Il était une fois, un prince que tout le monde craignait. Ce prince, bien que très beau, avait une habitude effroyable. En effet, plutôt que de tuer tout ceux qui lui causaient du tord, il préférait leur arracher tout ce qui faisait d'eux des hommes...
Le prince se pressait dans l'unique couloir menant à la chambre du roi.
Cette fois-ci, il ne fit pas attention aux représentations des divinités de tailles monstrueuses, ni aux statues de marbre blanc représentant les anciens rois. Ni même à l'imposante porte rouge, et aux inscriptions gravées dessus.
Porte qu'il poussa fortement provoquant un courant d'air dans la salle. Les yeux du jeunes prince se possèrent sur le lit au centre de la pièce. Lit dans lequel il était né. Lit dans lequel un homme âgé, le teint pâle, était allongé.
Cet homme qui autrefois était un vaillant conquérant. Cet homme qui avait travaillé pour son peuple. Cet homme dont personne n'oubliait le nom.
" - Père..."
Le prince approcha lentement du lit, observant l'homme pour lequel il avait le plus de respect. Oui, il vit les yeux presque éteint de ce roi vivant ses derniers instants. Il lui pris la main.
" - Père... Je suis là..."
Le roi, dans un silence étouffant, tourna la tête vers son fils.
" - Shoto...
- C'est moi... C'est moi père... "
Le vieil homme esquissa un léger sourire le regard triste.
" - Pardonne-moi Shoto... Pardonne-moi Shoto...
- Il n'y a rien à vous pardonner père...
- Si... Il y a beaucoup de chose... J'ai été égoïste... J'ai arraché le sourire de ta mère parce que je voulais qu'elle soit mienne... "
Le Roi se tû un moment, cherchant ses mots.
" - Tu sais... La cérémonie de mariage était magnifique... Il y avait des fleurs partout... Une douce odeur sucré... Ce jour-là, j'étais pris d'une joie impalpable. Jusqu'à je passe devant les appartements de ta mère... Elle pleurait à gros sanglots et on l'entendait dans tout le couloir. Le pire fût quand je dû soulever son voile... Ses yeux tristes, en proie au désespoir m'ont transpercé... Et je m'en veux aujourd'hui encore... "
Le Prince ne pouvait rien dire pour consoler le roi, il savait à quel point ces paroles était vrai. Le souvenir des tristes sourires de sa mère était profondément encré dans son coeur.
" - Je... Je ne pense pas qu'elle vous en as voulu père... Vous étiez à genoux devant elle... Vous l'aimiez beaucoup et elle le savait... "
En entendant ses mots le vieil homme soupira.
" - Oh comme je l'ai aimé ! "
Le Roi se mit à tousser et il cracha un peu de sang. Le temps était compté.
" - Je l'ai aimé beaucoup plus qu'il est permi d'aimer... Mais cet amour fou à causé son malheur... Dieu seul sait si elle est heureuse là où elle maintenant..."
En toussant de nouveau, le Roi sera la main de son fils.
" - Trouve toi aussi la personne que tu aimeras plus que tout... Et rend la heureuse mon fils..."
Juste le temps d'un sourire fatigué, le Roi ferma les yeux. Et ne les ouvrit plus.
Le prince se releva, tête baissée. Un médecin vint porter un voile blanc sur le visage du défunt.
Un cauchemars. C'était juste un cauchemars. Bientôt, sa mère viendrait le réveiller doucement et lira des histoires et son père viendrait les rejoindre. Comme avant.
Des larmes coulaient sur son visage. Tout ça était faux. Juste une comédie. Le meilleur ami du prince mis pieds à terre devant lui.
" - Je vous jure fidélité et dévouement, mon seigneur. "
Ce fut ces mots qui lui fis réaliser. Ce n'était pas un rêve. Sa mère était morte. Son frère était mort. Son père était mort. Il se retrouvais donc seul sur le trône de ce grand pays.
À présent ce serait lui le Roi.
L'information ne mit pas longtemps à circuler dans le pays, et déjà dans la rue les enfants criaient :
" - Le Roi est mort ! Vive le Roi ! "
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