Je suis sur le point d'avoir dix-huit ans, l'âge de tout les possibles, de la liberté et de passage d'un cap: la sortie de l'adolescence. Si vous calculez, dix années se sont écoulées. J'ai essuyé des tristesses, des peurs, des trahisons et des échecs. Durant ces dix années ils s'est passé plein de choses, j'ai bien évolué, je paraît plus vieille que je ne le suis réellement. La vie n'a pas était tendre avec moi, elle m'a jeté dans la gueule du loup dès que j'ai eu huit ans, souvenez vous des chapitres précédents, je n'étais que dépendante de cette emprise.
J'ai eu énormément de mal à me débarrasser de ce regard d'adulte que je portais sur les gens qui m'entourent, je n'arrivais pas à être adolescente à proprement parler. Jeune fille à esprit de senior. En décembre dernier j'ai eu un déclic, une crise à éclater au sein de ma famille, ou plutôt entre mon père et moi. En plein jour de l'an, me forçant à demander l'aide d'une personne extérieure, en lui exposant mon problème, je me suis rendue compte, j'ai pris conscience que je devais changé, pour moi mais aussi pour les autres. Il n'était pas question de vivre comme ça, avec un moral digne des meilleurs montagnes russes. Pour me permettre de laisser mes ailes se déployer, pour permettre à mon cœur de briller plus fort encore il me fallait modifier mon être interne. J'ai du faire un gros effort pour balayer et détruire plus de dix ans d'habitude que j'avais entassés dans mon cerveau, ce merveilleux disque dur. Cela a été fastidieux et presque irréalisable mais j'ai tenu bon.
Et au final me voilà, après un combat long et semé d'embuche, prête à affronter de nouvelles choses, avec une mentalité flambant neuf et revigorée. Bien sur de temps en temps j'ai des baisses de moral comme tout le monde mais je trouve toujours le moyen de remédier à cela.
Vous vous demandez sûrement ce qu'il est advenu de mon très cher petit papa. Pour sa gouverne il va plutôt bien, j'ai trouvé le courage de lui dire tout ce qui pesait sur mon cœur et sans pleurer! Il s'en ai voulu et depuis ce jour-là, a beaucoup réduit sa consommation d'alcool, le seul petit bémol c'est qu'il devrait arrêter complétement étant donné qu'il ne tient plus ces boissons. Il reste quand même mon papa, donc je l'aime toujours autant, mon changement interne n'a aucunement altéré la relation fusionnelle que j'ai avec lui. Je ne lui en veux pas d'avoir fait toute ces erreurs dans le passée, il était aveuglé par le chagrin et en soit il n'a jamais était un mauvais père. Toujours à nous souhaiter nos anniversaires, nous faire rire, prendre de nos nouvelles,... Je ne regrette pas tellement ces années de désespoir parce qu'elles ont fait parties de ma vie, m'ont permis de me forcer le caractère et d'être en avance sur pleins de points comparé à des jeunes gens de mon âge. Je suis finalement heureuse et bien en phase avec qui je suis et c'est tout ce qui compte non?
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Le rossignol dans un verre
General FictionInspiré d'une histoire vraie. Comment vivre dès le plus jeune âge avec un père alcoolique et continuer de grandir le plus normalement possible. Une jeune fille qui tente de vivre avec cette situation et trouver un moyen en parallèle pour ne pas se n...