Wolfly.

Chapitre 12

Douze jours. Douze jours qu’elle est dans ce putain de coma. Waliyha a dû retourner à l’appartement pour continuer les cours, elle vient tous les soirs pour m’apporter à manger. Ses parents viennent tous les jours, des fois que son beau-père et heureusement que j’arrive à discuter avec lui parce qu’avec  sa mère c’est impossible. A vrai dire je comprends pourquoi elle ne m’a jamais parlé d’eux, ils ne savent rien d’elle, tous ses traits de caractères, son beau-père m’a demandés si elle avait des bonnes notes à l’école. Je lui ai expliqué qu’elle avait quitté l’école pour faire sa musique et que ça marchait. Je lui aie montré aussi le jour suivant nos vidéos de France qu’on avait posté sur Youtube, puis ses clips où elle collabore avec des grandes stars.

«-Elle a l’air heureuse. Dit-il en voyant les vidéos de nos voyages.
-Elle l’était.
-Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
-J’ai fait l’erreur de ma vie.
-J’espère qu’elle se réveillera. Non seulement parce que c’est ma belle-fille, mais parce que je vois que tu as besoin de dormir.» Il sourit.

Je lui souris en retour, je ne comprends pas pourquoi il est avec la mère de Brooke. Non sérieusement, c’est une vraie conne cette femme. Je pars nous chercher deux cafés et remonte en vitesse on ne sait jamais, si elle se réveille je veux être à côté d’elle. On reste silencieux jusqu’à ce que viennent les infirmières pour lui faire sa toilette. Quand je rentre je m’assois sur son lit et enlace nos doigts je ferme les yeux et espère qu’elle me serre la main, oui bouge un doigt, tout ce qu’elle veut. Son beau-père se met sur l’autre côté et il me demande :

«-Vous êtes ensembles depuis combien de temps ?
-Bientôt un an.
-Zayn, vous avez fait d’elle une femme. Quand elle est partie de la maison elle était très impulsive, très inconsciente.
-Entre nous deux, c’est moi qui a le plus changé avec cette relation. Elle m’as ouvert les yeux sur tellement de choses.»

Il sourit et reçoit un appel, il sort de la chambre et je me lève. J’attrape la barre du lit et la regarde de tout son long.

«-Réveille-toi Brooke. Réveille-toi ! Réveille-toi putain ! Réveille-toi…»

Je me laisse tomber à genoux et essaye de me calmer pour ne pas pleurer. Mais c’est trop tard, et puis au point où j’en suis. Je me laisse aller et sursaute quand une main fine vient se poser sur mon épaule. Je vois Waliyha qui as elle aussi les larmes aux yeux. Elle se met à genoux aussi et me prends dans ses bras, elle me caresse le dos et dis doucement :

«-Ça ira. Tout ira bien. De toute façon elle va s’en sortir, elle doit s’en sortir.»

Je ferme les yeux et serre les poings, Jules entre dans la chambre et reste figé, je le regarde et son visage est illuminé, je me lève et vois Brooke qui s’humidifie la bouche, elle ouvre doucement les yeux et Waliyha court dehors pour aller chercher un médecin. Je reste pétrifié, heureux mais incapable de bouger une parcelle de mon corps. Je m’appuie sur le lit et un médecin avec une troupe d’infirmière rentrent dans la chambre, Waliyha prend ma main  et on recule pour laisser faire les médecins leur travail. Les infirmières lui donne à boire et le médecin demande :

«-Mademoiselle, pouvez-vous me répondre ?
-Ou…Oui.»

Sa voix me donne le sourire, elle est enfin revenue. Je ferme les yeux et suis obligé de m’assoir, elle est revenue, elle s’est réveillée. Jules prévient sa femme et je veux profiter de Brooke avant qu’elle essaye de me l’enlever.

«-Mademoiselle Brooke. Pouvez-vous me dire quel jour on est ?
-Le vingt-cinq mars.»

Le jour de son anniversaire, mais non on est le quinze février.