L'enfant du Diable

Chapitre 2

Helsinki - Finlande

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Septembre 2011

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« Qui... Qui êtes-vous ? Comment avez-vous réussi à entrer chez moi ? J'avais pourtant bien fermé à clé, comment est-ce possible ? À moins qu...
- La ferme ! cria l'homme au canif doré. »

Ses mains commençaient à trembler de nervosité. Tout devait se passer exactement comme prévu. Pas une seconde de retard, sinon tout basculerait. Il se prépara psychologiquement. Ces yeux se fondaient petit à petit dans l'obscurité de la pièce. Il n'avait pas grand choses à faire lui, juste l'anesthésier. Rien de plus. Puis se sera au tour de son collègue. C'est lui qui ferait le plus gros boulot. Lui qui risquait sa vie, mais il le fallait. Il en avait grandement besoin. Alors oui, pour lui, il le ferait.

« Tu l'ouvres encore une fois, je te plante, grogna-t-il.
-

Ça... Ça veut dire que vous n'allez pas me tuer ? Questionna Markku Korhonen d'un air si dépité qu'on aurait dit un chien battu.
- Je rêve ou quoi ?! Tu comprends le français quand on te parle ou t'es encore plus con que ce qu'on m'avait dit ?! Aboya-t-il.
- P-Pardon... »

L'homme se massait les tempes comme pour évacuer toute la hargne qu'il gardait en lui.

« C'est pas vrai, mais qui m'a foutu un débile pareil, marmonna-t-il. »

Il aurait bien aimé s'en occuper personnellement. Un coup de couteau aurait suffit. En plein cœur, quoi demander de mieux ? Mais bon. Il ne pouvait pas. Peut-être que quand il lui aura prouvé son efficacité, il lui donnerait une plus grande tâche à accomplir. Pour l'instant, il devait lui montrer ses talents d'endormeur professionnel. Une petite aiguille de seringue hypodermique, placé juste dans le cou. C'est tout.

« Bon, au lieu de chialer comme une madeleine, lève toi et met toi dos à moi. Ne fais rien parce qu'à la moindre tentative, je te tue de mes propres mains. C'est clair ?!
- O-Oui, bafouilla-t-il.
- Très bien. »

Tout se passa comme promis. La seconde où il fut debout, celui-ci vacilla et tomba au sol. Juste endormis. Seulement ce qu'il fallait.
Puis le moment tant attendu, arriva. Oui, il arriva. Avec son masque. Son masque de Satan.

« Voilà, chef. Il dort comme un bébé, souligna-t-il.
- Bon travail. Grâce à toi, justice sera rendu correctement. Satan pourra être fier de moi. Et de toi aussi bien sûr.
- Euh oui. Si vous le dîtes. »

L'homme au canif doré n'était pas vraiment pour. Satan et compagnie, il s'en contre-fichait. Pour lui, l'important, c'était qu'on l'aime. Juste un peu d'amour à son égard, et il était au ange.
Son chef, lui, était fou du Diable. Tellement fou qu'il portait un masque en son nom. Quand on lui demandait pourquoi, il répondait tout simplement que c'était le masque de Satan. Bizarre non ? En général, les hommes ont tellement peur de lui, qu'ils ne prononcent même pas son nom. Mais lui, il l'adorait.

Si vous le voulez bien, on va lui donner un nom. Plutôt que de sans cesse l'appeler il, on va l'appeler... Damien. Pourquoi Damien ? Parce qu'il signifie le Diable. Donc si ça vous va, ce sera Damien.
Bien sûr que je connais son vrai nom, mais je ne vous le donnerais pas. Du moins pas encore. Il faudra attendre la fin de l'histoire. Pour tout le monde. Sinon ça ne sera pas marrant. Vous vous rendez compte ? Si dans un Sherlock Holmes, on vous donnait tout de suite la réponse de l'énigme, à quoi bon se casser la tête à trouver une solution que l'on a déjà ? Alors ici, ce sera pareil. Damien suffira amplement. Ne vous inquiétez pas, nous serons les seuls à l'appeler Damien. Damien, Paul, Léo... Au final, on s'en moque. Moi, je l'appellerais Damien, mais vous, vous pouvez l'appelez comme bon vous semble. Donc, reprenons s'il vous plaît, avec Damien.