Chapitre quatre : dimanche matin

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   — Hmm...

   La tête à moitié enfouie dans mon oreiller, j'ouvrais un œil pour regarder mon réveil posé sur ma table de nuit : 6 heures 23. Accusant ma somnolence de me jouer des tours, je fronçais les sourcils, puis me dressais sur les coudes en clignant plusieurs fois des yeux pour lire une nouvelle fois l'heure que mon réveil affichait. 6 heures 24.

   — ... Raaah... !

   Énervée contre moi-même, je laissais lourdement tomber ma tête dans mon oreiller, étouffant la suite de mon râle. Il va vraiment falloir que mon corps n'ait plus cette habitude trop chiante d'automatiquement me réveiller aussi tôt le matin en week-end, alors que je ne suis même pas fichue d'ouvrir les yeux lorsque mon réveil sonne à 7 heures 10 en semaine ! Ça commence sérieusement à me pomper le chou-fleur de me faire avoir toutes les semaines.

   Je pivotais sur la droite pour m'allonger sur le dos. Puis, lentement, je rouvrais les yeux, et regardais silencieusement les moulures blanches opaques du plafond de ma chambre, me remémorant ma journée d'hier.

   Moi qui avais un peu les boules au début de « gâcher » ce si précieux Samedi à me fatiguer à sillonner Paris avec ces idiots de première classe, au lieu de profiter du fait qu'il n'y ait pas de DST la semaine prochaine pour activer le mode bernard-l'ermite...

Non mais espèce d'associable va !

Avec toute cette pression permanente qu'il y a au lycée, j'avais presque oublié ce que c'était de s'amuser et de décompresser avec ses amis. Et même si j'étais juste crevée en rentrant chez moi le soir — la soirée chez Louis s'étant terminée aux alentours de 2 heures du matin — je ne peux pas nier que, même pour une associable et une flemmarde comme moi, ce Samedi m'aura fait le plus grand bien, donnant ainsi quelques couleurs à ma semaine monotone.

   Détachant mon regard des fissures de la peinture du plafond, je tournais la tête sur le côté en soufflant d'aisance, détendue par le rare silence de la rue sur laquelle ma chambre donnait, qui dormait encore à cette heure. Mon regard se posait alors sur le sac en plastique Fnac que j'avais posé la veille sur mon bureau, en rentrant de chez Louis. Je n'avais même pas pris la peine de l'ouvrir ; l'heure tardive à laquelle j'étais rentrée à la maison ne me permettant pas d'avoir les forces nécessaires pour rester plus longtemps éveillée.

À vrai dire, je n'arrive même pas à savoir si je suis satisfaite de cet achat ou pas.

   Bah, je suppose que je peux l'être ; il s'agit après tout du dernier album que mon groupe de k-pop préféré a sortit. Et puis ce n'est pas comme si je n'aimais pas les morceaux qu'il contenait.

   Mais bon, je ne vais pas vous cacher que « ce qui m'est arrivé à la Fnac » me laisse assez perplexe quant à la raison de son achat. Pourquoi une telle réaction à la vue de cet objet ? Était-ce dû à l'émotion ? Ou tout simplement à de la fatigue ? ... Je ne sais pas. Je n'en sais rien. Et j'ai envie de savoir.

   Après, quand on voit Carla et Daniel avec leur délire de couverture là, on pourrait presque oser se dire que c'est normal, et que c'est juste nous qui sommes étranges (qui se ressemble s'assemble, comme on dit). Mais de mon côté, j'ai la quasi certitude qu'il y a quelque chose en plus. Quelque chose d'inexplicable. Et ce serait ce quelque chose qui aurait poussé mon instinct à me faire acheter cet album de musique...

   Je réfléchis trop ?

   Je le pense aussi.

   Mais bon hein, laissez moi rêver.

•.*.•

   Mon réveil affichait maintenant 6 heures 45. Mais même s'il faisait presque jour dehors et que mon ventre commençait à me réclamer à manger, je n'avais pas envie d'avoir faim à 11 heures, et avais donc jugé meilleur de reporter mon petit déjeuner à plus tard. Pour faire passer le temps, découvrir mon petit achat de la veille s'avérait être un bon plan.

   Côté esthétique, Big Hit avait plutôt fait du bon boulot ; même si la couverture de l'album — très minimaliste — n'avait rien de très impressionnant ou d'original, je la trouvais vraiment jolie, agréable à regarder. Reprenant le même style que le précédent album Love Yourself, Her, il s'agissait cette fois ci d'une pochette bleue marine aux tons violacés, de la forme d'un livre de poche. Une fine ligne dégradée pastel parcourait simplement, en un seul trait, l'ensemble de la couverture, formant ainsi une sorte de tige avec une feuille.

   Lorsqu'en ouvrant l'album, Je découvrais tout ce qu'il contenait, je compris enfin pourquoi ce dernier m'avait coûté trois bras et deux têtes.

   Moi, je ne m'attendais à rien d'autre qu'un simple petit CD à l'intérieur. Comme dans un album normal quoi. Mais ce que j'avais oublié, c'était que c'était un album coréen que je tenais dans les mains. Or, qui dit coréen, dit asiatique. Et qui dit asiatique, dit : « Pourquoi faire simple lorsqu'on peut faire compliquer ? ». En conséquence, il était donc impossible que Big Hit ne se soit arrêté à un simple petit CD sans valeur... !

   Conclusion : des posters, des livrets, des goodies, des cartes, des photos... J'en passe !

   Ce fut donc dans le fangirlisme le plus total que je passais la demi-heure suivante à regarder les photos de mes idoles dans un espèce de mini album photo, à essayer de comprendre les Notes rédigées — en anglais, bien sûr... — dans un petit livret qu'on nous donnait avec le reste, ou encore à faire des recherches sur internet pour en savoir un peu plus sur les différentes versions disponible de Tear (Y, O, U, R) (j'ai la deuxième version !)...

   Et c'est en commençant à ranger tout le bazar que j'avais mis sur mon lit que je me rendis compte que, finalement, ce quelque chose qui m'intriguait tant restera toujours un mystère. Comme nos cours physique quoi. Ils resteront toujours un mystère, un gros point d'interrogation. Et ce, avant et après l'interro !

•.*.•

Eh oui, je n'ai pas laissé tomber cette fanfiction !

À la base, ce chapitre était censé être beaucoup plus long, mais j'ai décidé de le couper en trois chapitres, parce-que je pense pouvoir poster plus régulièrement si mes chapitres sont plus courts.

Donc voilà, le prochain chapitre devrait arriver dans pas trop trop longtemps !

   Désolée pour le retard !

Park JiminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant