Will You Die Anyway ?

Épilogue

Pdv inconnu :

- 2 septembre 2016- 15h32

Le vent me caressa le visage, me faisant fermer les yeux. J'inspirais un grand coup avant de les réouvrir.

Qu'avait-il ressenti à ma place ?

Assis sur la barrière qui entourait les côtés du toit, plein de questions venaient à moi.

S'était-il bien senti ? Qu'avait été sa dernière parole ? Son dernier souffle ? 

Je posais mes mains et me relevais afin de me mettre debout.
 
Avait-il eu peur ?
 
Je regardai les alentours.
 
Est-ce qu'il s'était senti reposé d'être là ? Avait-il éclaté de rire ? Ou pleuré ? Dans quel état d'esprit avait-il quitté ce monde ?
 
Je l'imaginais, lui, debout, au même endroit.

Avait-il quand même eu une dernière pensée envers ces gens qui lui ont fait tant de mal sans lui en faire ?

C'était la seule question dont j'avais la réponse. Oui, évidemment que oui, il avait pensé à eux, c'était certain, car ce garçon était bien trop gentil.

Il leur a sans doute même souhaité d'être heureux...
 
Pourquoi ?

Pourquoi est-ce qu'il pense toujours autant aux autres ?
 
Pourquoi est-ce que la seule fois où il a pensé à lui c'était pour prendre cette décision ?

Je savais, je comprenais, je le savais depuis le début. Mais malgré tout, je continuais de me demander pourquoi.

J'étais là pour lui, j'ai tout fait, mais je savais. C'est comme si il y avait eu plusieurs chemins différents menant au même endroit.

Le chemin qu'il avait pris était assez flou et j'ai cru que c'était le bon. J'ai fait erreur.
 
C'est vrai, je n'ai jamais été que le spectateur de cette pièce macabre. C'est comme ça que marchait notre relation. Et je crois que cette facilité le soulageait en quelque sorte.
 
Je ne lui posais jamais trop de questions et il me disait tout. Ça nous suffisait. C'est pour ça que je n'ai rien pu faire.

Je sais, je ne m'en veux pas, je ne l'ai pas laissé tomber. Mais j'aurai pu faire tellement plus. Au fond, je sais que je ne suis pas fautif, pourtant je me sens coupable.

Des larmes qui n'avaient aucun sens coulèrent le long de mes joues.

Qu'est-ce que je faisais ici ?
 
Je n'étais pas là pour me venger... Non, j'étais là pour voir, pour observer.

Comme je l'ai d'ailleurs toujours fait.

Je veux découvrir l'environnement dans lequel il a évolué. Dans lequel il a souffert. Dans lequel il a ri et pleuré.

Vous comprenez maintenant pourquoi cette histoire est tout sauf joyeuse ? Pourquoi vous devriez sûrement quitter et aller voir la nouvelle vidéo de Squeezie ?
 
Ce n'est pas une histoire heureuse. C'est une histoire qui commence par la fin. Sa fin. C'est une histoire que l'on qualifierait de triste.

L'histoire qui raconte comment j'ai perdu la personne que j'aimais le plus au monde. Debout, sur cette barrière, je devrais sauter.

Mais je vais rester encore un peu, pour que vous sachiez la vérité, pour que tout le monde sache la vérité.

À la fin, il meurt. N'oubliez pas ça.