Chapitre 2, Pt 2 : New Year's Day

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- T'as raison profite



Je levais les yeux vers elle, surpris.



- Pas de leçon de morale parce que je traite les filles comme de la merde ?


- Relation consenti par vous deux, elles sont assez grandes pour dire non si c'est pas ce qu'elles recherchent


- J'aime bien ta façon de penser gamine


- Je suis pas une gamine !



Je ricanais devant son visage outré et ses yeux qui se levaient au ciel



- Bon sinon toi, pourquoi tu as pas la tête à faire la fête ?


- Mon grand-père est dans le coma après une chute dû à un AVC


- Merde, désolée


- Non c'est moi, je viens de plomber l'ambiance, je sais même pas pourquoi je t'ai sorti ça comme ça, on se connait pas tu dois t'en foutre


- Premièrement, tu as pas plomber l'ambiance, deuxièmement, je m'en fous pas, et troisièmement, des fois c'est plus simple de se confier à des gens que l'on connaît pas


- Ça c'est bien vrai


- Il a quel âge ?


- 77 ans


- Il est encore jeune, t'en est proche ?


- Grave, c'est limite lui qui m'a éduqué, je lui dois tout


- Je suis sûr qu'il le sait


- Je voudrais faire plus pour lui, mais y a rien à faire



Sans que je comprenne quoi que ce soit, elle s'asseya derrière moi et enroula ses bras autour de moi posant sa tête sur mon épaule.



- J'aimerais te dire que ça va aller, qu'il va s'en sortir, ce genre de banalités qu'on dit pour rassurer les gens, mais ça serait malvenu de quelqu'un qui le connaît pas, alors je préfère te donner du réconfort avec un câlin.



Je fermais les yeux et apprécié ce moment. Ça faisait plusieurs semaines que je n'en avais pas eu, malgré que je sois un mec, un contact physique autre que le sexe était toujours agréable et je me rendais compte que ça faisait du bien.



- Merci

Je posais ma main sur son bras et on restais ainsi quelques instants.



- Ce genre de réconfort tu le trouveras pas en te tapant une nouvelle fille chaque soir, tu fais ce que tu veux hein, mais tu te fait plus de mal, inconsciemment tu oublies tes problèmes quelques heures mais quand tu te réveilles, ils te reviennent en pleine gueule



Et elle avait raison. En l'espace d'une demi-heure cette gosse m'avais percer à jour, du moins celui que j'étais depuis quelques semaines. Et sans me connaître, elle m'avait donné le réconfort que je manquais, sans me dire ce que tout le monde me répétait tous les jours pour que je me sente mieux.



- Tu penses qu'il y a quand même de l'espoir ? Demande ai-je


- Je crois qu'il reste de l'espoir partout où il y a de l'amour



Elle se détacha doucement de moi, retourna s'asseoir sur son siège et je lui souris.



- Tu sors quand ton album toi ?


- Un grand cru prend du temps


- Tu l'as pas fini ?


- Non, j'y travaille encore

Faut pas t'en faire - Deen BurbigoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant