Le Châtiment

La Porte

Assis devant son bureau, le prince consultait les registres des revenus de l'agriculture du pays. 

" - La production de riz a baissé du côté Est... "

Quelqu'un frappa à la porte.

" - C'est moi monsieur.

- Ah... Rentre Eijiro. "

Le serviteur personnel du prince entra dans la pièce.

" - Excusez-moi monsieur mais le duc Torino viens d'arriver.

- Dites lui que je me suis absenté, le connaissant il va encore me parler de ses problèmes de dos.

- Hélas je ne peux le nier. " Répondis le serviteur sur un ton joueur.

Kirishima Eijiro était le suivant personnel du second prince depuis ses sept ans, ils avaient donc grandis ensemble et partageaient une certaine affinité. C'était pour cette raison qu'il pouvait se permettre certaines choses que d'autres ne pouvaient pas.

" - Plus important, regarde ce registre. "

Eijiro s'avança et jeta un coup d'oeil par dessus l'épaule du prince.

" - À l'Est du royaume la production de riz a été divisé par deux en seulement trois ans. C'est valable aussi pour le blé, on perds un tiers des récoltes habituelles... Cependant aucun changement dans la production bovine... C'est étrange non ?

- Effectivement... En plus si je me souviens bien les récoltes de ce territoire servent principalement pour la cour. Un complot peut-être ?

- Cela restera un mystère tant qu'on y aura pas mis les pieds.

- Vous comptez y aller ?

- Il me semble avoir dit "on". "

Eijiro ne pu réprimander un sourire, le prince l'amusait.

" - Faut-il que je prévienne la baronne Uraraka de votre prochaine visite ?

- Fait donc, mon ami. Je vais aller voir mon père. "

Eijiro le laissa partir, le regardant tristement.

" - Mon pauvre prince..."

Dans le froid du seul couloir menant à la chambre du roi, seuls les pas du prince résonnait. Il était seul dans ce long couloir sombre et plus les peintures murales se faisaient importantes, plus il se sentait étouffé.

Parmi toutes les représentations des divinités il avait l'impression d'être en trop, pas à la hauteur de ses responsabilités. Mais il n'y avait personne à part lui. Il se devait d'être droit. D'être fort.

Enfin il arriva devant une énorme porte en bois peinte en rouge, recouverte entièrement d'inscriptions latines gravées puis recouverte de papier d'or.

" Intus in cella ad regem. Qui audet aperire ostium ZEUS iram sustinere. "

Ici se trouvent les appartements particuliers du roi, quiconque entrera devra faire face à la colère de Zeus.

Après avoir lis ces mots, le prince ouvrit la porte et franchis le seuil de la chambre.