Les Noces

242 14 7
                                    

《-Tenez vous tranquille enfin... Nous n'arriverons jamais à lasser ce corset sinon ! Rigola Cersei
-Ravie de voir que ma souffrance vous amuses...
-Allons ! Cette robe vous vas magnifiquement lady Ilyrea... dis une servante d'une voix rassurante
-Pourquoi du vert et du blanc déjà ? Demanda la dragonne d'un ton lasse
-Et bien nous sommes en été et les couleurs dominantes sont l'or, le blanc et le vert, en plus le vert pâle fera ressortir vos yeux et le blanc contrastera avec vos cheveux ! Dit la reine
La régente l'avait tiré de son lit deux heures avant que le soleil ne se dresse dans le ciel pour la laver, la coiffer l'habiller, la parer de bijoux et lui radoter pour la centième fois l'organisation de la journée qui promettait d'être monstrueusement longue ! À midi elle échangerait ses voeux avec Jaime, après un repas léger dans lequel elle devrait écouter les remerciements aussi hypocrites qu'inutiles de toute la Cour... ensuite changement robe, le banquet du soir et le moment fatidique où elle devrait consommer son mariage avec son lannister de mari mais cette partie là lui semblait loin car pour le moment elle était entre les griffes de Cersei qui ne cessait de la faire tourner, marcher et serrer ce fichu corset !
Il était onze heure quand Cersei s'estima satisfaite:
  -Parfaite ! Vous êtes absolument parfaite !
  -Oui vous êtes divine lady Dracolis... murmura la camériste
  -Eh bien j'imagine que ça fera l'affaire ! S'esclaffa Ilyrea
Vêtu d'une sublime robe blanche brodée d'or et d'un drap de soie vert elle avait fière allure. Sa chevelure ébène avait été relevée dans un haut chignon tressé d'où s'échappait quelques mèches que Cersei avait autorisé à passer !
Un collier sertie de diamants et d'émeraudes pendait sur sa gorge blanche, un diadème de perle nacrées dans les cheveux et de fins bracelets d'argents autour des poignets venaient compléter l'habillement !
La reine renvoya les servantes d'un geste de main et lui demanda gentiment:
  -Angoissée ?
  -J'imagine que je devrais, mais je le fais pour ma maison et j'ai tout de même vingt ans, des gamines bien plus jeunes que moi y sont passées et s'en sont sorties donc ...
  -C'est quand même un pas dans la vie d'une femme répliqua Cersei tout en réajustant les pans de sa robe
  -Oui mais...
Trois coups secs sur la porte en bois les interrompirent.
  -Entrez !
Son père apparut sur le seuil, magnifique dans son veston de cuir vert sombre. Sa barbe noir soigneusement coupé lui donnait un air de pirate plutôt séduisant, mais après, c'était son père et elle avait du mal à être objective !
  -Tu es absolument... magnifique dit il de voix de ténor, il avait presque l'air ému
  -C'est l'heure ? demanda Cersei
  -Oui ! Clama Elkantar tout en offrant son bras à sa fille, c'était lui qui devait l'escorter du Donjon Rouge au Grand Septuaire de Baelor.
  -Et bien allons y... 》soupira Ilyrea

Elle gravit les marches du Septuaire la tête haute, ses jambes ne tremblaient pas.

Il l'a vit traverser la salle: superbe, altière, sereine, sa respiration était posée.

Elle monta l'estrade, elle était calme.

Ils se prirent la main, se regardèrent, leur coeurs battaient la chamade.
Jaime posa sur ses épaules la cape écarlate des lannisters.
Le Grand Septon, vieille homme rablé qui semblait trop imposant pour sa tenue de cérémonie commença le rituel tout en nouant leurs mains d'un ruban:

  《 -Un seul coeur, une seule chair, une seule âme, Maudit soit celui qui s'interposera.》
Et ils prononcèrent leurs voeux, d'une voix forte et assurée, toute trace d'hésitation ou de doute les avaient quitté:  
   《 -Père, Forgeron, Guerrier, Mère, Vierge, Aïeule, Étranger.
    Je suis sien(ne), et il(elle) mien(ne), jusqu'à la fin de mes jours.》
Jaime posa doucement ses lèvres sur les siennes, c'était un baiser chaste et aussi léger que les ailes d'un papillon.
Ils se tournèrent vers l'assemblée, fiers et unis, sous le tonnerre d'applaudissements qui retentit dans le septuaire, celui ci, un instant plus tôt, était aussi silencieux qu'une crypte.

Le banquet du midi était assez simple avec quelques danseurs et musiciens ainsi qu'un buffet aux mets raffinés.
Les jeunes époux restaient tranquillement à discuter avec le Roi Joffrey, sa promise Margery, la reine Cersei, Lord Tywin et son royal père Elkantar.
  《 -Quand comptez vous partir pour le Roc ? s'informa Joffrey 
Jaime regarda son épouse comme lui demander son assentiment
   -Quelques jours après votre mariage sans doute. répondit Ilyrea
   -Castral roc est absolument superbe ! Sourit Cersei
   -Ça tombe bien que vous en parliez mère ! Après mon mariage plus rien ne vous retient à la Cour vous pouvez repartir chez vous. S'exclama le roi
   -Mais que dis tu ! Ma place est ici avec toi et Tommen !
   -Non je vous préfère au Roc et Tommen partira avec vous ne vous inquiétez pas.
Cersei sembla se décomposer, elle regarda son père d'un air désespéré, mais Tywin ne semblait pas vouloir lui venir en aide.
   -Tu rentres à Castral Roc, il n'y a pas à discuter, tu es ma fille et tu feras ce que je te dis.
Cersei vaincue, pris une coupe de vin et s'en alla d'un pas énergique, ses cheveux d'or dansant derrière elle pareils à la flamme d'une torche.
Ilyrea lui emboîta le pas, ainsi que Jaime, ils la retrouvèrent près des remparts face à la mer, loin de la foule.
  -C'est un coup de cette catin de Tyrell ! Cracha Cersei comme un chat furibond
  -Oui c'est elle qui a planté la graine dans la tête de Joff. Dit simplement la jeune dragonne
  -Tu es rentrée dans sa tête ? hasarda Jaime
  -La tête de Margery est assez complexe, elle réfléchit si vite que j'ai du mal à remonter dans ses souvenirs, en revanche en rentrant dans celle de Joffrey  j'ai pu voir des brides de la scène.
Cersei n'u pas l'air surprise par la révélation d'Ilyrea, son frère avait du lui parler de ses aptitudes... hors du commun.
Une troisième voix se joint à la discussion
《 -Ma douce soeur dragonne ! 》
Ilyrea se retourna, son coeur rata un battement, un jeune homme grand, sec et svelte se tenait à 5 mètres d'elle.
Ses cheveux aussi noirs que les ailes d'un corbeau encadraient ses traits parfaits, une mâchoire carrée, un nez droit, un sourire charmeur, un teint pâle mais éclatant à la lumière du jour et des yeux ... c'était les siens... ce vert absolument prodigieux, ce vert qui dépassait tout les autres, le feu gregeois dans toute sa splendeur.
Celui qui se tenait devant elle, c'était celui qu'elle croyait mort, son frère, son jumeau, sa moitié... Darkkan Dracolis
  -Alors tu ne me reconnais pas ? Sourit-il
Mais ce n'était pas le sourire qu'elle connaissais, le sourire de son frère était certes charmeur mais il était franc, le sourire que lui servit cette usurpateur était faux... un sourire de serpent !
  《-Qui êtes vous !? Siffla t-elle
  -Mais tu débloques enfin ! C'est moi ton frère !
  -Non, alors je répète qui êtes vous !?
  -Ma...
  -Alors écoutez moi attentivement... nous allons sauter le passage où vous prétendez ne pas comprendre ce que je dis, mon frère est mort, il est mort dans mes bras ! J'ai vu ses yeux verts se ternirent, j'ai senti les battements de son coeur se figer, je l'ai vu réduit en poussière avec sa dragonne, (car oui quand un dragonnier meurt il est réduit en poussière tout comme son dragon) la mort c'est la mort, on a beau lui dire pas aujourd'hui, quand elle est là on ne la repousse pas. Alors le coup de la résurrection mystérieuse de mon frère ne marche pas, je le redis pour la dernière fois qui êtes vous misérable larve ?! Fulmina t-elle  
Elle tendis  son bras vers l'avant, paume ouverte, l'inconnu tomba instantanément à genoux en hurlant de douleur
Ses traits sans défauts se déformèrent laissant apparaitre un nez en bec d'aigle, un visage en lame de couteau, des yeux gris pâles et aussi expressifs que ceux d'un poisson mort, des lèvres pincées peintes en bleues, et un crâne chauve couvert de croûtes dont la simple vue vous soulevait le coeur !
Cette transformation lui donna sa réponse, la créature qui hurlait de douleur à ses pieds était...
  -un conjurateur ! C'est dont ça ! S'esclaffa Ilyrea
  -Arrêtez ... je... n'en p...peux plus ... gémit il
  -Vous êtes pathétique ... la mort serais pour vous une délivrance non ? 
  -N... non ... je vous... en pris...
  -Hum ... qu'en penses tu Shuirkan ?
L'instant d'après, le dragon se tenait à son côté, un grondement sourd montait dans sa gorge, il claqua des dents des dents à quelques centimètres près du conjurateur qui tremblait de peur, des larmes pleins les yeux.
-Il vous veut mort et moi aussi, votre cerveau n'avait pas la moindre information intéressante vous ne mette donc  d'aucune utilité ! Je vous souhaite un bon voyage en direction de ... votre mort !》 éclata t-elle de rire, rire qui constrastait avec ses yeux, froids et dures comme de la pierre.
Shuirkan se redressa de toute sa hauteur, arca le cou, sa gueule s'ouvrit et une gerbe enflammée jaillit: mortelle et implacable. Il ne resta bientôt du conjurateur qu'une vague odeur de brulée. 

Hey ! Alors que pensez vous de ce chapitre ? Trop long, trop court ? Dites moi tout dans les commentaires 😉😉!

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 15, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Les Dracolis entrent dans la danse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant