❝TU ES TROP GENTIL, IZAR, C'EST BIEN LE PROBLÈME. J'T'AI ENVOYÉ AU MOINS TROIS SOUAFLES DANS LA FIGURE RIEN QU'AUJOURD'HUI ET T'ES ENCORE LÀ À VOULOIR M'AIDER. À TA PLACE JE ME SERAIS DÉJÀ FAIS AVALER UNE BOÎTE ENTIÈRE DE DRAGÉES SURPRISES GOÛT VOMI...
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Lorsque Poudlard apprit que Izar Jones aimait les garçons, ce dernier l'avait dévoilé sans le vouloir.
C'était le début de sa troisième année, Izar marchait dans les couloirs du château, les majestueux couloirs qu'il trouvait tellement beaux et incroyablement intimidants, avec leurs grandes colonnes et les ouvertures sur les cours et les jardins. Neville marchait à côté de lui, tenant difficilement ses livres dans ses bras alors que son meilleur ami sautillait presque d'un pas léger, n'ayant prit que le strict nécessaire, au contraire de son acolyte qui devait retrouver Hermione pour qu'elle lui explique le dernier cours de métamorphose.
Ils allaient vers l'un des seuls cours qu'ils avaient en commun, 'défenses contre les forces du mal'. Izar n'aimait pas beaucoup ce cours, il devait bien l'avouer. La dernière fois, le professeur Lupin les avaient fait combattre leurs plus grande peur au travers d'un épouvantard. Izar avait réussi à y réchapper, mais pas Neville, qui avait dû imaginer le professeur Rogue avec les magnifiques vêtements que portait sa grand-mère. Izar ne voulait pas faire face à ses peurs, parce qu'il savait très bien quelle forme prendrait l'épouvantard, et il était absolument hors de question que toute la classe voit ça. Avec un peu de chance, Lupin passerait à autre chose et étudierait un autre chapitre.
Lorsqu'ils arrivèrent dans la salle de classe, Izar découvrit avec horreur que les bancs étaient reculés contre les murs et qu'une grande armoire agitée reposait au centre de la pièce. Bien que le professeur Lupin semblât être une personne très gentille, il ne pouvait s'empêcher de le détester à cet instant précis. Ils allèrent déposer leurs livres dans un coin et rejoignirent leurs amis qui étaient déjà là.
Le cours ne commença pas longtemps après qu'ils soient arrivés, et Izar commençait déjà à transpirer et à trembler tellement il redoutait le moment où il se trouverait à la place qu'occupait son meilleur ami quelques jours plutôt.
Lupin commença son cours en expliquant que, à la suite de la fin abrupte de son dernier cours, il permettrait aux élèves restants d'affronter leurs peurs. Et Izar se mit à jurer dans sa tête, parce que Merlin savait à quel point il ne voulait pas le faire.
« — Monsieur Jones ? demanda le professeur en souriant gentiment, faisant tourner toutes les têtes vers lui, et Izar se senti très intimidé, surtout par le regard doux du garçon aux cheveux en bataille. Nous ferez-vous l'honneur de terminer tout ça ? »
Izar ne répondit pas tout de suite, restant de marbre sous l'angoisse alors que Neville semblait troublé par l'attitude de son ami. Izar semblait toujours tellement détendu, tellement joyeux que c'était inconcevable pour Neville Londubat de voir son meilleur ami avec un air pareil sur le visage. Toutefois, Izar prit une grande inspiration, parce que même s'il n'était pas vraiment rassuré, il ne se dégonflerait pas pour autant, et avança vers le professeur.
Lupin lui sourit d'autant plus avant de lui rappeler ce qu'il devait faire et de se diriger vers l'armoire qui avait toujours autant la bougeotte.
Izar prit une nouvelle grande inspiration avant de hocher la tête vers le professeur pour qu'il ouvre la porte miroir.
Tout le monde pouvait voir que Izar tremblait, il tendait sa baguette devant lui, mais la tenait avec le plus de force possible, parce qu'il sentait qu'il pourrait s'effondrer d'un moment à l'autre.
Et toute la classe eu un moment d'incompréhension en voyant Neville Londubat sortir de l'armoire.
Izar commença à respirer fortement alors que, derrière lui, Neville fronça les sourcils en fixant son meilleur ami. Pourquoi avait-il peur de lui ?
Mais Izar n'avait pas peur de Neville, il avait peur de ce qu'il s'apprêtait à dire.
« — Je n'arrive pas à croire que j'ai pu être un jour ami avec toi. La voix du faux Neville semblait déformée et Izar était figé, incapable de prononcer le moindre mot. Tu es une fille manquée, voilà comment je vais t'appeler maintenant, la fille manquée.»
C'était incroyable, parce que tout le monde savait que Neville serait incapable de dire des paroles pareilles, avec un ton aussi froid, Izar le premier. Mais il ne pouvait s'en empêcher.
Neville commença à s'approcher, mais Lupin lui fit signe de rester où il était. Izar se devait d'affronter sa peur, étant donné l'état dans lequel il se mettait.
« — Comment un être comme toi peut être toléré ? Tu es même pire que les enfants nés Moldus. Aimer les garçons, Izar ? Est-ce que tu te rends compte de ce que c'est ?
— Izar, Lupin interpella son élève terrifié. Réagissez.
— Tu ne mérites pas mon amitié, comme tu ne mérites pas celle de Ginny ou Luna. Le faut Neville souriait maintenant, d'un rictus tellement cruel que Izar en avait les larmes aux yeux. Je m'en suis douté à l'instant même où tu as commencé à mettre des fleurs dans tes cheveux. C'est ridicule, Izar. Tu es ridicule, et dire que tu penses que Ha- »
Le début de ce prénom eu pour effet de donner un coup de fouet à Izar qui brandit sa baguette et prononça 'ridiculus' avec le plus de force qu'il le pouvait.
Le faux Neville fut soudain recouvert de peinture projetée de partout, l'empêchant de continuer sa phrase.
Mais personne ne rigolait, ils regardaient tous Izar qui semblait proche de la crise d'angoisse. Et personne ne fit un seul geste, sauf Neville, qui s'approcha de son meilleur ami et qui le prit dans ses bras, comme si sa vie en dépendait. Et Izar le serra dans ses bras en retour, sous les regards de tous les élèves de troisième année de Gyffondor et de Poufsouffle.
Ils n'avaient pas besoin de parler, Izar comprit aussitôt qu'il n'avait plus à avoir peur et que Neville ne le laisserait jamais tomber pour un truc aussi futile que le genre de personnes qu'il aimait.
Bientôt, ils se lâchèrent, et presque immédiatement, tous les élèves sur ruèrent vers eux avec de grands sourires amicaux pour dire à Izar que c'était super ou que c'était la première fois qu'ils rencontraient quelqu'un comme lui.
Mais le regard de Izar fut happé par le regard doux d'un garçon à la cicatrice qui l'observait simplement en souriant.
En fait, lorsque Poudlard apprit que Izar Jones aimait les garçon, il ne s'attendait pas à être aussi bien accepté.
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