Les Tourments du roi

Passion

Il frappa des deux poings la porte du château qui mena à la salle de son trône. Cela lui permit de l'ouvrir. Il respirait fort tout en râlant. Il marcha vers la chaise royale d'un pas décidé et lourd. Les poings maintenant rougis par la force des coupes contre la porte en bois, étaient serrés. Quelque chose embêtât fortement dans la tête du roi Kamirai. Il s'assit sèchement et tapota les poings sur accoudoirs. Une aura jaillit des pores de sa peau, pourfendant l'air paisible autour de lui. Se demandait-il maintenant, pourquoi avait-il encore des problèmes ? Surtout lorsque l'on est riche, lorsque l'on est puissant. A vingt ans et déjà sur le trône de la plus grande puissance mondiale ténébreuse. Maka avait tout ce qu'il voulait. Le château où il passait chaque jour et chaque nuit ne lui satisfaisait-il pas assez ? Son armée de soldats de tueurs, remontes jusqu'aux dents n'étaient pas assez grande ? Quelque chose lui trottait dans la tête. Il était en rogne, contre quelque chose, quelqu'un. Il leva la tête vers le plafond. Son regard allait plus loin que ça. Il regardait le Très-Haut. Non. C'était son dragon qu'il vit dans ses songes. Il songeait yeux ouverts et parfaitement consciemment. Ragnar souriait, à pleines dents pointues. Ses yeux rouges reflétaient le sol parfait de la salle. Le roi baissa ainsi les yeux et bougea la tête dans tous les sens. Faisant partir la créature mythique quelques instants, qui grondait au fin fond de ses entrailles, Maka, se tapa en plein visage. Il voulut se réveiller de ce mauvais rêve, changer de vie. Il avait tout ce qu'il voulait mais...quelque chose lui traversa l'esprit. Il avait la plus grosse, la plus intelligente, la meilleure famille au monde, une bien aimée, Nagisa comme reine mais rien ne lui satisfaisait. Ni le pouvoir, ni l'amour, ni la richesse. Ne fallait-il pas parler de justice ? Maka ne connaissait point ce mot. Tant qu'il gagnait et qu'il prouvait qu'il était au-dessus, cela lui faisait plaisir. Malgré le fait qu'il cherchât à conquérir l'univers, quelque chose le tracassait encore. Quoi ? Qui ? Il avait mis à genoux toutes les provinces « alliées », ennemies à ses pieds et sous ses ordres. Le monde est à lui. Soudainement, il entendit un bruit de talons, résonner les couloirs de son château. Il les connaissait par coeur, c'était sa femme Nagisa qui avait l'habitude de marcher vite. Il oubliait peu à peu son inquiétude, ainsi que sa misérable solitude en ces lieux. Le son des chaussures s'entendaient de plus près. La porte déjà ouverte, auparavant, laissait paraître une silhouette d'une femme. Bizarrement, les cheveux de la reine étaient blonds et non bruns. La poitrine dans la reine était beaucoup plus généreuse que les journées d'avant.  La peau paraissait plus blanche et frêle que celle d'initiale. Le roi regarda avec peur la femme lui faisant maintenant face. Dix pas les séparaient. Sa magnificence tremblait sur son haut trône, orné d'or. Il voulut reculer malgré le fait que le dossier le bloquait. Le bruit des talons s'approchaient encore et encore, jusqu'à résonner dans la tête du pauvre roi. Il en tomba même au sol, à se rouler par terre. Il se re-concentra sur la femme, arrivé devant lui. Lui, à genoux, mains liés près des cuisses, tel un mendiant. Il leva la tête. Rôle inversé, le tout-puissant Maka était réduit devant une créature femelle à l'état d'un paysan, d'un sujet inintéressant, d'un homme devant une femme immensément belle. Il en était amoureux. Nagisa n'était plus dans sa tête. Il avança à quatre pattes vers cette femme mature est nue. L'éternel insatisfait embrassa les talons, seule vêtement de Julie - telle était son nom. La grande créature immaculée se baissa, attrapant le menton du Kamirai. Rapprochant son visage du sien, elle arcqua un léger sourire et embrassa sur la bouche le jeune roi. Ébahi, étonné, choqué, il prit plaisir. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait de goûter ces lèvres. Il ne lâcha pas prise, et ce sont les langues qui se mélangèrent et ne firent qu'un par la suite. Maka se releva, comme si il reprit force et puissance. Ses yeux de nature noirs, virèrent aux rouges. Son iris passa à rond à un trait tels les crocodiles. Quelque chose avait pris part de son corps. Il parut plus grand, plus imposant, plus carré. Maka attrapa de ses mains par la taille Julie, qu'il elle encerclait de ses jambes ce dernier. Elle la posa au sol froid. Peu importe qu'elle soit nue, elle ne sentait que la chaleur corporelle de Maka. Sa peau était maintenant plus dure, comme si des écailles venaient paraître. Dure comme son engin. Des grognements sortaient de sa bouche entre deux embrassades. Julie savait pertinemment à qui elle faisait face. Plus à Maka mais à Ragnar.  Julie gémissait, quelques minutes plus tard par terre, après que le roi soit entré en elle. Pendant ces quelques heures d'ébats sanglants, fusionnel, et plus que puissant, Ragnar disparut alors et lassa Maka reprendre forme. Le jeune roi se rendit compte de ce qu'il venait de faire. Julie, exténuée, couvert de semences de la tête au pied. Il était à peine minuit. Elle se léchait les doigts, puis passait sa langue sur sur lèvres, avalant le reste du liquide blanc. Maka, haletait à la vue du regard aguicheur de la demoiselle. La porte grinçait, une autre femme rentrant. L'hôte du dragon miroir vit sa femme pénétrer l'enceinte de la sale des trônes.

« - Que fais-tu encore ici à cette heure chérie ? »

Maka regarda par terre, transpirant. Julie avait disparu. Il fixa le sol, mouillé. Il se releva et alla en direction de Nagisa. Tous deux sortirent de la pièce. Un rire féminin de fit entendre dans les couloirs. Seul Maka put l'écouter.

Ce ricanement, Maka l'entendit au fond de lui durant des jours. Il s'était enfermé dans sa chambre. Nagisa, elle-même ne pouvait y rentrer. Le roi, devenant fou, était perturbé. Même ses proches lui rendaient visite mais, en vain. Rien n'en sortait de bon. Il avait quelques visions de cette femme, attirante, charmante, sexy. Le jeune Kamirai, était allongé sur son lit, yeux clos. La pièce était grande et lumineux. Le lit était doux et les draps étaient parfaitement lavés. Une odeur de lavande en était imprégnée. Rester immobile était impossible pour Maka. Les songes de Julie le rendait vulnérable. Pour un roi tel que lui, le rendait impuissant ainsi moins crédible. Sa femme ne savait pas ce qu'il lui arrivait. Le jeune dragon préférait lui cacher afin de s'en cacher lui-même. Vivre dans le mensonge. Tel était sa vraie nature. Comme il mentit autrefois à ses compères pour sa nature de tuer. De tuer et d'aimer le meurtre. On l'avait déjà vu boire le sang de ses ennemis à l'instar des vampires. Il les déchiquetai, leur découper la tête. Un vrai bain de sang sur les champs de bataille. Maintenant, Maka n'était plus ce vil soldat qui, ne perdait pas un combat - seule chose écrite dans les annales. Seuls peu de gens savent la réelle histoire du jeune roi. Il n'osait plus sortir de sa pièce favorite. Il s'y était passé tant de moments plus ou moins intéressants et mémorables.