Chapitre 39: His fault

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« Le feu...
Un monstre qui détruit tout sur son passage. »
***

« Qui êt... »

Je retire le fusil de son ventre et regarde la personne s'effondrer au sol. Je ne peux pas tirer, la détonation serait trop bruyante.

Je m'accroupis à ses côtés et lui ferme délicatement les yeux et la bouche, l'adosse à un mur et chuchote.

« Détends toi. Le sang s'écoulera plus vite si tu contracte. »

Il appuis sur sa blessure, je déchire son tee-shirt et lui tends. Ça sera plus utile que ses mains. Je me retourne et me dirige rapidement vers le sous sol. Des traces de sangs recouvrent les murs, toutes dûes à mon passage.

Dans ce long couloir j'écoute attentivement le moindre bruit. Mais contrairement à ce que je pensais, Ace ne se débat pas avec ses chaînes. Aucun bruit, même minime, ne retentit. Je réfléchit quelques instants au lieu où il peut être mais la réponse est évidente.

Je cours jusqu'à la cellule la plus grande. La porte est verrouillée. La porte n'a pas été fermée depuis des années, il est forcément dedans. Je sourie à ce constat, je l'ai trouvé.

Je connais suffisamment les lieux pour savoir que la porte n'a pas de serrure, chaque cellule se verrouille différemment, d'une manière enfantine mais dure à trouver. Je me recule et regarde le mur l'encadrant. Il est en brique. Je saute sur le mur à droite pour appuyer sur un maximum de briques en même temps. Aucun changement. Je fais de même à gauche. Une brique tombe sur le sol, la porte est déverrouillée. J'appuie sur cette dernière, elle s'ouvre avec un grincement strident. Je grimace, ce bruit est affreux pour mes oreilles mais surtout on risque de me repérer.

J'entre dans cette pièce qui retenait auparavant mon père. La pièce est sombre mais une ampoule clignotante suspendue au plafond me permet de distinguer Ace. Il est enchaîné au mur, comme Alec et moi l'avons été. Une chaîne autour du cou, les bras et les jambes écartés et maintenu par des énormes chaînes. Il ne porte qu'un maigre boxer qui ne semble même pas lui appartenir. Son corps est recouvert de sang sec, son sang. Il n'a même pas relevé la tête en entendant la pièce ni même grogner. Je pose le fusil et m'approche de lui puis passe mes mains dans ses cheveux pour lui relever la tête et continuer mon inspection. Il est vraiment en mauvaise état. Ses yeux se plantent dans les miens. Je ris intérieurement, même enchaîné ainsi il reste un Alpha fière, il ne baisse pas les yeux et affronte l'adversaire. Cependant, il ne me reconnaît pas.

Du moins c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'il appuis sa joue sur ma main. Il fixe mes pupilles comme s'il cherchait quelque chose à l'intérieur. Mes yeux s'écarquillent en comprenant son comportement. Il pense que je suis une illusion. Peter n'a pas utilisé uniquement la torture physique sur lui.

Je le regarde, puis ses chaînes. Il me faut un moyen rapide pour les détruire sans pour autant m'épuiser. Je ferme les yeux un instant pour me donner du courage, un instant où je le sens s'agiter faiblement. J'espère que son loup est encore là et qu'il a assez de forces sinon ça ne fonctionnera pas.

Je dépose doucement mes lèvres sur les siennes et ferme les yeux. Ace est surpris mais répond à mon baiser et bascule pour presser plus durement ses lèvres contre les miennes. Un clic retentit. La chaîne autour de son cou n'est plus relier au mur. Je me recule, pour mettre fin au baiser. Deux sons distincts retentissent, une main vient se placer sur ma nuque et exercer une légère pression pour sceller de nouveau nos lèvres. Une deuxième se pose délicatement dans le bas de mon dos pour coller mon corps au sien. Je sourie à travers le baiser. Je recule, un pas après l'autre, il me force à rester près de lui avec ses mains mais je me force à reculer. Un clic retentit, il avance d'un pas, puis un deuxième, il attrape mes hanches, me porte pour être à sa hauteur -il a deux têtes de plus que moi- et me colle contre lui. Une des ses mains vient se placer sur ma joue. Par manque de souffle je suis la première à rompre le baiser, il grogne légèrement me provoquant un petit rire.

I'll be waiting for youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant