Thomas était là, dans son lit. À chercher le sommeil qui semblait l'ignorait, il lui manquait quelque chose, il ne serait dire ce que c'était. Sa tétine. Sa peluche. Son somnifère. Son verre d'alcool. Sa partie de jambes en l'air. Son moment de tendresse. Tout.Il n'arrivait plus à dormir, des cauchemars effrayants lui brisaient le sommeil ; mais cette fois-ci personne n'est là pour le protéger et le consoler. Thomas ne sentait que les bras froids de la solitude qu'il connaissait si bien. Il repensait à tout ce qu'il avait vécu, ce n'était vraiment pas très beau. De son enfance à son adolescence puis de cette adolescence à l'adulte. Il revoyait des flashs de mémoires horribles mais ses préférés étaient ceux avec Damien.
Leur première sortie après les cours. Les premiers rendez-vous dans le restaurant à côté de la fac. Les sorties nocturnes interdits par les parents. Leur premier baiser. Leur première fois.
Leur dernière sortie au parc. Le dernier rendez-vous au restaurant à côté du plus grand building de la ville. Leur dernière sorties nocturnes interdites par la loi. Leur dernier baiser. Leur dernière fois.
Mais quelque chose bloquait ses souvenirs plus ancien, comme si, comme s'il ne se souvenait qu'à partir de sa vie adulte, se souvenant à peine du visage de ses parents. Comment-est-ce possible ?
Il voyait les souvenirs comme s'il n'était plus là, comme en dehors de tout. Il voyait dans une sorte de transparence, ses souvenirs jouaient devant lui. Thomas pleurait des larmes noires, de tristesse. Comme ses yeux actuellement, ils étaient maintenant si noirs, si décolorés, si abîmés, si endurcis. Comme son cœur qui se cristallisait sans son radiateur humain.
L'horloge semblait se moquait de lui, il délirait. Thomas en avait marre de cette vie, il avait envie de tout claquer pour continuer à rechercher Damien. Il s'en arrachait les cheveux, par poignée. Il pleurait, encore. Si pathétique.
Il se leva de son lit, en sursaut, il avait rêvé, encore. Il ne savait si c'était des rêves ou des cauchemars. Vite il lui faut une pilule ! Une Joy. Immédiatement. Et tout ira mieux. Non ?
Il enfonce une pilule, espérant que tout change. Et peu de temps après, la pilule fait son effet psychédélique, tout devient de nouveau vivant. La musique qu'il avait installé, enfin, il pense l'avoir fait, était maintenant plus forte, meilleure, moins rayée. La vie était de nouveau belle, il pouvait sentir la chaleur du soleil contre sa peau, même s'il était juste éclairer par sa lampe de chevet. Une douce sensation d'amour lui remplissait faussement le cœur, il s'éprenait à sourire.
Un sourire jaune, un sourire si faux qu'il devient réaliste. Il s'éprit à danser, remuant les draps si colorés de sa chambre. La lune avait le grand sourire qu'elle a toujours eu, il était heureux.
Mais sa crise d'anxiété restait, il la sentait sous sa fausse joie. Il n'arrivait pas bien à bien se sentir, comment ça se fait ?! Il stressait pour tout et pour rien, il pouvait sentir des gens le toucher, le caresser, lui embrasser la joue, lui tenir la main, le pousser, le mordre ou encore le lécher. Il se remuait dans tous les sens.
Il secouait ses bras, comme pour repousser ce qu'il ne voyait pas, il n'aimait pas cette sensation, celle d'être entouré, d'être observé, de savoir que l'on devrait être seul mais que l'on ne l'est pas. Thomas avait si peur, l'horloge allait lui tomber dessus, son bruit résonnait dans son crâne comme si une bombe avait décimé le silence des vivants.
Les hurlements qu'il n'entendait jamais, venant des voisins, étaient si terrifiants, ils se battaient ? S'entre-tuaient-ils ? Faisaient-ils la chose ? Des cris de douleur et de peur, des appels à l'aide mais il ne pouvait rien faire. Sa porte de chambre, il ne la trouvait plus, il n'allait pas sauter de sa fenêtre de chambre, peut-être il retomberait sur sa tête et se transformerait en un Humpty Dumpty. Non ! Ou alors, il se ferrait percuter par une des voitures. Plus personne ne sait conduire.
Avait-il passé son permis ? Il ne s'en souvient plus, peut-être qu'il l'a jamais fait. Il ne se souvenait de rien, comment est-ce possible ?
Sa mémoire semblait s'arrêter net. Comme si un énorme mur de ferraille était à ses pied, et qu'il ne voyait rien à des kilomètres. Il se souvenait d'un train, il en était sortit avant qu'il démarre. Mais, où allait ce train ? Pourquoi il avait-il tant d'enfants ?
Il voyait des horreurs qui lui été propre, il n'avait aucune idées du pourquoi. Mais il les faisait, elles étaient violentes et fortes. Lui broyant la vue de larmes. Il s'enfonçait dans les draps, où un souvenir d'un corps chaud et vivant à coté de lui prenait forme.
- Rendors toi Thomas. Ronchonne Damien, à 3/4 endormis.
- Câline moi. Fortement. Le froid avait reprit place. L'enveloppant de sa lenteur brûlante.
- Comme ça ? Damien se retourne le serrant contre lui, lui donnant de sa chaleur corporelle et se son odeur.
- Comme si tu allais jamais me revoir.
Damien le serra, fort, contre lui, presque en l'enroulant de tous son corps. Thomas la tête dans le torse de son amant, souriant malgré les larmes qui coulaient sur ses joues et tachaient de légère traces assombris le t-shirt gris de Damien.
Il s'endormit dans un silence irréel, seul ses légers murmurent brisaient cet instant. Comme si il y avait une parole derrière la musique qui tournait en boucle, de façon si douce et si apaisante. Presque un murmure, un soupir de tristesse.
- Aide moi.
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Faux Sourire
Fanfiction* Nouveau Goût de Joy ! * ~ Tester le nouveau goût, Citron ! Venez prendre votre Joy dans votre cabine téléphonique locale ! ~ Joyeux : Personne qui prend leur Joy régulièrement pour continuer à être heureux. Downer : Ancien Joyeux qui a stoppé sa...