BA/ Chapitre 5 : Rencontre ou se rencontrer

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Elle ne semblait pas vouloir se réveiller malgré les secousses que je lui inflige (car oui j'ai entendu son coeur battre finalement, annonçant la défaite de la mort) .

Franck, si je me souviens bien, le petit homme (très musclé d'ailleurs) s'appelle comme ça, je l'ai appris il y a de ça trois minutes, et oncle Ben discutaient discrètement, a l'écart.

Après quelques minutes à attendre, l'impatience me prit et je décidai de m'asseoir contre un tronc.
Les minutes passaient au ralenti...

J'entendis soudain des bruits, de légers bruits... Je me levais, je restais là, regardant l'horizon. Je ne suis pas ce genre de garçon entrepreneur, en réalité je suis énormément timide, certains de mes amis me disent parfois que je le suis trop. Je ne sais pas vraiment quoi faire d'autre que rester planté là.

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Je suis dans les vapes, ça tourne autour de moi. Je suis dans une position plutôt inconfortable : le bras derrière l'oreille du genou de la tête. Bien sûr, c'est faux, je suis juste roulée en boule sur un tapis de feuilles.
Comment est-ce possible ? J'avais préparé toutes mes affaires pour le "camping dans la nature" de cette nuit.

Le rêve que j'ai fait me revient : je suis tranquillement en train de me préparer à dormir quand j'entends des voix derrière moi, une dizaine de personnes me fonce dessus en hurlant :

- Le stylo ! Le stylo ! (Il devait y avoir une pénurie dans le bureau de tabac du coin mais de là à hurler, ça devait être pour écrire des lettres importantes puisqu'il n'y a pas de réseau pour pouvoir envoyer des mails)

Je me mets à courir, tremblante de peur mais ils me rattrapent (pas étonnant, je suis en pantoufles licornes toutes poilues).

Quand ils arrivent près de moi, ils me regardent bizarrement (oui, je suis démaquillée mais quand même). Un homme hausse les épaules et m'assome avec... une poêle à frire (on n'est pas dans un Disney les gars, laissez la poêle à Raiponce) ?!

Un jeune homme marche dans les bois avec un stylo. En vrai, pas dans le rêve bizarre. Je m'avance vers lui mais il ne se retourne pas alors je l'apostrophe :

- Hey, toi là. Pourquoi tu te balades avec un stylo ?

Il se retourne, m'aperçoit et part en courant. Comme je n'ai pas d'autre chose à faire, je le poursuis à travers les bois.

Au bout de dix minutes de course intensive, mes poumons sont en feu alors je m'appuie contre une cabane de chasseurs pour reprendre mon souffle. Je leur demanderais le chemin pour retourner au lac une fois l'essoufflement passé. Je regarde par une fenêtre et aperçois des tabourets adossés à des tables hautes et un bar où des verres de toutes formes sont posés. Le garçon au stylo est là, je le sens.

J'entre.

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Après s'être réveillée, la jeune fille s'approcha de moi, je le sentais. Elle me posa une question, pourquoi parle-t-elle du stylo ? C'est bien Oncle Ben qui... Mais... Mais où est oncle Ben ? Et puis, pourquoi je tiens ce stylo ? Il ne va me causer que des problèmes.

À ce moment, j'ai deux solutions. La première, m'enfuir comme un lâche et aller au bar, par chance les deux individus y seront.
Et la deuxième, me retourner et affronter cette bête qui a bizarrement des cornes aux pieds.
Et oui, en ce moment, je suis un grand froussard, je votais donc pour la première option.

En courant aléatoirement, au départ, je me souvenais brièvement du chemin. Je crois que je l'ai semé mais il me semble entendre des coups de pieds frottés contre les feuilles mortes derrière moi, au loin.

Je rentrais et observais la scène, on remarquait bien qu'une attaque avait eu lieu malgré le grand nettoyage. Eh oui, plus de corps gisant au sol, plus de gouttes de sang, plus de balles à terre, le barman avait pris soin de tout récupérer comme une habitude. Néanmoins, il restait des bouteilles, des chaises, des tables et tous autres objets ayant servi de projectiles cassés. Certaines personnes pourraient penser à une baston, comme dans les vieux westerns, ils ont bien raison, les assaillants ont parfaitement mis en scène plusieurs possibilités écartant le plus possible leur attaque.

Une sonnette annonçant l'arrivée de quelqu'un retentit. Instinctivement, je me retournai, eut un moment de recul, assez surpris, et observais attentivement la personne dressée juste devant moi.

FIN

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On vous remercie d'avoir lu, à bientôt dans une autre histoire !

une chose tant attendue - les joies du campingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant