Le Noël de Rosie [Johnlock]

Noël [Partie 1]

Le soleil se levait et inondait de sa lumière le salon du 221B Baker Street. Sherlock s'était levé tôt pour une fois et il regardait la route en contrebas, une tasse de chocolat chaud dans les mains. John avait finit par l'y habituer, mais il n'aurait jamais pensé que le détective deviendrait accro à cette boisson chaude. Leur réserve de lait s'épuisait et c'est à peine s'il en restait pour Rosamund, qui, n'ayant plus de mère, n'avait que cette source pour boire du lait.

- Déjà réveillé Sherlock ? s'étonna John en passant, les traits tirés par la fatigue.
- Aujourd'hui, je dois convaincre un abruti que je peux garder ma place à Scotland Yard. Et je n'ai aucune idée de comment faire.

John fit la grimace. Dawson était quelqu'un d'encore plus égocentrique, fier et arrogant qu'Anderson. Alors il était inutile de demander à Sherlock de faire des politesses.

- Essaye de résoudre une enquête ?
- Je te l'ai déjà dis, les criminels eux-mêmes célèbrent Noël.
- Vérifie au moins tes mails.
- On est le 24 décembre. Tu penses vraiment que quelqu'un va m'en envoyer un maintenant ?

John pointa l'ordinateur du doigt et fit signe au consultant d'aller l'ouvrir. Ce dernier soupira, mais il finit par s'asseoir en face et ouvrit la page de ses mails. John en profita pour aller se préparer un café. Il avait très mal dormit et surtout, milles questions se bousculaient dans son esprit depuis trois jours déjà. Pourquoi avait-il autant réagit à chaque phrases ambiguës ? Sherlock avait toujours parlé ainsi. Pourquoi soudainement il n'arrivait plus à y répondre comme avant ? Pourquoi soudainement il regardait Sherlock pour ce qu'il était et non pas pour ce qu'il faisait ? C'est sûr, son côté intellectuel inatteignable l'avait toujours fasciné et son physique assez avantageux sans non plus le mettre dans les canons de beauté jouaient en sa faveur mais... Est-ce qu'il venait vraiment de s'attarder sur le physique de son colocataire ?

- John...

Celui-ci sursauta et regarda le brun.

- Oui ?
- Je crois que c'est Noël.

Le médecin arqua un sourcil.

- Oui... ce n'est pas comme si je t'en parlais depuis plus d'une semaine.

Le consultant l'ignora et tourna son ordinateur vers le médecin.

- J'ai reçu une enquête intéressante.

Le docteur regarda l'écran que lui présentait Sherlock. Un e-mail, presque impossible à lire au vu des innombrables fautes qui le remplissaient, témoignait de l'innocence d'un supposé meurtrier.

« Monsieur Holmes

Depuis mon arrestation, un témoins est venue porter plainte, affirmant que je l'avais tué la petite. Mais je vous jure, c'étais pas moi ! Je vous envoi les dosser de mont arrestation aux plus vite. »

- C'est... commença John, perplexe.
- Écrit par quelqu'un qui ne maîtrise pas notre langue. Son nom de famille m'avait déjà interloqué, mais je n'y avais pas prêté assez d'attention jusque là. J'aurais du m'en douter !

Le médecin regarda Sherlock sans comprendre.

- Lors de l'enquête que Dawson t'a volé ?
- Exactement.
- Tu penses qu'il est innocent ?
- Et bien ça, c'est ce que l'on va voir !
- Comment ? s'inquiéta John.
- Nous partons enquêter voyons ! sourit le détective.
- Mais enfin Sherlock ! Nous avons à peine sept heures pour préparer le 221b Baker Street avant l'arrivée de nos invités !
- C'est largement assez ! réfuta Sherlock d'un geste de la main.

Ce dernier enfila son manteau d'un geste vif.

- C'est partit pour un tour John !

Il noua son écharpe puis se précipita vers la sortie. Résigné, John se vêtit à son tour, à un rythme bien plus lent que celui de son enquêteur porté par l'ivresse des mystères, avant de le suivre à l'extérieur.