Chapitre 5

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PDV Ayden

Je jette mon mégot de cigarette par terre avant de l'écraser de la semelle de mes baskets récemment achetées. Je suis un très grand fan de chaussures et j'ai toujours une paire en tête.

Pensant justement à mon prochain achat et ne portant pas attention aux bruits avoisinants le parking désert de la salle de boxe, je reçois soudainement un coup sur ma joue droite.

Étonné par la violence ce coup, je m'écroule au sol, laissant donc mon agresseur en position de puissance.

Ouais, ok, mais si je m'y attendais je l'aurais défoncé.

Après avoir encaissé quelques coups, j'arrive à prendre le dessus et enchaîne les crochets, les directs et les uppercuts.

Faire de la boxe toute ma vie m'aura bien servi.

Assis sur l'agresseur presque évanoui, je lui assène des coups plus forts les uns que les autres. Je remarque alors qu'il est vêtu d'une cagoule.

J'essaye de la retirer mais il pose ses mains sur les miennes, m'empêchant de découvrir son identité.

Je remarque alors un seul et unique tatouage, sur son majeur droit.

Un A, avec une écriture gothique.

Putain de merde.

À la vue de ce tatouage qui me rappelle des souvenirs sanglants, je n'arrive plus à me contrôler, et je vois rouge.





-Ayden... Soupire mon père en regardant mes mains ensanglantées. Tu ne peux pas rechuter. Tu ne peux pas te remettre en danger. Tu as fait quoi encore?

-Papa, je te jure que c'est pas ma faute! On m'a attaqué, je me suis juste défendu.

-Ayden, je n'en doute pas. Mais tu devrais te faire discret. Si par malheur ils entendent parler de toi, ils risquent de revenir. Tu connais très bien l'obsession qu'ils ont a ton égard Ayden.

Idioties. Ils sont déjà revenus. Je ne sais pas comment ils m'ont retrouvé.

À vrai dire, je ne sais pas ce qu'est devenu le mec d'hier. Il m'a tellement énervé que je n'ai plus aucun souvenir de ce que j'ai pu lui faire.

J'espère juste que je ne l'ai pas tué. Mais ça, je ne le dis pas à mon père : il risque de me renvoyer chez des médecins.

Je me contente donc d'acquiescer silencieusement.

-Nous n'avons pas fui tes anciens problèmes pour que tu en apportes de nouveaux mon fils. Si tu ne comptes pas changer, autant repartir en Nouvelle Orléans.

Je frissonne à l'entente de ces mots, repensant à toutes mes bagarres, à tous mes combats illégaux, à toutes les conneries que j'ai pu faire, aux Angels et aux Devils, à mes nombreuses cicatrices, et je jette alors un coup d'œil à mon tatouage situé sur mon majeur droit, tandis que je me dirige vers la salle de bain située à l'étage, sans même répondre à mon père.

Adossé à l'évier, je nettoie mes plaies, grimaçant de douleur.

-Putain, ça fait mal cette merde.

Il est 7h30 du matin, et alors que mon père est en costume et prêt à prendre son vol pour rejoindre ma mère en France pour faire je ne sais quoi, je viens à peine de rentrer à la maison après une nuit mouvementée dont je n'ai presque aucun souvenir.

J'ai l'impression d'être en Nouvelle Orléans, où je me battais tous les samedis soirs et où mon père m'engueulait tous les dimanches matins à cause de mon arrivée tardive et de mon comportement irrespectueux.

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