.
Je ne pensais qu'à la mort, j'y ai d'ailleurs déjà pensé sérieusement. Ça me paraissait être la seule chose à faire pour aller mieux.
J'étais désespérée.

● Ma deuxième seconde

Cette année m'a aidé à allé mieux, j'ai rencontré de bonnes personnes, qui tenaient à moi.

J'ai repris confiance en moi, petit à petit, ça n'a pas était facile, mais j'ai réussis. J'ai repris goût à la vie, le bonheur est revenu progressivement dans ma vie, mon sourire est revenu.

À la fin de l'année, j'allais réellement mieux, j'étais "guérit", enfin presque.

Je ne pense pas pouvoir devenir une jeune fille heureuse et épanoui à 100%, pas après que des gens est rigolé sur le fait que je doive me suicider, pas après que l'envie, voir le besoin, de mourir est était si important dans ma vie.

Je vais mieux, oui. Mais je n'oublierai jamais mon passé, et je pense que, malgré mes efforts, je resterai toujours une personne un peu fragile, qui risque de se brisé à tous moments. Mais j'essaie de rester optimiste, même si j'ai encore du travail à faire sur ce point.

En résumé, l'adolescence c'est pas facile, ça peut même être une période très difficile. Alors, si jamais ça ne va pas, pour quoi que ce soit, même si vous pensez que c'est ridicule, parlez en, c'est important. Ne gardez pas votre douleur enfoui trop longtemps, ce n'est jamais bon. Je sais que tout le monde dit ça mais il faut en parlez. Je n'ai pas voulut le faire quand ça n'allait pas mais maintenant je regrette, je me dis que ma vie aurait peut-être été différente si j'avais parler de mes problèmes et comment je me sentais, à n'importe qui. Et surtout, ne gâchez pas des années de votre vie parce que ça ne va pas, vous pouvez changer les choses, vous avez le pouvoir de changer les choses si elles ne vous conviennent pas.
La vie n'est pas simple, je suis bien d'accord, mais elle est trop belle pour être triste. Elle peut nous apporter tant de choses, ne l'oubliez jamais.

~Journale Intime D'une Ado.~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant