Chapitre 14)

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Dès que Wendy arrêta de chanter, il eut un silence où on entendait seulement le bruit du feu qui crépitait.
Tout les garçons perdus le fixait, ce feu, car ils ne pouvaient pas regarder la jeune fille en face, tellement ils avaient été touchés, bien qu'ils ne voulaient pas l'admettre.
Le seul qui l'a dévisageait avec étonnement  était Peter Pan. Il avait pris conscience de l'étrangeté du nouveau sentiment qui l'habitait maintenant. Et, pour la première fois depuis très, très longtemps il avait peur.
Mais pas peur de Wendy, peur de l'amour lui-même.
Il s'était promis de ne plus jamais aimer depuis que son fils lui avait refusé la vie de famille qu'il lui offrait.
Cependant, depuis qu'il avait entendu la jeune fille chanter, son cœur si sombre, si rempli de ténèbres, si mauvais semblait avoir été éclairci.
Comment était-ce possible ?
Quelle genre de magie lumineuse s'était ?
Et surtout, comment lui, le maître de l'île tout puissant avec pu tomber amoureux d'elle, la mère inutile de ses garçons ?
Comment son cœur avait pu réagir comme ça, juste à cause d'une simple berceuse ?

Wendy ne sentait pas gênée du tout d'avoir chanté devant le camp. Au contraire, elle se sentait plus forte que jamais.
Mais quand elle remarqua que les enfants n'osaient pas la regarder, elle compris leurs hontes de l'avoir provoqué. Le cœur magique de la jeune fille se remplit de compréhension et de pitié.
Elle s'avança vers les garçons  perdus et leurs demanda :
« Est-ce que je suis digne d'être votre mère ? »
Elle ne voulait pas retourner le couteau dans la plaie, elle voulait juste savoir si elle avait réussi son test.
« Oui, tu l'es. » articula péniblement un des plus grands, suivis par des approbations de la part des autres enfants.
N'y tenant plus, Ben lâcha :
« On est désolé de t'avoir causé du tort..maman. ».
Wendy sourit gentiment et répondit avec douceur :
« Je comprends. C'est pas grave, j'aurais fait la même chose...les enfants. »
Ils relevèrent tous la tête petit à petit du feu pour la regarder, les yeux remplis de gratitude.
Alors elle se tourna vers Pan, pour lui dire qu'elle avait finalement finie par s'intégrer en tant que mère, contrairement à ce qu'il croyait.
Mais quand elle vue qu'il la fixait avec cette expression qu'il n'avait jamais eu, elle ne put s'empêcher de lui sourire.
Car, comparé à d'habitude, il n'affichait pas de la colère, du dégoût ou de la méprise, il souriait de joie.
Et Wendy avait beau être au pays imaginaire contre sa volonté, elle avait avait beau le détester, elle ne pouvais s'empêcher de penser que le voir pour une fois heureux était une belle chose.
Car, il ne le savait pas, mais son sourire était une des choses les plus belles du monde, mais tellement dure à acquérir.
Mais il ne resta pas bien longtemps figé comme ça, car il reprit vite une mine moqueuse et s'exclama
« Il semblerait que votre mère se sent d'humeur musicale ce soir. Mais il se fait tard, ceux qui sont fatigués, vous pouvez allez vous couchez. »
Wendy était un peu triste de le voir redevenir comme il était avant.
Mais elle ne voulait pas le montrer.
La jeune fille, que les aventures d'aujourd'hui avaient beaucoup fatigué, demanda à Pan :
« Et je dors où ? »
Le garçon lui répondit avec un grand calme :
« Avec moi, et je te préviens, je suis tactile pendant la nuit.»
La tête de Wendy à ce moment précis était tellement horrifiée que Peter partit dans un grand fou rire et la rassura :
« Je plaisante !! Tu peux dormir par terre, comme tout le monde, ou alors on a une cabane dans la jungle, t'a qu'à y aller, Tristan va t'accompagner. »
La jeune fille ne trouva pas la blague drôle mais elle fut sacrément rassurée que ce soit une blague.
Tristan sortit du groupe des enfants perdus et lui fit le signe de le suivre.
Elle s'exécuta, en priant pour qu'il ne lui en veuille plus.
Son vœu fut exaucé car il se remit tout de suite à lui parler, sur le trajet pour aller à la cabane.
« C'était trop bien ce que tu as fais !! Les garçons sont là : ouais t'es pas notre mère et toi tu fais : ouais c'est ce que on va faire et là, tu chantes et tu calmes tout le monde. Après on est  trop gênés et toi tu dis : ouais et maintenant ? Je suis votre mère ou pas ? Et là, on dit tous : ouais ! »
Il sauta en l'air, surexcité. Visiblement, la berceuse de Wendy l'avait marqué et il la racontait comme si il s'agissait d'une bataille épique entre la  gentille et forte mère et les enfants provocateurs et méchants.
La jeune fille éclata de rire, et Tristan l'imita, tant il était fier de sa mère.
« Même Peter t'écoutait ! »
« Je sais, c'est fou ! »
« Mais par contre.. tu crois qu'il blaguait vraiment ? »
« Tristan !!! »
« Je rigole, c'est bon ! T'es vraiment trop facile à mettre mal à l'aise, c'est trop drôle ! »
« Je comprend pas en quoi me mettre mal à l'aise est rigolo, mais bon, chacun son humour. »
C'est à partir de ce moment que Wendy et Tristan débutèrent une amitié sans faille.

Le retour de Peter Pan : A Ouat StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant