"Je t'aime, autant que je te déteste !" - PAUSE -

Chapitre 9 : Cauchemar

Noir.

Tout autour d'elle était noir. Elle se leva péniblement, en se massant la tête. Elle épousseta son pantalon et se mit à regarder autour d'elle, mais ne vit rien d'autre qu'une sorte d'épais brouillard noir. Elle avait beau plisser les yeux, elle ne distinguait rien d'autre que cette traînée sombre. Elle commença à marcher devant elle, ne sachant pas où aller. Elle cherchait de la lumière. Le jeune femme détestait le noir ou la nuit quand on ne distinguait pas les étoiles. Il arrivait parfois qu'aucun astre ne soit visible dans le ciel d'Eldarya et cela le rendait vide, triste, et sombre. Elle continuait d'errer à travers la vapeur noirâtre en réfléchissant à où elle pouvait encore avoir atterri. Surtout que, il faisait drôlement calme ... Elle n'était pas vraiment habituée à autant de silence pendant si longtemps. D'ordinaire, une touffe bleue venait la troubler ou l'enquiquiner durant la journée voire la nuit (non ce n'est pas ce que vous pensez ...). Il était déjà venu frapper à sa porte car elle parlait quelques fois dans son sommeil et il disait avoir les oreilles sensibles. Trop sensibles pour entendre son « affreuse voix nasillarde » comme il disait ... Elle se surprit à sourire en pensant à son expression ce jour là, alors qu'elle marchait dans un noir total. Soudain, un vent glacial lui frappa le visage, lui faisant reculer de quelques pas. Il était violent et fouettait chaque partie de son corps, l'empêchant d'avancer. La jeune fille plissa les yeux et mit l'un de ses bras devant son front, comme pour parer les coups de vent qui la grifferaient presque. Elle s'efforça d'avancer du mieux qu'elle le pouvait, poussant sur ses jambes à chaque nouveau pas. Son corps frêle frissonnait sous les rafales  glacées qui semblaient émaner de bien plus loin devant elle. Soudain, elle aperçut comme une aura au fin fond du brouillard. C'était une aura menaçante, comme elle n'en avait jamais senti. Son corps se paralysa en apercevant deux fentes émeraudes la fixer. Elles avaient un air de chasseur. Un chasseur qui avait manifestement trouvé sa proie. Plus en dessous de ces yeux commençait à se dessiner une gueule pleines de dents tranchantes et pointues. Elle s'étirait en un espèce de sourire qui n'avait rien de rassurant. Les deux orifices qui la surplombaient, continuèrent de la fixer avec intérêt alors que le vent devenait de plus en plus violent à mesure que cette aura s'approchait. Elysa recula de plus en plus. Son cœur battait à en faire exploser sa poitrine et des sueurs froides coulait le long de son dos. Elle humecta ses lèvres devenues sèches et serra les poings en essayant tant bien que mal de faire face à cette espèce de bête sombre et vaporeuse. Soudain, en un battement de cil, les deux fentes émeraudes se retrouvèrent face à elle, à quelques mètres de son corps tremblotant. Elle haletait fortement, et n'osait plus esquissait un geste. Comme si ... comme si elle savait qu'elle ne pouvait pas s'enfuir. Elle sentit ses jambes flancher sous le poids des deux iris effrayant et menaçant qui la dévoraient déjà. Elle ferma les yeux, attendant docilement sa mort.

« Elysa ! »

Elle rouvrit les yeux en entendant une voix résonner au dessus d'elle. Elle leva la tête presque par automatisme, ignorant le souffle froid et putride de la bête, se rapprochant.

« Réveille toi ! »

Son regard chercha cette voix qui lui était si familière. Elle aperçut un halo de lumière à travers l'épais brouillard, faible, mais dégageant une chaleur incroyable. Elle se sentait en sécurité rien qu'en la regardant.

« Réveille toi, de qui je vais pouvoir me moquer sinon, andouille ! »

Alors qu'elle se sentait porter par cette voix qu'elle aurait envie d'étriper, quelque chose la retenait pas la jambe droite, l'empêchant de s'envoler. Elle baissa la tête pour constater avec horreur qu'un filet de fumée noire la tenait fermement ancrée au sol. Elle regarda une dernière fois la lumière qui faiblissait, et se retourna vers le monstre, les larmes au yeux. C'était fini, elle voulait abandonner. Même avec toute la volonté du monde, elle n'arrivait pas à se dégager, et à quoi bon ? De toute façon, la mort de pouvait pas être si affreuse ...
La bête ouvrit alors sa gueule laissant voir toutes ses dents acérées. La douleur qui lui déchirait la jambe ne lui permettait pas de se relever et courir. Elle préféra regarder la mort en face avec le peu de courage qui lui restait et regarda le trou affreusement sombre de la bouche s'avançant vers elle. Elle se sentit alors aspirer et se laissa aller, enveloppé dans un cocon glacial et dur.

« Ça suffit ! Elysa lève toi, merde ! »

                                      ~

Elle ouvrit les yeux d'un coup et se redressa brusquement, trempée de sueur. Elle percuta cependant quelque chose de dur et laissa échapper un léger cri de douleur.

- Aïe aïe aïe !

- Ça fait mal bon sang ! Tu te réveilles toujours aussi délicatement ?! Je plains ton futur copain !

Après avoir cligné plusieurs fois des yeux, pour se réhabituer à la lumière, la blondinette se rendit compte qu'elle venait de donner un joli « coup de boule » au chef des emmerdeur qui était visiblement penché sur elle.

Wait.

Comment ça penché sur elle ?!

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• Ohayô les poulpitos !

Chapitre plus court, et moins « drôle » ou captivant que les autres, mais je vais me rattraper pour vous pondre (car oui je ss une poule mgl) une suite plus intéressante ;)

Bisous les enfants,
Za' •