Ce n'est pas le fait que je suis mal installée, mais ma tête qui cogne contre l'échine du cheval commence à me peser.
-Hep! le hélé-je. Il ne m'entends pas.
-Hohéé! Monsieur!
Est-il sourd? J'entreprends une autre technique un peu plus risquée:
-Hey! Trou du cul! J'ai la gerbe, à moins que tu ne veuilles subir l'odeur de vomi incrustée sur le pelage de ton bel étalon ce serait génial si on pouvait faire une petite pause!
-...
-Rien qu'une toute petite petite?
Sans même se retourner, il me crache:-Ne te fatigues pas, la forêt est si calme que tu as dû faire fuir tous les animaux à plus d'un kilomètre. Nous ferons une pause dans deux heures, pas une de moins.
J'ai pu tenir dix minutes. Je me suis lâchée, c'était assez humiliant mais j'ai pris soin d'étaler mon vomi sur chaque parcelle du poney que je pouvais atteindre, y compris la selle, quitte à pousser la perfidie jusqu'au bout... Il m'a regardé avec un regard mi dédaigneux mi dégouté, comme les hommes savent si bien le faire puis s'est retourné, ultraméprisant.
Le supplice à duré deux heures.
Nous nous sommes finalement arrêté au bords d'une rivière, l'air y était doux, mais la nuit qui tombe apportait une humidité qui rampait jusque sous les vêtements, je n'était pas seule à avoir froid, les homme se revêtent de grande cape en peaux de bêtes.
Le chef s'avance vers moi, me détache du cheval pour m'emmener vers l'eau:-Allez, nettoie toi, tu pues la mort, et profites-en pour boire, nous n'avons le compte de gourde que pour nous quatre... quoiqu'avec toi...
Non mais quel gredin! Il est capable d'humour, maintenant? J'y crois pas!
Je me penche sur bords de la rivière pour essayer de laper l'eau -je suis tombée bien bas- c'est la deuxième position humiliante de la journée. Youpi!
Je me rince le visage, puis bois une gorgée, puis deux, puis tr... Un énorme coup de pieds me balance dans l'eau. Heureusement, cette dernière n'est pas profonde seulement, essayez de tenir debout pieds et poings liés dans le courant, et bien c'est tout bonnement impossible!
Je bois la tasse, mes super potes, eux se tordent de rire, quelle bonne blague! Je coule lorsque le cavalier qui d'après ce que j'ai pu entendre s'appelle Miguel me soulève et me tire or de l'eau. Franchement très sympatique, ce Miguel.
Je crache mes poumons et ils continuent de se marrer:-Hahaha! Notre bouffon va nous manquer quand on ira le livrer à la milice!
Il-a-rant.
-Tout le monde à l'eau! lance Miguel euphorique.
-Ouais!C'est pas possible, on dirait des gosses.
-Bah pourquoi tu fais cette tête, tas d'or? Ne crois pas que tu vas y échapper!
Quel mignon surnom! Tas d'or, j'adore, c'est une super façon de me rappeler que je ne suis qu'une prime parmi ces chasseurs. Sauf que... or de question que je me mette à poil!-Karl! Notre prime à perdu sa langue! il se remarre. Karl, c'est le brun, le chef, le marchand vicieux. Il se tourne vers moi et dit:
-On peut arranger ça... Au fait c'est quoi ton nom? Il s'approche.
-Alu. Je ne veux pas me baigner, j'ai une maladie très grave qui peut provoquer ma mort si mon corps est mouillé.
-Ou alors ta trique et minuscule et tu ne veux pas nous la montrer?
Je ne savais pas que le quatrième membre étais doué de parole, ils explosent de rire.
-Bon, souhaites-tu vraiment que ce soit nous qui te mettions à l'eau? demande Karl un sourcil levé.
Sa proposition sonne plus comme une obligation, alors je ruse:-J'aimerais bien, mais avec ça, je lui tends mes poignets, il me paraît difficile de me déssaper. Il sourit, se penche et coupe mes liens avec un poignard.
-Fait attention, je ne maîtrise pas mon coutelet, lorsque quelqu'un s'agite trop, sa lame peut devenir très tranchante.
Ok, menace directe, reçue cinq sur cinq mon colonel.
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Chasseurs de Prime
FantasyAlu se prête à un destin bien funeste: celui de s'unir au futur chef de son clan. Ce dernier ne la voit seulement que pour ses "talents" sur lesquels il compte pour sauver son peuple des envahisseurs. Alu entreprend alors de tracer son chemin elle-m...