Le retour de Peter Pan : A Ouat Story

Chapitre 4)

Un haricot magique. Mais bien sûr.. Évidemment, si quelqu'un connaissait un moyen de faire venir un portail magique dans un monde dépourvu de toute magie, c'était bien Pan. 

Il sortit d'une de ses poches un petit haricot transparent avec des reflets multicolore.
« C'est joli, si c'est ce que tu veux entendre. » dit sarcastiquement Wendy, qui doutait sincèrement de la magie du légume.
« Ce que je veux entendre , c'est '' Je viens au pays imaginaire sans poser de problème et de plein gré ''. »
« Et tu crois vraiment que si je retourne au pays imaginaire c'est par envie ? »
Il haussa une épaule et répliqua :
« Bon, entre nous, ce que tu penses, j'en ai absolument rien à faire. Je ne suis pas venu jusqu'au ici pour entendre tes états d'âme .»
Wendy voulut très fort le gifler, mais elle n'eut pas le cran. Pourtant elle se promit silencieusement de le faire, tôt ou tard. Peter lança le légume dans le couloir et un portail apparut, comme par magie, puisque c'en était.
C'est à ce moment précis que Wendy sentit toute sa panique se multiplier par 10, par 100. Par 1000.
Elle retournait au pays imaginaire. Elle quittait ses frères et la vie qu'elle avait tant peinée à instaurer. Son monde s'écroulait devant elle.

Brusquement, une bouffée d'optimisme lui remplit le cœur : elle devait essayer, au moins essayer de partir en courant !
Qui sait, peut être qu'il était nul à la course à pied ?
Malheureusement, tout au fond d'elle même, Wendy savait que c'était sans espoir, mais elle voulait continuer d'espérer. L'espoir est une chose précieuse, et lors de son premier séjour au pays imaginaire, Wendy n'avait fait que ça, espérer ; espérer que ses frères viennent la sauver un jour. Alors, forcément au bout d'un certain temps, espérer quelque chose était devenue sa seconde nature.
Alors elle s'élança dans le couloir et courut. Enfin, voulut courir. Car son corps était complètement bloqué, scotché sur place, absolument statufié. Elle ne pouvait plus bouger. Du tout.
Elle tourna du mieux qu'elle pouvait ses yeux vers Peter, qui souriait, fier de lui.
« Qu'est-ce que tu m'as fais ? »
« Je t'ai empêché de fuir. Et maintenant, je commence à m'impatienter, et si on y allait ? »
« Je peux plus marcher  je te rappelle !
Aha ! Il était dans une impasse, il était obligé de la dégeler, si il voulait l'emmener au pays imaginaire. Et là, elle pourrait se mettre une bonne fois pour toute à courir !
« Qui a parler de marcher pour toi ? »
Il s'approcha d'elle, l'attrapa par la taille et la hissa sur ses épaules, comme si elle n'avait été qu'une vulgaire petite poupée de chiffon.
« Reposes moi immédiatement ! » hurla Wendy, rouge de colère.
Comment osait-il ?...