Chapitre II

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PDV Elia 


 - ELIA ! Mais qu'est-ce que tu fais là ! Pourquoi tu n'es pas à la maison ! Père et Mère vont te tuer ! s'écria mon frère affolé

 - Salut Elia, qu'est-ce qui se passe ? demanda James comme si ma présence chez lui était tout à fait normale. 

Je ne sais pas quoi dire, je me demande pourquoi je suis venue ici. Tout est confus dans ma tête, mes pensées se mélangent ensemble me faisant voir inlassablement la scène de ma fuite. Des tremblements commençaient à s'emparer de moi quand soudain j'éclatais en sanglot. Sirius qui était en train de paniquer et de me crier dessus se tut quand il remarqua mon état de détresse. Il se dépêcha de me prendre dans ses bras.

 - Chut, doucement, voilà. Calme-toi et explique-moi tout, dit-il tendrement tout en me caressant doucement les cheveux.

 - Oh Sirius je ne sais pas ce qui m'a pris mais je ne regrette rien. Toute la famille était à table en train de manger quand père et mère ont commencé à dire des choses horribles sur toi, j'ai essayé de me retenir mais je n'ai pas réussi. Toute la colère que j'avais emmagasiné est alors sortie : j'ai commencé à hurler que tu n'étais pas un bon à rien et que tu avais raison de t'en aller et que cela faisait de toi quelqu'un de bon et courageux contrairement à eux qui n'étaient que des lèches bottes de Voldemort et des adeptes de la magie noire. A cause de ma désobéissance père a voulu me lancer un doloris mais par miracle j'avais réussi à l'éviter. Je suis montée en vitesse dans ma chambre en m'enfermant dans celle-ci, mère a commencé à proférer des menaces à mon encontre. Elle a même rajouté que j'étais punie dans ma chambre sans pouvoir sortir ni manger jusqu'à la rentrée. Deux jours étaient passés et j'étais toujours enfermée, pour ne pas mourir de faim et de soif je communiquais par hibou avec Regulus depuis la fenêtre de ma chambre. A chaque repas, il me ramenait discrètement de la nourriture et de l'eau. Trois jours après, Reg m'a dit que je devais m'enfuir et qu'il me couvrirait, je ne voulais pas l'abandonner. J'ai donc essayé de le convaincre sans succès, il n'arrêtait pas de me dire que de toute façon il n'avait nulle part où allait et que s'il s'enfuyait on lui mènerait la vie dure en se moquant de lui et qu'il serait obligé de cohabiter avec les gens qui se moqueraient de lui à Poudlard. Qu'on risquerait même de le torturer car dans sa maison il y'avait plus de la moitié des élèves qui étaient des mangemorts. Je suis donc venue ici puisque je n'avais nulle part d'autre où aller. Et depuis que tu es parti, les fous qui nous servent de géniteurs s'acharnent sur moi. 

 Après avoir prononcé tout ce monologue, je remarquais alors que le silence régnait dans la pièce. Je me décidais enfin à lever la tête que j'avais gardée baissée depuis le début de ma prise de parole. Je vis alors James qui était horrifié et bouche bée, Euphemia les mains devant la bouche choquée, Fleamont, qui se tenait à la table les yeux fermés comme si il allait tomber. 

Je tournais enfin mon regard vers Sirius pour le voir : il était pâle et ses yeux d'ordinaire rieurs et gris avaient viré au noir, il semblait être à deux doigts d'exploser ou de s'évanouir. 

- Le problème c'est que je n'ai personne chez qui aller ? dit- je d'une toute petite voix encore secouée par les événements.

 - Alors tu restes ici, dit sèchement Fleamont

 - Oui, tu ne rentres pas chez toi ! Il en est hors de question ! S'étrangla Euphemia 

 - Mais je ne voudrais pas vous déranger en abusant de votre hospitalité alors que vous hébergez déjà Sirius, vous n'allez quand même pas me prendre sous votre toit !

 - Mais enfin ma petite chérie, tu ne peux pas rentrer chez toi sinon tu te feras torturer ou pire tuer ! 

 - Mais ...

 - Il n'y a pas de mais Elia, tu restes un point c'est tout dit Sirius. Euphemia, quel chambre prend-t-elle ? 

 - Euh ... celle en haut de l'escalier à la droite de ta chambre.


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SIRIUS ET ÉLIA BLACK ~ Les enfants déchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant