Voici le chapitre 3 de la fiction "Women", bonne lecture ~
Victoria referma sa veste, surprise par la température basse de la nuit. Les bruits de la ville retentissaient entre les murs de l'impasse dans laquelle elle se trouvait, et l'espace d'une seconde, un sentiment de liberté la saisit. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration, savourant l'odeur familière du béton humidifié par la pluie et de l'essence des automobiles. Elle n'avait pas mis les pieds dehors depuis si longtemps qu'elle crut avoir toujours été enfermée dans cet hôpital. Elle était parvenu à s'enfuir et après une intense course, elle avait repris son souffle dans une petite ruelle sombre où elle était certaine d'être bien cachée.
Elle attendit deux heures, se protégeant du froid comme elle le pouvait. Sa détermination n'avait fait que grandir tandis qu'elle élaborait un plan efficace pour sa réadaptation dans la vie quotidienne. Elle avait prévu de retourner chez sa vieille tante qui vivait dans un coin isolé du virus, en pleine campagne sauvage, à plus de trois heures d'ici. Elle vivrait là-bas le temps qu'elle trouve assez d'argent pour entamer un grand voyage à travers le monde afin de savourer les derniers jours qui lui restaient. Elle n'avait aucun intermédiaire pour prendre contact avec sa tante, mais elle la savait trop âgée pour pouvoir déménager ailleurs. Il ne lui restait plus qu'à trouver un moyen de locomotion pour la rejoindre, et le tour serait joué. De là-bas, elle tenterait d'écrire à Maguy afin de la remercier et de lui dire la vérité sur son état de santé, ainsi que sur son futur projet de voyage.
Le vent glacial paralysait son visage tandis qu'elle quittait doucement sa cachette. Elle marcha nonchalamment au travers des rues plongées dans l'obscurité de la nuit, et désertée de toute forme de vie. Il n'était pourtant que 23 heures. La ville semblait endormie, ou plutôt, meurtrie, vidée, saccagée. Des sacs de poubelles pleins gisaient un peu partout sur les trottoirs, des voitures brûlées stationnaient ci et là, des verres brisés croisaient constamment son chemin, et les murs délabrés des immeubles étaient couverts d'affiches déchirées, et de tags incompréhensibles.
Elle était perdue au milieu d'une ville qu'elle ne reconnaissait plus, une ville qui avait subi les terribles conséquences du virus, une ville sans âme, sans espoir. Seul le bruit régulier de ses pas tapant le sol abîmé raisonnait, accompagné du sifflement strident du vent.
Pour lire la suite : https://esprit2liberte.wordpress.com/2018/08/22/women-chapitre-3/
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Merci pour votre lecture, j'attends comme toujours vos avis sur ce nouveau chapitre :)
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Women
ActionL'humanité doit faire face à un problème de taille, la disparition des femmes. Une étrange épidémie à touché le système immunitaire des individus de sexe féminin, et aujourd'hui, ils se font très rares. Alors que les hommes mettent tout en oeuvre po...