XV

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Un mois s'écoula. Harry avait réussi a préparer correctement sa potion de polynectar. Il était vraiment impatient de découvrir ce que Drago mijotait. Quelques minutes auparavant, il avait réussi à reproduire le même stratagème qu'Hermione il y a trois ans en mettant du somnifère dans une pâtisserie que Goyle- cet imbécile, avait englouti. Il l'avait ensuite enfermé dans un placard à balais, lui avait emprunté quelques cheveux, les a ajoutés à son breuvage et l'avait bu d'une traite. C'était aussi répugnant que dans ses souvenirs. Mais, en moins de cinq minutes, il ressemblait trait pour trait à Goyle.
Il sortit alors des toilettes des filles où il s'était enfermé pour préparer son coup. Il connaissait le chemin jusqu'au dortoir des Serpentards à présent. Mais la perspective d'y aller seul l'angoissait et semblait lui faire revivre ce qu'il avait vécu en deuxième année. Remarquez, c'était un peu le cas.
Il arriva finalement dans leur salle commune. Elle était aussi lugubre que dans ses souvenirs. Il y avait très peu de personnes, ce qui lui permettrait de s'infiltrer plus facilement. Il monta les escaliers quatres à quatres jusqu'au dortoir des garçons. Par chance, il n'y avait personne. Il inspecta sous les lits les initiales sur les valises jusqu'à trouver les siennes, "DM". Il ouvrit le tiroir de la table de nuit, mais ne trouva rien. Il défit le lit ainsi que la valise, inspecta les lattes du parquet, mais rien. Aucune feuille susceptible d'être celle du livre. Il ne lui restait qu'une seule cachette possible : l'armoire. Il l'ouvrir en trombe et chercha de font en comble. mais rien. Il devait se rendre à l'évidence, il avait fait tout ça pour rien. Drago n'était pas le coupable. Soudain, une idée lui vint. Il se mit à chercher dans les poches des pantalons et des vestes et, à sa grande joie, il découvrit un papier caché dans un veston. Il le déplia et se rendit compte que c'était un document sur ce qui s'appelait une armoire à disparaître.
Il aurait bien voulu le lire, mais il entendit des pas de rapprocher de lui. Il cacha donc le papier dans sa poche et referma l'armoire. C'est alors que le visage de Drago apparut dans l'ouverture de la porte.
- Qu'est ce que tu fais là Goyle ? Demanda-t-il sévèrement.
- Rien du tout je...
- Tu n'étais pas entrain de fouiller dans mes affaires j'espère ?
- Non, pas du tout je... Cherchais mes lunettes.
- Tes lunettes ?
- Oui, pour lire.
- Lire. Oui, c'est sur, étant donné que tu es un grand littéraire, ça ne m'étonne pas...
Il avait dit ça avec beaucoup de sarcasme. Harry avait du mal à reconnaître le Drago auquel il s'était attaché malgré lui ces dernières années. Mais il savait que c'était un jeu. Enfin, il espérait. Mais Harry sentait bien que Drago le suspectait. Il voyait que quelque chose ne tournait pas rond. Il devait partir au plus vite.
- Bon, je vais essayer de chercher ailleurs, répondit Harry en partant au pas de course.
- Goyle! Le rattrapa-t-il.
- Oui?
Il le regarda droit dans les yeux sans rien dire. Harry avait vraiment peur qu'il le démasque. Des sueurs froides commençaient à perler son front.
- Non, rien, reprit Drago en gardant néanmoins son ton suspicieux.
Harry partit donc très vite loin de ce dortoir. Il avait raison. Drago cachait bien quelque chose.
Il entra en trombe dans le dortoir des Gryffondor où il retrouva sa forme originelle. Il ne prit pas le temps de s'asseoir et déplia la page pour la lire. Mais à peine eut-il lui la première phrase que la porte s'ouvrit. Il s'empressa de cacher le papier et ce tourna vers la porte. C'était Ron.
- Qu'est ce que tu fais mon vieux ? On t'attend pour manger. J'ai faim moi!
- J'arrive je... Je faisais juste un peu de rangement dans mes affaires.
- Du rangement ? Depuis quand tu ranges?
- Je sais pas... Ca m'est venu comme ça.
- T'es vraiment bizarre en ce moment... Bon, viens, on y va.
- J'arrive.
Il rangea expressément la feuille dans le tiroir d'un bureau qui se trouvait juste là avant de suivre son ami. Décidément, il n'arriverait jamais à le lire. Mais il espérait que personne ne viendrait lui voler en son absence.

My Horcrux 2; comme une part de mes mensongesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant