Prologue

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Victoria retira ses écouteurs, alertée par le bruit qui se faisait dans le couloir. Les sons de pas tambourinaient contre les murs de sa petite chambre, et les éclats de voix retentissaient dans tout le bâtiment.

« Encore une nouvelle arrivante » pensa-t-elle.

C'était la cinquième cette semaine. Elle entendit les roulettes du brancard dérailler sur le linoléum du sol, les infirmières appelaient les médecins, et soudainement, la porte s'ouvrit. Maguy s'infiltra dans la pièce et vint s'asseoir calmement à côté d'elle.

« Il y a du mouvement là-dehors ! Celle-ci a à peine 14 ans, et apparemment, elle vient de Monaco ! »

Victoria hocha la tête, peu intéressée par les nouvelles. Contrairement à son amie, elle ne prêtait pas réellement attention à ce qui l'entourait. De toute façon, rien de bien passionnant ne se produisait dans l'hôpital mise à part la liste des malades qui s'agrandissait constamment. Pour Maguy, l'agitation était la seule occupation qui méritait un tant soit peu d'estime, et elle faisait toujours partie des premiers informés des nouveaux ragots de l'hôpital.

Victoria se leva pour vérifier que la porte était bien close, puis elle se dirigea vers l'unique décoration de la chambre : un tableau. Elle le retira pour délivrer un trou profondément creusé dans le mur qui cachait une grande feuille de papier. La jeune brune la saisie, la déplia, et l'étala sur la couette, sous le regard intrigué de son amie.

« Tu l'as fini ?

– Oui... Nous pouvons enfin nous échapper ! »

La blonde eut une lueur étrange dans les yeux. Elle doutait. Elle se leva calmement, s'approcha de la porte, et avant de quitter la pièce, elle ajouta :

« Tu sais... L'épidémie est de plus en plus grave, elle s'est répandue dans le monde entier. Nous sommes probablement le dernier espoir de l'humanité, et même si être cloîtrée ici n'est pas ce que j'espérais de mieux pour les années à venir, je pense que nous devrions rester. De toute façon, où irions-nous ? Nous risquerons nos vies inutilement...

– Je préfère la risquer plutôt que de moisir ici une semaine de plus ! Et tout cela, c'est ce que les médecins veulent te faire croire pour t'inciter à rester ici ! Pourquoi crois-tu qu'ils nous empêchent de consulter les médias et qu'ils camouflent tous types de renseignements ? Fais ce que tu veux, moi je pars demain à la première heure ! »

La plus jeune ne répondit pas, elle se contenta d'acquiescer et quitta la pièce, promettant qu'elle garderait son secret. Victoria rangea le bout de papier, soupira, et s'écroula sur son lit, le sourire aux lèvres. Dans quelques heures, elle sera libre...

Vous l'aurez compris, ce n'est pas du B.A.P, mais j'aime innover donc voici le prologue de ma nouvelle fiction : « Women » ! J'attends vos avis avec impatience et vous dis à très vite !

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