Le monstre effectua une chute de plus de trente mètres et alla se fracasser le crâne au bas de la muraille, sur un amas rocheux. Malgré sa chute, il parvint à se redresser. Elarden laissa tomber une corde du sommet de la muraille jusqu'au sol stéril...
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Kosalky rangea son épée et déposa une tasse d'argile d'Aloie fumante devant son fils. Sans manifester la moindre émotion. Elarden déplaça ses coudes en fixant son père qui essuya le sang gélifié, répandu sur la table et le plancher. Il s'assit près de lui, avala une goulée du breuvage chaud et passa ses doigts dans sa grosse barbe hirsute.
— Fils, lança-t-il maladroitement pour entamer la discussion qui lui semblait inévitable.
Elarden leva la tête, le fusillant du regard, sans dire un mot.
— Devons-nous jouer aux devinettes, le questionna Kosalky mal à l'aise ?
Voilà le jour qu'il redoutait tant, celui où la vérité sera dévoilée.
— Pas vraiment, mais je ne vois aucun mal à commencer avec une toute petite! Dis-moi, tu peux me dire... qu'est-ce qui ait petit, insensible, menteur, lâche avec une barbe et qui fou la vie de son fils en l'air ?
« Là, comme un innocent, il va me répondre, ben, je ne sais pas » pensa-t-il moqueusement.
La conversation anticipée par Kosalky n'avait déjà plus de secrets, Elarden était à la quête de la vérité.
— Euh ... je n'en ai aucune idée, dit-il innocemment.
« Éh voilà j'avais raison » se félicita-t-il
— Voyons père, si je peux t'appeler de la sorte, je m'attendais à cette réponse, mais ne fait pas l'innocent! Si tu veux je peux t'aider, la réponse est si simple ... il le regarda hésiter quelque instant avant de continuer. Toi, voyons qui d'autre ! l'insulta-t-il.
Kosalky hors de lui, se leva et recula de trois pas restant a distance respectable d'Elarden.
— Tu entres dans ma demeure, tu ne me regardes pas et quand tu le fais, on dirait que tu veux m'assassiner. Tu verses ton sang sur ma table et mon plancher, vociféra-t-il. Et de plus, tu m'insultes. Que dois-je comprendre par ce comportement inacceptable, est-ce aujourd'hui que tu te décides de passer à l'action ?
— Ouaip, n'oublie pas qu'on m'a entrainée pour ça ! rétorqua-t-il sèchement.
Elarden prit une grande goulée du breuvage chaud qui ne lui mettait aucun baume sur les émotions, déposa sa tasse avec fracas, renversant presque tout l'Aloie et se leva. Kosalky, d'une main agile, rattrapa la tasse de son fils qui se dirigeait vers le bord de la table.
Elarden lui jeta un regard furieux et d'un geste rapide, passa les doigts dans sa longue crinière noire.
— Je comprends ta colère fils.
Elarden se rassit, et le regarda droit dans les yeux.
— Quoi, Tu comprends ma colère? Oh! non, je ne crois pas. Fit-il en secouant la tête négativement
