"puis elle devient de plus en plus petite..."
«t'es là?..»
Oui.
Je me haie.
Je me haie au plus haut point.
Pourquoi?
Parce que je suis inutile,
bizarre,
froid,
et par dessus tout,
je suis complètement fou.
Enfin c'est ce qu'on me répète depuis plusieurs années maintenant.
Mais depuis que tu n'es plus là, j'ai réellement l'impression de le devenir.
Qu'est ce qui ne va pas avec moi?
Qu'ai-je fait pour mériter de me retrouver ici?
Tout est blanc. Je suis seul.
Je me sens vidé d'émotions.
Enfin,
émotions autres que cette profonde tristesse qui me hante depuis maintenant 1 mois.
Plus rien, ni joie ni amour.
Juste de la tristesse.
Les murs sont redevenu blancs. Ils sont tous propre.
Ce ne sont plus les murs que je frappe.
C'est moi.
Je me tue. J'ai les poignets en sang.
Je les rongent, ca en devient effrayant.
La dernière fois, ils ont laissé un objet coupant sur mon plateau de repars. Sûrement une erreur de leur part.
Ne me demande pas pourquoi, je m'en suis servi pour me blesser.
Aux poignets. Aux cuisses. Aux bras.
J'en avais besoin. C'était plus fort que moi.
Depuis ils n'ont pas refait la même erreur ahah.
Toutes les personnes qui me rendent visites quotidiennement pour me donner à mangé on l'air d'être de plus en plus inquiets en voyant mon état physique je suppose.
A moins qu'il n'y est pas que cela?
Mon mental va très bien après tout,
ce ne peut donc qu'être mon état physique.
Pourquoi s'inquiètent ils ?
Ils ne devraient pourtant pas.
Il faut me comprendre. Je ne mérite pas de vivre.
Chaque jour je m'en veux de ne pas avoir compris que tu partirais.
Si j'avais su.
On me répète que tu n'as jamais été présent pour moi,
et pourtant tu étais toujours là.
Même si tu as disparu si vite.
Moi je t'ai trahis.
Je t'ai abandonné.
Je t'ai laissé partir.
J'aurais dû le voir, le comprendre.
Mais je t'ai laissé mourir sans réagir.
Je m'en veux, tu ne peux pas savoir à quel point.
Pardonne moi, je t'en pris.
Comprend moi.
On me prend pour un fou.
Mais pas uniquement depuis que tu es partis.
Depuis plusieurs années déjà.
Tu sais,
ces médicaments qu'ils commencèrent à me donner alors que tu étais encore à mes côtés.
Ils me les donnent toujours.
Je ne sais pas pourquoi.
Mais bon je les accepte, après tout avec ou sans ça ne change rien.
Ils me méprisent. Me dévisagent.
Ai-je l'air si fou que ça?
Pourtant je ne suis pas fou.
tromperie
Du moins pas à ce que je sache.
