une chose tant attendue - les joies du camping

A/ Chapitre 2 : Souffrir

La souffrance. Une émotion que je connais définitivement bien. Je pense même qu'il faut que je soumette une nouvelle définition :

SOUFFRANCE, n. f. : Fait de souffrir, douleur physique ou morale.
Ex : Liliana qui se cogne les orteils contre un pied de meuble; Liliana qui se prend des vents.

Je n'ai pas changé la première partie, vous avez dû le voir non ? Le langage soutenu, très peu pour moi. Bien sûr, les exemples sont tirés de mon expérience personnelle. Je suis certaine que vous m'applaudissez en ce moment même.

Ça me fait penser que je ne vous ai pas parlé d'un de mes énièmes talents : l'ironie, et n'oublions pas ma modestie sans pareil.

-Tu m'en diras tant, souffle une voix moqueuse à mon oreille.

-Je t'ai sonné Martin Matin ?

Marin soupire et affiche une expression désespérée sur son magnifique visage, je dois le reconnaître. Avouer que son frère est beau alors qu'il ne nous ressemble pas du tout, ça fait mal au cœur.

La vie est injuste, enfin, elle répartit les injustices : Marin est idiot, je suis laide.

Ah, pendant que j'y pense, j'ai aussi des passions un peu... bizarres. Vous allez comprendre : j'adore enlever les étiquettes des vêtements neufs et peser les fruits et les légumes au supermarché. D'après mon cerveau, mon métier de rêve est aide aux consommateurs.

Bon, il n'existe pas. Enfin, pas encore.
Je vais lancer ce métier une fois adulte et il deviendra tellement populaire que je serais riche et célèbre.

Je devrais faire une création en scrapbooking à ce sujet avec des paillettes, un tapis rouge, un garde du corps musclé... Deux gardes du corps en fait, au cas où. La touche finale serait une photo de mon visage sur le corps en papier de la star.

C'est pas vrai ! J'ai tâché mon haut en soie, celui que m'a donné Kiko, la fille du propriétaire de l'immeuble où j'habite. Immeuble sans ascenseur pour mon plus grand bonheur et surtout pour celui de mes délicates jambes. Six étages à monter au moins quatre fois par jour en période scolaire. Parfois avec des sacs de sport et des exposés en plus du sac à dos.

Remarque à moi-même : c'est peut-être pour ça que mes bras sont aussi difformes, les anses de sacs les ont déformés au fil du temps !

Changement de sujet, on reparle de Marin, pas de matelot hein, ok j'ai compris que vous n'appréciez pas mes blagues. Pourtant, vous êtes toujours là. Les gens ne savent JAMAIS ce qu'ils veulent, la preuve en est cette histoire :

Il était une fois un jeune garçon charmant aux cheveux blonds et aux yeux bleus. Il s'habillait tous les jours de la même façon (ou alors il ne se changeait jamais et là, il craint), une écharpe verte, en fait, la tenue complète était verte. Il s'occupait d'une rose sur sa petite planète mais il en eu marre alors il se mit à explorer l'univers. [...] Tout ça pour crever empoisonné par du venin avant d'avoir pu retrouver sa rose, qu'il aimait et voulait rejoindre.

Vous voyez ? Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Antoine de Saint-Exupéry.