15h30
-Il m'a envoyé un message !! Hurlai-je en l'ouvrant.
Les filles se mirent de suite par dessus mon épaule.
De Ian Somerhalder :
-Je suis désolée pour hier Nina, je te remercie pour ce que tu as fait. Rejoins moi dès que tu vois mon message...Si tu peux bien sûr.
-Tu vas aller à l'hôpital ? Me demanda Candice nerveuse.
-Oui, je ne peux pas le laisser tomber... Expliquai-je Pas maintenant.
-Je viens avec toi. Déclara t-elle subitement.
Je ne compris pas cet élan de compassion envers Ian mais j'acceptai, elle avait quelque chose derrière la tête et je voulais savoir quoi.
Je pris mon sac et ma veste accrochée au porte manteau et attendis Candice dans la cuisine. Les filles avaient des choses de prévues aujourd'hui, une journée shopping... Si Candice loupait ça, c'est que ce qu'elle voulait faire était vraiment important.
-Candice, qu'est ce que tu mijotes ? Lui demandai-je attendant une sérieuse réponse de sa part.
Ma meilleure amie vint me rejoindre sur la table de cuisine, haussa les épaules et se mit finalement à parler.
-C'est bien trop compliqué. Mais tout ce que j'ai fait, c'était pour toi. Déclara t-elle l'air triste.
-Je ne comprends rien à ce que tu dis. Mais merci... Dis-je ne comprenant pas très bien la situation.
-J'aurai dû te parler de certaines choses mais maintenant c'est trop tard... Fit-elle une larme coulant sur sa joue.
Elle la sécha aussitôt.
-Eh... Dis-je en lui prenant la main. Ce n'est pas grave...
-Si ça l'est... Continua t-elle têtue comme une mule.
-Pas pour moi, ce qui importe c'est ton bonheur d'accord ? Ne te mets pas dans des états comme ça. Finis-je pour tenter de la consoler ne comprenant toujours pas le motif de sa tristesse.
-Tout ce que j'ai fait... C'était pour toi... Me dit-elle tristement.
-Merci...
-Bon ? On y va ? Dit-elle en se levant difficilement de la petit chaise en bois.
Nous sortîmes toutes les deux de la maison et nous prîmes la voiture, sur la route, Candice évita tout les sujets de discussion concernant ce qu'elle ne voulait pas me dire, mais ce ne devait pas être très grave, sinon, je l'aurai su..
Une fois arrivée à l'hôpital, je pensais à l'état de Sabrina , si elle s'était réveillée, Ian m'aurait appelée pour me le dire, je le connais.
Je longeai les couloirs en compagnie de ma meilleure amie, lorsque nous arrivâmes dans la petite chambre blanche, Candice n'entra pas et ne parla pas, je vis Ian, penché sur Sabrina, ses mains dans les siennes, il était en train de lui parler, j'entendis des sanglots et ça m'étonnait, car Ian ne pleurait jamais...En principe.
Lorsque je m'avança dans la chambre, Ian se recula et je pus voir avec stupéfaction que Sabrina était réveillée, les sanglots venait d'elle, quand elle aperçut mon visage elle essaye de se lever brusquement, elle cria, m'insulta et hurla que tout ce qui était arrivé était de ma faute. Des médecins arrivèrent et la calmèrent.
Elle regarda Ian et lui dit avec dégoût :
-Tu oses...L'amener ici ...Après tout ce qu'elle a fait ... Sors la immédiatement. Lui ordonna t-elle
Je sortis sans que Ian ne me l'ordonne et je vis le visage de Candice blêmir.
Ian nous rejoignit dans le couloir.
-Lâche l'affaire Cracha t-il
-Quoi ?
-Laisse tomber, va t-en Me dit-il tout en me regardant avec une sorte de dégoût, comme Sabrina l'avait regardé précédemment.
Je ne comprenais plus rien à la situation.
-Tu sais quoi Somerhalder ? Démerde toi ! M'énervai-je tout en tournant les talons pour m'enfuir de cet hôpital.
Une fois sortie, je courus jusqu'au parking et m'engouffrai dans ma voiture le plus vite possible, Candice ne m'avait pas suivie, c'était de plus en plus étrange, je profitais de cet instant pour me libérer, des grosses larmes commencèrent à couler, j'avais l'impression que j'étais la personne qui ne savait rien envers le monde qui savait tout.Une chose était sur, je ne savais rien.
PDV Candice Accola
20 minutes plus tard.
Je venais de tout avouer à Ian, j'étais en partie soulagée, je me sentais libérée mais emprisonnée à la fois, je n'avais rien dit à Nina et je pouvais pas le faire, sa réaction serait démesurée et elle deviendrait incontrôlable réduisant tout les efforts que j'avais fait pour trouver la vérité à néant.
Ian s'était assis sur cet maudite chaise depuis maintenant quelques minutes, le dos courbé et les mains posés sur son visage il ne parlait pas, il réfléchissait.
-Tout est de ma faute. Finit-il par dire la mâchoire serrée.
-Est-ce qu'un jour tu arrêteras de culpabiliser et tu t'avoueras que Sabrina a un immense problème psychologique ? Dis-je ne mesurant pas vraiment la force de mes mots.
-Elle a fait tout ça pour moi... J'aurai du choisir... J'ai fait n'importe quoi, elle a prit des médicaments et a monté toute cette histoire pour que je reste avec elle, et tu sais ce que j'ai ressenti quand le docteur m'a dit qu'elle avait tenter de se sucider ?
-la pseudo tentative .. Repris-je en me rendant compte, encore une fois, de la bourde que je venais de dire.
-J'ai ressenti un énorme soulagement... Comme un poids qu'on retirait, je me suis senti vivant et j'ai pleuré, de joie... j'ai pensé à Nina aussi... Je suis vraiment un monstre. Finit-il en enfonçant ses mains dans son visage. Je pensais que toute cette histoire était vraie et je me sentais bien.
-Ian... Tu te gâches la vie avec des choses futiles, fais un choix, pour de bon et laisse tout dernière toi d'accord ? Lui conseillai-je pour que sa souffrance finisse enfin.
-Merci... Fit-il le regard sur ses pieds.
-Ne dis rien à Nina... Lui conseillai-je une fois de plus.
-Hors de question, elle deviendrait... Commença t-il à dire.
-Hystérique... Le coupai-je
Il acquiesça et repartit au côté de Sabrina ... Malgré tout.
J'avais envie de tout avouer à Max , mais je n'avais pas le temps. Je devais m'occuper de Nina et la distraire.
Je rejoignis le parking et la trouvai endormie dans la voiture, je tapai au carreau puis elle finit, au bout de la dixième tentative, par ouvrir les yeux.
Elle m'ouvrit la porte et fixa le plafond quelques instants. Nina ne me questionna pas ce qui était mauvais signe. Elle alluma le contact et roula jusqu'à la maison sans dire un mot, une chose était sûr, elle m'en voulait déjà.
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