3 Baies amer

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Hahaha! Ils croient m'avoir? Je suis sensée leur tendre mes poignets?
Et puis quoi encore?
Je prend de l'élan, puis commence à courir de toute mes forces, il faut que je les sème, bien-sûr les chevaux sont très difficiles à distancer, certains courent même plus vite que moi, mais ceux-là là, ils peuvent mettre leur prime où je pense! Il n'auront pas ma tête
-qui d'ailleurs me semble un peu lourde-.
Mais lorsque je m'élance pour courir une violente nausée me cloue sur place. Mon corps ne réponds plus aux commandes, j'ai beau lancer l'une après l'autre mes jambes elles me semble de béton...Oh non! Ces baies!
Les cavaliers m'encerclent, je prend la sarbacane et lance une fléchette empoisonnée dans le cou du premier. Soudain, le marchand relève son capuchon et dévoile plusieurs petits lassos à pierre qu'il commence à faire tournoyer dans ses mains.

-Tu es pris au piège, petit. Rends toi! m'ordonne-t-il. Mon subterfuge à parfaitement marché: coiffée d'un bandeau qui cache ma chevelure et d'un autre qui me mange le visage jusqu'au nez, seuls mes yeux sont apparents, et l'on me prend aisément pour un homme. De plus, il n'est pas rare dans ce pays de voir des personnes camoufler leurs identités.

Brusquement, un coup s'abat sur mes épaules, je hurle.

-Le poisons des gélules te paralyse, tu ne peux rien tenter.
Je suis à terre et effectivement plus les secondes passent et moins mon corps n'obéit.

L'homme qui semble être le chef n'est pas le vieillard auquel je m'attendait, mais un homme d'à peu près vingt-cinq ans dont les cheveux sont noirs ébène, il lance un premier lasso qui me lie les chevilles et me fait tomber.

Je suis une larve, incapable de me débattre. J'enrage et crache:

-Sale traître! Tu m'étonnes que tu aies si peu de clients! En plus tes baies sont vraiment dégueulasses!
Même ma mâchoire est ankylosée, j'ai du mal à articuler.

Il fait un signe à ses acolytes dont un descend de cheval, me prend sur ses épaules (il faut le faire! Je ne suis pas un poids plume!) et en gentleman, me balance comme un vulgaire sac à patates sur la croupe de son fidèle destrier.

-Te pisse pas dessus mon gas, on va s'occuper de toi comme il faut, me lance-t-il alors qu'il me corde les poignets. Si il aime les hommes, il est mal barré.

Les autres remballent la roulotte, puis la troupe se met en marche.

-On m'avait dit qu'il serait difficile à capturer...pfff, tu parles! déclare l'homme brun.

-C'est vrai: on aurait été deux ça se serait passé pareil, ajoute un cavalier.

-Je vous ferait remarquer qu'il est encore éveillé alors qu'il a ingéré plus de cinq baies! contredit mon preux chevalier.

-J'avoue que ce n'est pas à la portée de tout le monde...conclu le faux marchand.

Chasseurs de PrimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant