DES HOMMES EN MIROIR
Un long fleuve fait d'échos fêlures incertaines
Des reflets mourants d'une aube sans égale
Sur le courant de l'eau morte étalée
D'avoir vu de trop près le jour des profondeurs
Aube de crépuscule
Là où les gens s'enfuient
Ne reste au Vivant qu'une poignée d'êtres
Insomniaques qui regardent la nuit
Comme une vérité
Bien plus claire et plus belle
Que son opposé en diable
Résonne en l'air les cloches qui sonnent
Et l'ivresse grisante
Des envolées de plumes
Les lueurs de glace
Jetée en miroir de l'eau qui scintille
Au fond des trottoirs
Des miroirs de villes
Sous les feux de l'ombre
Cité qui brûle et qui vacille
Avec ces pécheurs des coups de verres de rixes
Ces somnambules mortifères
Ces funambules aux yeux fixes
Sous l'œil grand ouvert de la nuit
Où coulent soufflent déchirent les poisons
Délices exquises caresses
Des ivrognes et des lions abyssaux
Elle s'offre nue sous les strabismes d'étoiles
La nature se meurt il fait chaud ici
Près du bar qui transpire
Les multitudes s'exhibent
Et parfois cette envie diffuse
D'éteindre toutes les lumières du monde
Afin que le vrai jour se lève
Au plus profond de l'ombre
Écho de l'univers sur les flots des étoiles
Qui vibre et qui respire quand le soleil s'effondre
Les demeures allument leurs yeux
Une odeur de soufre
Éclat sulfureux en œil de bœuf
De l'aube naît De l'aube meurt
Parfaite solitude
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CONTRÔLIENS
PoetryRecueil poussiéreux et que quelques lutins m'ont incité à exposer à la lumière. En mon point de vue, il suit la structure d'un récit amoureux de la genèse où la rencontre est ellipsée jusqu'aux chutes successives conduisant à la montée d'un espoir p...