Chapitre 6: 🔥 La Visite 🔥

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Inconscient de l'accueil du moins chaleureux que me réservait cette famille encore inconnue, je me suis décidé à aller voir ce qu'on pourrait appeler, mon premier plat de résistance.
Je prévus donc d'aller chez Aicha pour lui insuffler un sentiment de confiance d'une part mais aussi et surtout pour avoir un ascendant psychologique sur elle d'autre part pour arriver à mes fins.

Pour cela, je devais me faire beau. J'ai alors pris une douche, après laquelle je fis vite fait un choix vestimentaire décontracté, chemise carrélée, Jean Bleu, sandales de Ngaye* ( Localité du Sénégal réputée pour la qualité de leurs chaussures).

Devant mon miroir, on pouvait voir mon sourire qui se dessinait sur ce visage hypocrite et mesquin Je m'en allais jouer sur la conscience de cette pauvre jeune femme qui serait éprise de moi par mon effort simulé et hypocrite qui ne visait qu'à la voir tomber dans mes bras. Mon piège était stratégique et maléfique...

Après une demi-heure de préparation axée sur le choix vestimentaire, il était l'heure de partir mais comment quitter sans le dernier artifice le plus important: le parfum.. Et oui vous conviendrez avec Moi que c'est ce qui peut charmer une femme sans que vous n'ayez même l'intention de le faire. J'ai alors choisi l'un de mes parfums soigneusement volé dans la collection de mon père, et oui je suis un pickpocket occasionnel, ne me jugez pas j'ai bien dit occasionnel (MDR).

Bref, il s'agissait d'un petit échantillon de Yves Saint-Laurent que je n'avais pas hésité à vider sur ma chemise tout en laissant une petite quantité que je me chargerai de verser sur mes mains à l'arrivée juste avant de sonner à la porte. Tout est dans le détail, vous le savez peut-être mieux que moi.

Avant de sortir, je lui ai envoyé un petit Msg " Bonsoir Ma chère, je suis en route, hâte de vous voir et de me perdre dans la profondeur de vos yeux. A tout de suite."
Vous me direz que c'est trop romantique et trop classique de la vouvoyer mais non une femme a besoin de sentir qu'elle est importante et qu'elle a une valeur aux yeux de l'homme qui la courtise. Je ne suis pas que Beau et je ne suis pas narcissique non plus, je suis ce qu'on pourrait appeler un Beau parleur. Oui, il existe encore des hommes qui savent manier les mots au point défier les lois poétiques de Hugo ou de Lamartine. Et laissez vous envoûter par la douceur de mes mots qui apaisent les maux, je vous ferai ainsi saliver comme du nutella sur une belle et tendre tranche de pain.

Bref, je venais de prendre mon transport, un Car Rapide, ce fameux transport bien sénégalais marqué par son décor unique et son ambiance des plus envoûtantes. Je n'allais pas prendre un Taxi avec la conjoncture de ce pays qui souffre le martyre. J'étais donc là au milieu des vendeuses de poissons et des ouvriers qui prenaient le chemin du retour après une journée bien chargée, je n'y étais pas mais l'odeur ambiante en témoignait. Assez, je vous épargne d'une telle situation nasale...

Après une souffrance d'à peu près dix minutes, j'étais enfin arrivé. Je sortis alors mon petit parfum qui était soigneusement gardé afin de dissimuler les vicissitudes odorantes rencontrées. Je ne suis pas impoli non mais c'est à déplorer, ces personnes qui rentrent dans les transports en commun dégoulinant de sueur, les habits mal fagotés et qui ne se gênent aucunement pour se coller à toi.
Bref le problème n'était pas encore là. Me voici arrivé devant la maison de ma Aicha, la maison était à son image, les lampes brillaient de mille feux, la porte était énorme et on pouvait voir devant celle ci un agent tenant dans sa main gauche, un chien d'attaque.

Par précaution, j'ai composé le numéro de Aicha. Après quelques petites secondes...

_ Allô, Malick. Vous êtes encore loin ?

_ Non ma chère, je suis juste devant chez vous.

_ Déjà ? Ah laissez moi 10mn je finis de me préparer.

_ Prenez votre temps, je suis tout à vous, ce soir.

Et oui, les femmes... Jamais prêtes, toujours à se faire belle mais pas que. Les femmes aiment bien se faire désirer, se faire attendre pour voir si l'homme en question est patient ou même comment il réagit, s'il est colérique entre autres.
Je ne me fis pas alors prié pour m'asseoir sur un banc public à quelques mètres de la maison mais je n'étais pas tranquille. Qu'allais je trouver dans cette forteresse protégée de fond en comble et qu'est ce qui s'y passera ?

Les minutes passaient mais elle, je ne voyais. Le stress augmentait mais un vrai guerrier, j'étais. Au moment où je commençais à perdre patience, mon téléphone sonna, c'était elle.

_ Malick, tu veux rentrer ou tu veux que je sorte ?

_ Ça dépend de vous.

_ Bon, je demande au gardien de te laisser passer alors.

_ A tout de suite.

A vrai dire, je venais peut-être de commettre une erreur, pourquoi ne pas lui avoir demandé de sortir vue qu'elle me disait qu'elle n'avait encore jamais reçu de visistes masculines.
Mais bon, en toute chose, un début. Je me suis alors présenté devant la porte et le gardien a de suite ouvert, après avoir canalisé son Chien enragé par ma présence, je ne le calculais même pas ce toutou.

Aussitôt entré, j'aperçus à environ 50 mètres, une silhouette longiligne qui se dressait devant une porte longeant une piscine, je me croyais dans un film de Disney en tant que Prince mais hélas je n'avais ni cheval ni armure.
Son sourire, je dirais, eclairait le jardin aux bords duquel accompagnent de petites lampes de couleurs l'élégance et la brillance de cette constellation.

J'ai alors d'un pas lent et sûr marché, le regard droit et la démarche bien soignée jusqu'à elle avant de la saluer d'un bisou sur la joue. Stop, je venais de tomber dans les vaps, son parfum était d'une douceur qui me fit perdre mon français.
Elle ne parlait pas, elle semblait gênée et ne faisait que sourire.

_ Sois le bienvenu Malick, je te sers quelque chose à boire ?

_ Oui, un peu d'eau s'il te plaît.

_ Garçon ! Un jus de fruit et une bouteille d'eau

Aïe ! J'étais dans un resto maison. Le luxe se sentait même sur le gazon.

_ Mlle est fille de Donald Trump ? Lui demandais-je.

Elle rigola et son sourire illuminait l'ambiance avant de répondre:

_ Non, assieds toi d'abord tu dois être fatigué. Non, Mon père est architecte, il gère plusieurs grands projets en Afrique et n'est presque jamais là.

_ Je comprends mieux, il a ainsi construit ce château pour sa princesse.

_ Voilà, tu as tout compris.

_ Sinon Tu as des frères, des soeurs ? Et où est ta Maman ?

Aussitôt ce mot sorti de ma bouche que le visage de Aicha s'assombrit, elle baissa la tête et l'ambiance en fut tendue lorsqu'elle versa dans une spontanéité déconcertante une larme qui termina sa course sur sa belle robe.

_ Aicha, qu'est ce que t'as ? Ai-je dis un truc que je ne devais pas ?

Elle était toujours dans son silence, la tête baissée et en sanglots. Je me suis alors levé pour la réconforter mais rien ne pouvait la soulager. Mes paroles, mes gestes doux étaient incompétents pour la situation.

Brusquement elle se leva, courrut vers l'entrée du bâtiment qui nous faisait dos et disparut.
J'étais déboussolé, perdu et surtout peiné de voir cette jeune femme pleurer. J'étais venu en prédateur mais l'être humain doux et sensible qui sommeillait en moi s'est réveillé.
Que devais je faire, pour le moment, attendre....

@ Malick
@Ange Démoniaque 😈

@ Malick  @Ange Démoniaque  😈

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 10, 2018 ⏰

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