Aveux fébriles

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Marinette rentra chez elle, dans une confusion telle, qu’elle marcha de manière automatique jusqu’à la boulangerie.
Ses pensées complètement accaparées par Chat Noir… Adrien… Chat… son chaton. Ce devait être un rêve, c’était ça, elle allait se réveiller bientôt. Chat noir, Adrien, c’était risible. Elle n’aurai pas pu passer à côté comme ça. Elle entra dans la boulangerie tel un zombie, saluant brièvement ses parents.

Tant d’émotions se mélangeaient dans son esprit. Sa bêtise de ne rien avoir réaliser durant trois ans, d’avoir repoussé son chaton toutes ces années. Son angoisse d’avoir déçu Adrien. La peur qu’il ai pu tourner la page ou qu’il puisse être déçu de la fille sous le masque. Tout en étant heureuse que son cœur ne soit plus tiraillé entre eux deux mais bien au contraire comblé qu’il s’agisse du même garçon. Troublée que leurs personnalités puissent se compléter tel deux morceaux d’un puzzle... Différents et pourtant bien complémentaires.
La jeune fille sortie de sa chambre par la trappe menant sur sa terrasse. S’installant, les coudes posés sur la rambarde, la tête logée dans ses mains en coupe, le regard perdu sur l'horizon. Marinette ignora le froid de décembre. Sa kwami se posa doucement près d'elle.

- « Je ne suis qu’une idiote, Tikki. », sanglota la jeune fille.

La créature ouvrit la bouche, cependant la voix qui lui répondit ne fut pas celle de son amie.

- « Non Marinette, loin de là. Tu es tellement plus à mes yeux. »

Paralysée, par la voix d'Adrien, elle se fit violence pour trouver la force de se retourner. Chat noir se tenait accroupi sur le rebord de la rambarde.
Il descendit lentement de son perchoir, sans mouvements brusques, de peur que Marinette ne s’enfuit à nouveau. Le jeune homme rougit, son côté chat noir l’avait poussé à s’approcher tout en prenant la parole. Tandis que son côté Adrien avait parlé avec son cœur, tout en timidité.

Ce savoureux mélange des deux chamboulèrent d’autant plus sa partenaire. Comme si Adrien ainsi que Chat noir avait fusionné en une nouvelle personne. La jeune fille cligna des yeux, hypnotisée par son ami.

Le jeune homme s’avança avec la douceur et la grâce d’un félin, il brandit un sac à dos rose.

- « Tu.. dans.. enfin, tu as oublié ton sac a l'école… je.. Je m’en voudrai si tu ne pouvais pas réviser à cause de moi. »

Marinette sortie de sa torpeur alors que le jeune homme le posait délicatement au sol.

- « Oh, je n’avais même pas remarquée que je l’avais oubliée, je… »

Sa camarade de classe se prit la tête dans les mains.

- « Je suis une sombre idiote qui oublie tout tous le temps ! Tu dois te demander ce qu’une gourde pareil fait derrière le masque de Ladybug. »

Chat noir se précipita vers sa Lady en lui retirant les mains du visage afin de mieux les prendre dans les siennes. D’une main, il redressa le menton de sa princesse qui plongea son regard dans le sien.

- « Marinette ! Jamais, je ne penserai ça de toi. Tu es courageuse, intelligente, créative, belle et talentueuse. Ta maladresse fait partie de ton charme. Non, c’est moi l'idiot, c’est moi qui ai détruit la porte de la cabine avec mon Cataclysme, moi qui ne suis pas parti a temps. Je savais que tu tenais à garder nos identités secrètes … je suis désolé. S’il y a  quelqu'un à blâmer ici, c’est bien moi. »

Les oreilles de son chaton s’abattirent sur son crâne. Sa ceinture faisant office de queue battît l'air nerveusement. Marinette fut touchée en plein cœur, son chaton s’exprimait avec les mots d'Adrien, ce fut trop intense. Elle se jeta dans ses bras en le serrant si fort qu’il en eu le souffle coupé.

- « Je t’ai repoussé sans relâche, depuis ces trois dernières années, je t’ai fait souffrir en n’ayant d'yeux que pour Adrien. Je l’aimais tellement que je n'ai pu ouvrir mon cœur à Chat noir et vous n’étiez qu’un. Comment trouves-tu encore le moyen de mettre la faute sur toi… mon chaton… c’est moi qui espère que tu pourras m’excuser… »

- « Ma lady, ma princesse… »
Le garçon la prit dans ses bras en plongeant son visage dans ses cheveux doux et parfumés. Puis, il se redressa subitement en écarquillant les yeux.

- « Attends ! Tu… tu veux dire que tout ce temps tu aimais Adrien ??? »

Marinette se figea en réalisant ce qu’elle venait de raconter sans retenue. Horrifiée, elle porta ses mains à  sa bouche, quelle sotte !
La jeune fille acquiesça d’un sourire contrit, écarlate jusqu’aux oreilles. Chat noir posa sur elle deux prunelles émeraudes chargées de tendresse. Étreignant toujours sa princesse, empreint à une bouffée d’amour grandissante, un ronronnement de bien-être s’échappa de sa poitrine.

- « Je rêve où tu ronronnes ? »

- « N-non… je ne vois pas de quoi tu parles princesse. », répondit le garçon de plus en plus gêné alors que le bruit s'intensifiait.

Marinette émit un rire cristallin, plein de joie de vivre, qui frappa de douceur le cœur du héro.

- « Je… c’est très déstabilisant, ma Lady… est-ce que ça te dérange si je me dé-transforme ? »

L'intéressée releva timidement le visage vers celui de son partenaire en lui donnant son approbation d'un hochement de tête.

- « Dé-transformation. », murmura le jeune homme, libérant ainsi un Plagg affamé.

Il rattrapa la petite boule de poils noirs aux creux de ses mains. Le jeune homme posa rapidement son index sur la bouche du kwami lorsque celui-ci failli briser l’instant avec ses jérémiades. Le garçon sorti, comme il l'avait promit à Plagg, trois boîtes entières de camembert de sous sa veste. Tikki voleta jusqu’à son ami, qui ronronna lorsque la coccinelle le grattouilla sous le menton, alors qu’il dévorait sa pitance.
Marinette murmura au creux de l’oreille d'Adrien.

- « Je crois qu’ils ont besoin de rester un peu seuls. »

Le jeune homme lui répondit d'un clin d’œil entendu alors que la jeune fille lui signifia la trappe menant à sa chambre. Les jeunes gens se faufilèrent discrètement jusqu’à la mezzanine.

Clair Obscur - Miraculous FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant