14 Erreur et leurre

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Septembre s'octroya un accès bien trop bourru à mon goût. Ma tante Manon commanda nos consommations au Starbucks du coin, avant de me déposer au lycée à l'heure requise. Prise d'assaut par l'anxiété, je ne pus terminer mon chocolat chaud (ma boisson préférée). Ceci signifiait que j'étais réellement perturbée par les évènements à venir. Un jean troué recouvrait mes longues jambes bronzées. Mon haut blanc et orange confirmait ma simplicité vestimentaire. Une veste en cuir ornait mes épaules grêles, me rendant on ne peut plus imposante que je ne l'étais. Enfin ma silhouette sportive était à son aise en chaussant des Victoria blanches. La journée se déroula comme une pellicule de film sans rebondissements, accompagnée par les formalités administratives et autres...

Alors que je sortais d'un rendez-vous chez le médecin. Mon téléphone se mit à vibrer.

De Tom : Tu sais ce que c'est un preli ?

De Moi : Non pas vraiment...

De Tom : En gros c'est une étape avant de faire l'amour où tu caresses ton partenaire. C'est un passage qui précède une chose importante.

Plus le temps passait et plus les textos avec Tom penchaient vers des sextos.

De Tom : Tigresse j'aimerais t'embrasser sauvagement, te caresser éperdument...

Le piège se referme.

De Moi : Lynx érotique j'aimerais te toucher, te sentir en moi...

L'étau se resserre, enfermant à jamais la proie dupée.

De Tom : Je te ferais jouir comme jamais personne ne le fera jamais !

S'enchaînent les promesses mirifiques s'avérant être que de vulgaires artifices.

De Tom : Mon lit sera une table du septième ciel !

De Moi : J'espère bien !!!

De Tom : Tu ne regretteras rien.

C'est juste une question de temps. Et UN seul cœur en sortira vainqueur.

De Tom : D'abord je veux avec ma langue
Natale deviner tes pensées
Mais toi déjà déjà tu tangues
Aux flux et reflux des marées

Je pense à toi en tant que cible
Ma belle enfant écartelée
Là j'ai touché le point sensible
Attends je vais m'y attarder

Il est temps de passer aux choses
Sérieuses ma poupée jolie
Tu as envie d'une overdose
De baise voilà je m'introduis

J'aime assez tes miaou miaou
Griffes dehors moi dents dedans
Ta nuque voir de ton joli cou
Comme un rubis perler le sang

Plus tu cries plus profond j'irai
Dans tes sables émouvants sables
Où m'enlisant je te dirai
Les mots les plus abominables

Brûlants sont tous tes orifices
Des trois que les dieux t'ont donnés
Je décide dans le moins lisse
D'achever de m'abandonner

Une décharge de six mille volts
Vient de gicler de mon pylône
Et nos reins alors se révoltent
D'un coup d'épilepsie synchrone

Love on the beat
Love on the beat

By Serge Gainsbourg (pour la référence)

Il m'avait envoyé cette chanson.

Amour véritable ou Attirance incurable ???

Je ne le serai jamais...

*15 octobre jour d'anniversaire d'Aria*

Nous étions réunis dans l'établissement gastronomique de mon oncle. Les plats italiens resteront toujours les meilleurs ici. L'heure des cadeaux avait sonné. Je dépliais l'emballage de la petite boîte rectangulaire, offerte par ma mère, sous les regards scrutateurs de toute ma famille maternelle. Je réalisais ma gestuelle avec une lenteur extrême pour que l'impatience assaille tous les membres ou presque de ma généalogie.

Pincez moi je rêve !!!

Entre mes mains avides de toucher, se tient un nouveau smartphone doré. Je presse le bouton d'allumage, situé sur la tranche de ma petite merveille. Cet Asus est extraordinaire. Lorsque la carte SD et la configuration sont terminées, un bruitage attire mon attention. Je baisse la barre de notifications et tape sur le message. Mon sourire s'effondre. Ma respiration est saccadée. Mes doigts tremblent. Mes mirettes parcourent néanmoins le paragraphe numérique. Mon cœur rate un battement.

C'est la fin !

Malmenée

Il avait les mots,

Pour consoler, cajoler, tromper

C'était le gros lot

Affectueux, doux, attrayant

La dépendance,

Terrible nuisance.

Il disait : "Je dois parfaire nos préliminaires !"

Se vantait : "Mon lit sera une table du septième ciel !"

Amadouée, je m'abandonne

À ce délicieux cauchemar,

C'est la dernière note,

Jouée par sa guitare.

Il a su m'apprivoiser, me rassurer,

Ainsi pour mieux me dénudé.

C'est le cœur en mille morceaux,

Que se resserre sur moi la culpabilité de l'étau.

Le sevrage fût brutal,

Ma drogue s'avéra introuvable.

Fin mot de l'histoire,

Toujours à broyer du noir.

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Coucou je m'excuse de mon retard et de la reprise tardive. J'espère vraiment que ce chapitre vous aura plus. Pas de trace d'humour dans celui là. Dites moi vos avis en commentaires et n'hésitez pas à voter...

Xoxo mes loulous ❤❤❤

PS : comment se passent tes vacs ? Perso j'ai fais une semaine de surf j'ai kiffé 😁


Quinze jours de coloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant