Ilyrea entra en trombe dans sa chambre, enleva sa robe en vitesse, ouvrit l'armoire et s'empara de sa tenue de combat: une armure fine en cuir noir et une cape couleur fumée doté d'un capuchon. Elle l'enfila en vitesse et alla chercher une vieille malle en bois dans laquelle elle rangeait ses armes, pour le sauvetage de Jaime elle choisit: son bel arc ouvragé, un carquois remplit d'une trentaine de flèches emplumées de rouge et de noir, trois couteaux de jets, son poignard favoris qu'elle accrocha à sa taille et sa fidèle épée Morghulis ( nom donné à l'âge de 9 ans mais qu'elle avait gardé !). Chaque armes avaient sa place et elle prenait le temps bien qu'elle soit pressée de les installer soigneusement , un peu comme un rituel, une méditation, une habitude qu'elle avait développé au fil des années et des combats qu'elle avait vécu et mené.
Elle s'observa une fois dans le miroir pour s'assurer qu'elle n'oubliait rien, satisfaite elle s'élança vers la fenêtre et au moment ou elle enjambait le balcon: la porte de ses appartement s'ouvrit et Cersei apparut essoufflée sur le seuil:《-Que faites vous !?
-Je ne sais pas ... quelque chose du genre ... sauver votre frère ! Répondit elle un sourire ironique sur le visage
-Mais votre père ...
-M'a fait connaître son point de vue dont j'ai décidé de me passer !
-Vous vous croyez invincible ?! Si vous mourrez c'est cette alliance qui meurt et nous ne pouvons nous le permettre ! S'écria Cersei
-Oh non ! Je serai la dernière des imbéciles si je me croyais invincible ! Tout le monde peut mourir d'une flèche dans la poitrine ou d'une épée au travers de la gorge, même les meilleurs ! Disons simplement que je me crois assez forte pour tenter le coup !
-Vous seule et votre dragon contre tout Vivesaigues ? C'est du suicide !》
En guise de réponse Ilyrea lui adressa une mimique qui se rapprochait le plus d'un sourire avant ... de sauter dans le vide.
La reine se précipita sur la petite terrasse, se pencha part la balustrade pour tenter de voir quelque chose mais il faisait nuit et elle ne voyait rien ... mais quelque chose d'encore plus noir que le ciel étoilé passa devant ses yeux: un dragon, avec une silhouette encapuchonée à son bord.Ilyrea confortablement installé sur son dragon laissait la bise nocturne lui balayer le visage. Hum que c'était bon ! L'euphorie qui la prenait quand elle volait sur Shuirkan restait indélébile même après 9ans de pratique ! Elle posa une main sur l'encolure de son dragon, le sensation de sa paume sur ses écailles était inimitable: rugueuse mais douce, glaciale mais tiède...
La belle voix rauque teintée de musique de sa monture résonna dans sa tête:
《- Où allons nous ma douce chevaucheuse de brume ?
-Vivesaigues ... pour brûler quelques Tully ça te tentes ?
-Hum Tullys, Starks, Lannisters, baratheons ils ont tous la même saveur ! Seuls les Targaryens ont meilleurs goûts !
-Oui la délectation de la vengeance ...》
Après ça leur esprit se tûrent et ils filèrent dans le ciel telle une comète en direction de la place forte de la Truite.
L'aube pointait quand ils discernèrent le château:
《-Pose toi. Nous attaquons cette nuit. Cette journée me permettra de faire du repérage.
-Bien, je t'attends ici, prends garde à toi !
-Tu'me prends pour l'un de ses lourdeaux du Nord ?! Pouffa t'elle intérieurement
Le son qu'émit en réponse la créature se rapprochait davantage du glissement de terrain que du rire mais il eu le mérite de la faire sourire, une caresse sur le museau en guise de au revoir et elle disparu dans la forêt.
Silencieuse comme le chat et preste comme le daim elle ne tarda pas à atteindre les abords du village, elle choisit un grand cèdre placé près des murs d'enceinte, se camoufla entre les branches et observa: les habitants, les bêtes puis les patrouilles des gardes, les bâtisses, la conception du village puis du château changeant parfois de point d'observation pour mieux voir telle ou telle chose. Quand elle eu parfaitement retenue le nom et l'usage de chaque bâtiments, le nombre de gardes et la fréquence de leur patrouilles ainsi que l'inventaire de l'armurie elle se décida à retrouver Shuirkan, celui ci avait un cerf entre les pattes et semblait se délecter de ce dernier.
《-Belle prise !
-Cette pauvre bête semblait assez maligne pour savoir se protéger des risques pouvant provenir du sol, mais pas assez pour se douter que le danger pouvait venir du haut !
-Tu n'as aucun mérite ces bestioles n'ont jamais vu un dragon de leur vie !
-C vrai, leur chair est meilleure d'ailleurs, moins coriaces que chez nous !
-Ces biches la doivent être moins tendues, elles ne sont pas stréssées à regarder en bas ET en haut... 》
Après cette philosophique conversation sur le l'angoisse potentielle du gibier, Elle lui raconta le fruit de son travail, ils mirent au point un plan des plus simples, qui consistait à piéger la ville et le château dans une spirale de feu infernale qui bloquerait toute chance de replis aux habitants, les maisons qui entouraient la forteresse étaient principalement constituées de bois, parfait pour allumer un brasier,non... un bûcher !
Ils décidèrent d'attaquer vers minuit pour le côté théâtral de la chose ! Une fois le plan mit en place Ilyrea s'accorda le temps de boire à l'eau d'un ruisseau, de mâchonner un morceau de lard fumé accompagné de quelques baies trouvées dans les sous-bois et alla se nicher contre le flan de son dragon, il referma sur elle une aile protectrice l'isolant ainsi du froid.Shuirkan ouvrit ses deux grands yeux verts, regarda le ciel: il était tant d'y aller ! Sa dragonnière était perchée sur une grosse branche au dessus de lui et affutait son poignard.
Un instant plus tard ils étaient tout les deux parmi les nuages, caché dans le manteau d'obscurité de la nuit, ils décrivirent un tour de repérage autour de leur cible, Ilyrea pensa ces quelques mots:
《-M'accorderais-tu cette danse mon compagnon de coeur et d'âme ?
-Toujours ma chère chevaucheuse de brume ... toujours.》
avant de fondre dessus avec la précision diabolique d'un faucon ayant repéré une souris.
Et quelques secondes plus tard le traquenard prenait forme sous les cris et hurlements de désespoir de la foule.
Chaque flèches que tirait sa belle princesse touchaient une tête, une gorge, un coeur, mais il ne lui resta rapidement que trois cartouches qu'elle préférait garder en réserve. Ilyrea dégaina alors sa lame qui brilla alors d'un éclat mortel sous la lumière de la lune, c'était le signal qu'attendait Shuirkan pour la déposer au sol, il la vit s'élancer avec grâce et légèreté à l'encontre des quelques soldats qui n'avaient pas prit la fuite et tentaient de lui opposer une vaine résistance,tandis que lui repartait dans les airs et brûlait bâtisses, arbalètes, gens, sans interruption tout en gardant un oeil sur sa dragonnière: celle ci rayonnait , virvoltante et bondissante elle répandait la mort ou plutôt elle était la Mort !
La bataille fut brève, le feu avait fait son oeuvre et rapidement c'était plus de trois cents corps carbonisés qui tapissaient le sol. Une odeur de fumée et de chair brûlée régnait en maître sur cette ambiance apocalyptique ! L'une des principales devises des Dracolis prenait ici tout son sens ! 《 Dragons et désolation !》
Le plan consistait à épargner les cachots qui était légèrement excentrés par rapport à la ville, les gardes qui devaient garder l'entrée étaient assurément morts ce qui rendait l'intrusion particulièrement simple, le seul hic: Shruikan était trop grand pour passer la porte.
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Les Dracolis entrent dans la danse
Genç KurguUne maison puissante se mêle à l'histoire originelle des sept couronnes changeant le fil du destin de Westeros .