chapitre VII

59 8 6
                                    

Les deux amis partirent de leur motel. La route était assez longue pour Cameron, depuis trois jours, son état ne s'était guère arrangé. Il avait de plus en plus souvent du mal à respirer. Et la route d'un kilomètre était un réel supplice pour lui. Il ne marchait pas rapidement, et il avait chaud. Il était déjà en sueur. Erika savait que c'était à cause de l'angoisse pour son frère. Mais elle ne savait toujours pas comment réagir devant ses crises. Elle lui parlait, Lui faisait faire des exercices de respiration. Cela l'aidait un peu, du moins elle en avait l'impression.

Quand enfin ils arrivèrent devant la maison de Deorros, où était emprisonné Bayron, ils se cachèrent derrière les buissons. Comme ils l'avaient fait depuis une semaine.
Pendant que Cameron reprenait sa respiration, allongé sur le gazon, les yeux clos, Erika veillait la grande villa. Elle aggrippa son poignet et regarda l'heure qu'affichait sa montre.

" 10h09, Annonça-t-elle. Deorros va bientôt partir. Est ce que ça va allé ?

- Biensur."

C'est lorsqu'il prononça ce dernier mot que la grande porte métallique du garage s'ouvrit. Laissant sortir une limousine noire, aux vitres teintées. Les deux accolites coururent jusqu'à l'intérieur du garage, avant que la porte ne se ferme.
Ils descendirent la pente, en longeant le muret. Avant de s'accroupir derrière un établit.

Bayron était toujours là. Il était encore entouré de plusieurs hommes en noir, il était face au tableau, mais cette fois-ci, debout. Il était simplement menotté au mains. Il avait bénéficié d'un bureau métallique sur lequel étaient parfaitement alignées des feuilles de papier. Cela le ressemblé tellement.

Pendant ce temps, Cameron et Erika se glissaient discrètement derrière quelques étagères, à quatre pattes. Quand enfin, Ils arrivèrent à un endroit assez recalé, Cameron sortit de son sac à bandoulière une toute petite bombe qu'il avait créé à partir de trois fois rien, au motel. Quand celle-ci fut bien accrochée, ils repartirent derrière l'établit. Près à déclencher l'explosif grâce au détonateur Cam regarda son amie une dernière fois avant de poser son pouce sur le bouton. Quand il voulut le presser, un bruit de sécurité de revolver résonna. Il se stoppa immédiatement. La voix du vieillard se fit entendre :

" Cameron MacMohan, en chaire et en os! Je pense sincèrement que tu devrai reposer cette engin et que toi et Erika vous me rejoignés."

Les deux amis se relèverent, doucement. Cam posa le détonateur sur la table. Tout son plan venait de tomber à l'eau. Pourquoi Deorros n'était-il pas sortit?

" Il faut que l'on discute toi et moi. On ne t'as donc jamais appris à sonner avant d'entrer chez les gens ?
Franchement, une bombe artisanale, pour faire diversion, je t'avoue que cela ne m'étonne pas de toi. Remontez-les en haut." Ordonna-t-il à ses hommes de main Erika et Cameron furent amenés de force à l'étage. Ce dernier put dire quelques mots à son frère mais celui-ci se retenait de lui répondre :

" Bay ! Je vais te sortir de là! Bay tu m'entends? Je le jure ! Bay ? Bay !"

Et la porte claqua.
Ils furent jetés sur deux chaises et menottés. Le septuagénaire les rejoignit quelques secondes après.

" Cameron, Cameron... Il ne faut plus que tu rentre chez moi comme ça. C'est impoli voyons. Enfin bref, passons outre ceci. Parlons plutôt du campement que tu as installé devant ma maison. Un conseil d'ami, lorsque tu fait une planque, ne reste pas au même endroit et derrière de vulgaires buissons.

- Nous ne sommes pas ami.

- J'avais oublié que des deux, tu était le plus bavard.

- Vous ne savez rien, Deorros.

L'évasion Des Frères MacMohan Où les histoires vivent. Découvrez maintenant