XIX

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Le soir venu, sur le quai de gare de Poudlard, le train arriva avec les sorciers.

Alors qu'ils arrivaient dans la salle commune des Gryffondor pour déposer leurs affaires, Harry et Hermione se donnèrent une règle : ne parler à personne de ce qu'ils avaient vu la veille, pas même à Drago. Ils n'allaient pas essayer de lui demander d'explication.

Même si elle approuva, Hermione n'était pas trop à l'aise de faire des cachotteries à Drago. Surtout lorsque s'était le soupçonner de mal tourner.

Harry remarqua son air penseur et plaça une main sur son épaule.

- Eh, ca va?

- Tu sais très bien que je n'aime pas lui faire des cachotteries.

- Alors tu préfères aller lui dire en face que tu le soupçonne d'être du côté des forces du mal? Après ce qui s'est passé l'année dernière, ce n'est pas très judicieux.

Elle ne répondit rien. Il n'avait pas tort en un sens. Et puis si ça se trouve, elle angoissait pour rien, alors autant ne pas s'attirer d'ennuis.

- Vous venez ? Demanda Ron qui venait d'arriver. C'est l'heure de manger. Et, personnellement, je suis affamé.

- Comme c'est étrange... répondit sarcastiquement Harry.

Ses deux amis sourirent à sa blague et descendirent à la grande salle.

Elle était déjà bien occupée par bon nombre de sorciers et sorcières qui attendaient l'autorisation de manger ainsi que les professeurs qui bavardaient entre eux.

Les trois amis s'attablèrent aux côtés de Ginny. Hermione remarqua d'ailleurs que Harry semblait quelques peu déstabilisé par sa présence. Cela lui étira un petit sourire au coin des lèvres.

Les professeurs commencèrent alors à discourir sur le déroulement de l'année qui allait sans doute être plus dure que les autres, étant donné les circonstances, ainsi que sur les règles de l'école.

Mais Hermione ne les écoutaient pas. Elle regardait Harry lancer des regards adorablement attentionnés à Ginny Weasley. Il était amoureux d'elle, ça se voyait. Elle se mit alors à penser à Drago. Elle aurait bien aimé le voir un peu avant de se rende à la grande salle. Un petit rendez-vous dans la Salle sur demande. Quand on y pense, cela fait longtemps qu'ils ne s'y étaient pas rendus. Et lorsque elle pense à leur dernier rendez-vous, son coeur se serre.

Elle se souvient lorsqu'elle s'est réveillée sur la plage, perdue, sans rien comprendre. Mais elle préféra chasser cette pensée de son esprit. C'était du passé après tout. Et ses intensions était tout de même quelques peu honorables. Et concernant les évènements de la veille, cela ne devait être qu'un simple mal entendu. Après tout, ces parents sont des Mangemorts. Ce n'est plus un secret pour quiconque.

Alors tout ce qu'elle voulait, c'était le voir.

Soudain, Ron prit la parole, tirant la jeune fille de ses songes.

- Vous avez vu, dit-il, Drago n'est pas là.

Tous se tournèrent vers la table des Serpentards. En effet, seuls Crab et Goyle étaient assis là comme deux nigauds, mais Drago manquait à l'appel.

Hermione fronça les sourcils: où pouvait-il bien être?

***

La salle était bondée d'objets en tous genres, comme la dernière fois qu'il était venu. Tout était sombre et silencieux. Seuls ses pas claquaient et résonnaient entre les murs. Drago avançait assurément vers l'armoire qu'il connaissait bien, maintenant.

Il l'ouvrit, l'inspecta un peu et brandit sa baguette.

Il avait cherché tout l'été un sors qui permettait de la réparer en moins de deux. Il s'était entrainé sur des vases et des chaises à maintes reprises avant de le réussir parfaitement. Cela lui avait pris tout son temps. Même celui qu'il passait habituellement à écrire à Hermione.

Ah, Hermione. Voilà qu'il pensait à elle. Elle lui manquait terriblement. Et il s'en voulut alors de ne pas avoir donné de nouvelles des vacances. Ce n'était pas très malin étant donné ce qui s'était passé l'année dernière. Il se promit donc de la voir dès qu'il aurait fini sa réparation.

Il pointa sa baguette vers l'objet et jeta le sors.

Mais, contrairement à ce qu'il attendait, l'armoire tenta de se ressouder dans un bruit sourd avant de tout laisser retomber d'un coup. Les planches jadis en l'air était maintenant fracassées au sol. Et il était clair qu'il ne fallait pas attendre grand chose de cette armoire à présent.

Drago était tristement surpris. Le sors qu'il avait exercé tout l'été n'avait servi à rien à part empirer les choses. Il était bon pour tout recommencer.

Il posa sa tête sur la porte de l'armoire et soupira très lourdement. Hermione aurait su quoi faire, elle.

My Horcrux 2; comme une part de mes mensongesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant