La Sirène, L'Anguille et L'OVNI

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"- Test un deux un deux test. L'Anguille est-ce que vous me recevez ?

- Très drôle Auria, vraiment. Coupe ta musique, Je te vois avec ton casque.
Bosse sérieusement maintenant, et arrête de m'appeler comme ça  ! Sale thon va !

- Comment oses-tu insulter ma beauté légendaire  ?!
Mon nom de code c'est La Sirène je te rappelle  !
Le court-circuit il vas se calmer sinon j'me barre avec les canassons !

- Je savais que j'aurais pas dût te les laissai...
C'est bon j'm'excuse t'es contente ?! Bosse maitenant !

-Rhalala ma pauvre Vitanie, tu sais vraiment pas t'amuser..."

Je range mon casque désolidifiable, plonge dans l'eau depuis la berge et me remets en position dans de tumultueux rapides.

Au contact de l'eau, mes branchies s'ouvrent et mes pupilles se métamorphose,tandis que mes mains et mes pieds deviennent palmés.
 Des écailles rouge écarlate  me recouvrent la peau aux endroits les plus sensibles, à la manière d'une sorte d'armure légère.

Je vérifie que mon transmetteur de pensée est bien fixée.

"- Tu crois vraiment qu'il y a une menace pas loin ?

- Les chevaux sont nerveux, et tu as vu comme moi un crash d'OVNI.
Il faudrat en parler à la ville la plus proche, c'est à dire Ferra.

- Ça va pas ?! Si ça ce trouve ce n'est pas un Silries !"

Alors que Vitanie allait répliqué, je la coupe en hurlant  :

"- L'Anguille, à toi ! "

Je jaillit hors de l'eau avant que ma partenaire, du haut des gorges où nous nous étions installées , se jette dans le vide et se déplace fougueusement grâce à son harnet aérotridimensionelle.

Elle lance une décharge électrique de plus de vingt mille volts vers la direction que je lui ai indiqué.
Un cri nous parvient, et nous galopons vers sa direction.

J'attrape mon trident et m'approche d'un rocher d'où s'est échappé le cris.

"- Fait gaffe !

- T'inquiète Vit' je gère."

Sur mes gardes, j'avance avec mon trident devant moi.
Qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir un vaisseau alien au loin, un vrai !

J'aperçois une masse tremblotante, sûrement le propriétaire du vaisseau...

Je me penche vers lui, et remarque qu'il est dans un sale état  :
Du liquide argentée s'échappe de plusieurs blessures béantes, et l'Anguille n'a pas dût l'aider...

N'écoutant que mon instinct me disant qu'il est un allié, je le traîne  par les pieds jusqu'à l'eau. En chemin je croise ma coéquipière  :

"-  Mais qu'est-ce que tu fous Auria ?! C'est sûrement un Silries !

- Il n'en ai pas un, et il est blessé ! Camoufle son vaisseau, je le ramène au camp !

- Pas ques...

Je n'entends pas la suite, déjà partie.
Je le mets sur mon dos et me mets à nager aussi vite que je peux en portant nos deux poids.

Une fois arrivée, j'allume un feu et installe l'extraterrestre sur ma couche juste à côté.
Tout en surveillant le chaudron qui cuit, je m'occupe de ses blessures. 

Puisque qu'il ne peut me dire là ou il est blessé, je décide, non sans trembler des mains, de le dévêtir.
Ouf, il a un sous-vêtements.

Non pas que cela m'aurait déplue, mais cela m'aurais déconcentrée...

J'ai toujours été curieuse de nature, mais la différence entre moi et les psychopathes, c'est que je demande le consentement, moi...

Tandis que je bande ces plaies et mets avant des herbes médicinales, Vitanie arrive.

" - On en feras quoi ?

- On le gaaaaaarde !!!

- Ça va pas ?! Soit on le livre a Technik, soit on le laisse se démerder, point barre !

- Le livrer ? ! Pas possible !
...Dès qu'il est guérit on le laisse se débrouiller  ?

- Me fait pas ton regard de chien battu...
Ok c'est bon...

- YES !!! "

Le repas se passe dans le silence. Comme à l'accoutumé , quand la magicienne de la foudre est de bonne humeure, elle sort son harmonica, accompagné de la voix de la guerrière de l'eau.

Vitanie semble froide à  première vue , mais ce n'est qu'une carapace.
Elle l'a forgée pour se protéger, pour nous protéger des dangers de ce monde.
Elle a perdue de sa naïveté pour me laisser la chance de la garder...

L'Anguille dort, tandis que je m'installe une troisième couverture entre elle et l'alien.
Je ne sais même pas son nom...

Je m'amuse à observé chacun de ses traits, à  les repasser un à un du regards comme pour les ancrés dans ma mémoire.

Une peau violette ,une mâchoire masculine mais finement taillé, typé arabe, un nez fin ,des 
sortes de tentacules au bout arrondis en guise de cheveux attachés ensemble par un fil minutieusement  travaillé et des oreilles pointues.

Il est plutôt grand, un mètre soixante-quinze, et est pourvu d'un corps bien sculpté.
Sa tunique et son pantalong sont ornés de symboles,  ressemblant à des hiéroglyphes.

Je tombe de fatigue, le nez dans mes croquis à son effigie.

L'amour n'a pas de planète  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant