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  Freya n'avait jamais été bonne coureuse, son endurance laissait à désirer et ses jambes courtes n'arrangeaient rien. Pourtant, elle se retrouva entrain de courir d'une vitesse presque surhumaine. Son corps débordait d'énergie et son souffle se faisait irrégulier. Adonis semblait dans son élèment alors que Peter volait au dessus d'eux.

Vraiment, son professeur d'éducation physique aurait été fier.

Ils ne s'arrêterent que quand Peter leur cria que le danger était passé. Dés qu'elle retrouva son souffle, Freya fixa ses deux compagnons d'un regard qui se voulait autoritaire et leur demanda d'une voix qui se voulait menaçante de lui donner toutes les expliquations qu'ils peuvent.

Adonis prit un air confus et jeta un regard vers Peter qui lui semblait particulièrement fasciné par le feuillage de l'arbre autour duquel il flottait.

Malgré ses émotions fortes, Freya senti un frissonement de plaisir à l'idée d'avoir réussi à  intimidé non pas un mais deux garçons.

- Je ne sais pas pourquoi tu veux compliquer les choses alors que c'est clair que tu es enchantée d'être là. Dit-il avec un long soupir. Je pari que ton autre vie n'était pas si palpitante.

Sidérée et irritée à la fois, Freya s'apprêta à lui répondre mais Peter intervint.

- Allons, elle voulais simplement savoir ce qui vient de se passer en ce moment même, n'est ce pas ma jolie ?

Freya acquiesça. Elle se sentit débordée tout d'un coup. Comme si la fatigue qu'elle était supposée sentir l'avait frappée d'un seul coup.

Elle se laissa tomber au sol et pointa l'index vers Peter, qui s'était installé en haut sur une branche.

- Tu disais que tu t'appelais Peter Pan. Genre le Peter Pan ? Disney ? Le garçon qui n'a jamais grandi ?

- Ah oui, c'est vrai que je suis assez populaire de là où tu viens. On peut dire que je suis une icône de l'enfance et la fantaisie.

Il arborait un sourire espiègle, mais ses yeux d'un vert scintillant l'examinaient avec une expression qu'elle ne saurait décrire. Il l'a fit penser aux divers psychiatres que ses parents adoptifs l'avaient fait visiter au fils des années, le genre qui pensait pouvoir la cerner comme si elle était un livre grand ouvert.

Freya décida alors d'arrêter de se poser des questions, vu qu'elle était certaine de ne pas obtenir de réponses. Son cerveau méritait de se reposer.

- Alors, articula-t-elle avec beaucoup de fatigue. De quoi est ce qu'on vient de s'échapper ? Pas que je sois vraiment inquiète, puisqu'il paraît que je suis déjà morte. Ou entrain de délirer. Mais peu importe !

Elle devenait presque folle. Peter se déplaça vers elle et s'installa à ses côtés. Adonis était affaissé contre un arbre.

- Disons que cet endroit n'est aussi paradisiaque qu'il paraît. Tu sais tout comme dans la vie, il y a des gens ici qui sont bienveillants, d'autres qui le sont moins et....

- Le roi des pirates a déclaré la guerre., coupa Adonis.

-... ceux qui sont simplement mal poli et interrompent les autres. Mais il n'a pas menti. On est un peu en guerre ces temps ci.

- Ça crains. dit Freya. Il y'a des guerres chez nous aussi, partout. Mais j'imagine que tout est différent ici.

Adonis semblait sérieusement perturbé. Freya eut la soudaine envie de vouloir lui parler et le consoler, tout seul. Mais Peter était tout près d'elle et elle pouvait le sentir la dévisager sans même le voir.

Il se leva et se tint droit, les pieds flottant au dessus du sol. Il lui tendit la main.

- Viens, je connaît un coin que tu vas adorer.

- Est ce que tu m'invite à voler, là ?

Freya n'a j'aimais été aussi excitée.

- Oui. Sache que c'est un privilège. Allez grimpe. Par contre Adonis, tu vas devoir nous suivre à pieds mon chou.

Le Pays ImaginaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant