Une sublime rencontre (Fanfiction De Is It Love Ryan) (Réécriture)

Chapitre 1

Qu'est-ce que l'amour ? Cette question tourne en boucle dans ma tête depuis mon plus jeune âge. Est-ce seulement une passion ? Une alchimie entre deux personnes ? On donne tellement d'images pour représenter ce sentiment mais désormais poser des mots sur cette sensation me paraît impossible. La seule caractéristique que je pourrais donner est : indescriptible. Parmi toutes les métaphores qu'on peut donner à l'amour, celle du feu me semble la plus représentative. On craque l'allumette pour dégager une étincelle au début, c'est puissant, ça s'embrase aussitôt. Cependant bien qu'on alimente se foyer, ivre de cette chaleur on oublie que celle-ci peut brûler. En effet, elle peut devenir incontrôlable et se transformer en incendie sans moyen pour l'arrêter. Le contrôle fut éphémère et les conséquences, elles, se retrouvent à long terme marquées par les brûlures visibles sur la peau.
Mon idéal, et peut-être celui d'autres personnes, se représentait par l'idée d'une rencontre romantique, poursuivie d'une longue relation jusqu'à une futur construit à deux. L'amour nous fait perdre tout bon sens. J'étais comme cette petite fille devant un Walt Disney rêvant d'un prince charmant. Mais l'homme possède une part d'ombre cachée au début et qui ne surgit qu'au moment où les choses commencent à se dégrader. Est-ce le cas pour moi ? Oui. Je n'imaginais pas un seul instant que l'être que j'avais placé sur un pied d'estale pouvait être si toxique. Je fus plus d'une fois blessée par ses mots et par son lourd piétinement sur mes attentes et espoirs. Pourtant je me relevais et continuais de me battre pour nous deux car je ne voulais pas laisser partir cet homme en qui reposaient tous mes espoirs. Mon défaut ? Je dirais surement que je m'attache trop vite aux garçons qui s'avèrent être intéressés et gentils avec moi. Dans notre société nous nous retrouvons juste à faire défiler les profils d'autrui sur notre téléphone. Je condamne ces actions alors que ma rencontre fut d'abord sur un réseau social. Suis-je minable pour m'être abaissée à ce point ou est-ce la faute de ma génération ? En aucun cas je ne pourrais vous donner une réponse mais je peux vous raconter mon histoire.

***

C'était un jour basique du mois de Septembre. Je suivais les cours sans grand intérêt et regardais par la fenêtre à m'imaginer faisant la rencontre d'une personne quelconque. Que se soit au lycée, dans la rue, au centre commercial ou même dans mon club de sport. Je sortis de la salle vers 17h et par réflexe je jetais un coup d'oeil à mon téléphone. Un garçon venait de m'ajouter et de m'envoyer un message. Ma première réaction fut : "Encore un qui va m'envoyer une photo de sa troisième jambe.". J'ouvris tout de même le message et rencontrais un homme d'une beaufitude extrême. Je cite :

-"Ton père ne serait pas un voleur ? Car il a volé toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux."

J'ai lâché un discret rire moqueur face à cette disquette. Pour une fois je tombais sur quelqu'un d'original et qu'ai-je donc fait ? J'ai répondu de la même manière. Ainsi notre tout premier échange fut un concours de disquettes. Malgré mon humour décalé, je pense être tombée bien bas dans ma propre estime. Après plusieurs répliques, nous nous stoppions. Il s'interrogea sur moi. Je suis quasiment sûre qu'il a pu se dire : "Qui serait assez barré pour me répondre et continuer avec moi ?". Je l'intriguais tout comme lui m'intriguait. Alors au final nous apprenions l'un et de l'autre. Qui pouvait croire qu'une relation pouvait se créer ainsi ? Très honnêtement, même pas moi ! Les jours passèrent jusqu'à ce que nous décidions de nous rencontrer. Après presque un mois de correspondance j'allais enfin rencontrer cet homme si charmant et intriguant en vrai. Mon coeur battait la chamade rien qu'à l'idée de le voir. Il était grand, blond, portait une paire de lunettes Levi's, bien éduqué, avait un franc parlé et drôle. Toutes ces qualités étaient au sein d'une même personne plus âgée que moi de quelques années. J'avais 16 ans et lui 19. Bien qu'il soit plus vieux que moi, je trouvais que sa maturité était égale à la mienne ce qui me semblait parfait contrairement aux jeunes de ma classe. De plus, il était en BTS dans un lycée non loin du mien. Pour le rejoindre je mettais 35 minutes à pied depuis le mien. Tous ces éléments réunis je ne pouvais pas  passer à coté. Le mardi 12 Octobre à 15h il m'avait proposé de me rencontrer au château posé sur les falaises de craie face à la mer le long des côtes normandes. En 5 minutes après les cours je le rejoignais à toute vitesse après un court passage aux toilettes où je me mis du parfum et du baume à lèvres. J'essayais de nouveau à dompter ma crinière épaisse blonde qui n'en faisait que des siennes et partis à la hâte. Peu de temps après mon niveau de stress s'éleva d'un coup face à l'endroit du rendez-vous. Je parlais en même temps à mon correspondant virtuel. Après quelques pas je me retrouvais sur la promenade menant à l'endroit donné et aperçus une tête blonde au loin avec un manteau marron cousue avec de la laine blanche. Je m'approche lentement, le vent balayant mes cheveux derrière moi et croise le regard noisette de la personne tant désirée. Un sentiment s'éveille au creux de mon ventre et mon sourire s'étire face à lui qui me le renvoie de ses lèvres fines rosées, assis sur ce banc en bois. Je me plante devant lui et deviens toute penaude ne sachant quoi dire. Commencer par un bonjour je serait pas plus mal en général. Je me force à entrouvrir les lèvres pour lâcher un : "Bonjour" tremblant trahissant mon état intérieur. Le vent se renforce, les vagues s'écrasent avec davantage de force contre les falaises et la jetée, ne serait-ce pas le parfait paysage état-d'âme me correspondant à ce moment ? Cher Friedrich pourquoi viens-tu dans mon esprit à ce moment précis et pas en cours de littérature !? Je ramène mon esprit au principal qui lâche un rire simple mais qui ferait fondre le coeur de n'importe qui et répond de même avec un regard aimant. Après quelques mots échangés nous descendons au centre-ville, échanger autour d'une boisson ou d'un en-cas sera plus relaxant que d'être confrontés aux éléments déchaînés. Une heure passe déjà alors que nous échangions autour d'une chocolat chaud dans un petit café paisible du coin. Le temps calmé c'est le coeur léger que je sors de mon repère. Nous longeons le long de la plage à travers un silence pesant. Décidée je me pose sur des palettes empilées les unes sur les autres au milieu de la plage de galets. Le dénommé James vient à moi pour me taquiner et vient poser sa main derrière ma nuque, se baisse vers moi et me souffle quelques mots d'une voix rauque et à peine audible.